Rédigé par Maryse Hache le lundi 15 oct 2012 à 08:11 dans mesmoires, paul, vers justifés | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: balalaïka, harmonica, mandoline, mesmoires, musigrains, pleyel
en écho à poivert : gadins et bouts de ficelle
oser. m'approcher. chanter en écho la mort. la mort de nos pères dans son affreuse banalité et son irréductible intime mystère
Rédigé par Maryse Hache le samedi 28 juil 2012 à 10:15 dans paul, quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: incurable, mort, petite fleur, poivert, poème, père, sydney bechet
7:04 épaule éblouissante en manteau blanc / du jaune plume sautille sur la rembarde balcon / quelqu'un demande si la terre fait poème / jardin massif là / avion en vroum son / 5 juin 2012 quelque chose semble arrêté ready au jardin / quelqu'un dit cher paul ton frère est mort en décembre de l'année dernière avec noisettes forêt d'alsace / oreille de gros chien jaune à l'aguet / on entend un corbeau parler dans l'escalier / quelqu'un dit le chien c'est fanor ou quoi / sous tilleul un oisillon / sur tronc de tilleul on voit une échelle / quelqu'un a planté deux des rosiers anglais / on voit un homme monter dans tilleul / il y a des coccinelles / épaule éblouissante bouge un peu son manteau / les roses fanent / tête de l'homme dans tilleul disparaît dans la canopée / quelqu'un demande si exagère pas langage / quelqu'un demande s'il y a bouscule tempo à brouiller quand a eu lieu quoi / quelqu'un dit dans son nid tilleul il a déposé l'oisillon tombé / chat roux venu chat roux parti / quelqu'un se demande pour le contrôle de grammaire si mourir est un verbe d'action / baleine échouée en concordance /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 05 juin 2012 à 10:08 dans baleine paysage, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: action, baleine paysage, danielle carlès, isabelle pariente-butterlin, mourir, paul
quelqu'un se demande "à quoi riment toutes ces fleurs sur les tombes ?" 19 février 2012 / chat roux sa joue sur l'avant-bras de quelqu'un qui tapote coussinets / à quoi riment toutes ces fleurs sur sa tombe un 19 février d'autrefois / réponse mystère d'avion et son bruit / une mésange aussi dans l'énigme de son chant réponse / ciel de cimetière un jour gris / quelqu'un dit ça rime may be à le délire de je vais pas y croire à la mort de ce vivant-là qui soudain absence inexorable à le délire la beauté fleurie olfactive ça fait oublier un éclair de temps que ça a commencé la métamorphose à le délire oui il y a une offrande à déposer ça pourrait miel et eau fraîche ou fruits et vin on jetterait verre de saint amour et oranges dans la gueule de la terre ouverte ou verre de ratafia et figues ou cocktail bananes mangues citron vert poudré de noix muscade ou encore gewurztraminer et morceaux de pain / on entend quelqu'un parler au téléphone / un rouge-gorge en travaux d'approche sur branche de tilleul / chat roux miaule sa réponse / baleine échouée sur tapis de fleurs en question
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 19 fév 2012 à 07:30 dans baleine paysage, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
bientôt le jardin de l'aube / bientôt la dernière aube pour lui dans l'autrefois rabattu au présent de l'ici par poudroiement souvenir / 14 février 2012 / un avion gronde qu'il est trop tôt qu'il est tout seul qu'il nous attende 14 février / un oiseau chante dernières minutes deux il était 7h30 ce 14 février-là / absence de chat roux le sien était gris gouttière l'avait nommé kinzou / un autre avion dans le ciel qui bleuise / qui a mis ses yeux dans le bleu des siens 14 février / on entend un tout petit sanglot dans le manteau de la cheminée / une mésange tente un rappel de pioupiou puis une autre mais rien 14 février / trop tard trop froid / mais la route obstinée de l'aube au jardin / personne encore dans l'escalier / un petit vent par la fenêtre en refus de calfeutrage / la vie infuse imperturbable / rouge-gorge à l'approche dans une gaieté sonore / une baleine échouée dans l'éternité mimosa
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 17 fév 2012 à 07:30 dans baleine paysage, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: 14 février, aube, baleine, bleu, chat, kinzou, mimosa, paysage, rouge-gorge, éternité
le jour se lève et athènes brûle / un avion gronde contre le parlement / le chant inquiet d'un merle dans le rang des milliers de protestationnaires / quelques taches de neige sur la terre du jardin et dans la phrase vient "saigné à blanc" / les tilleuls lancent leurs branches d'imploration vers le bleu au ciel / les boucles des buis celles des pâtres grecs / arrivée du chat roux et ronronnement / le minotaure dévore a dévoré dévorera / 14 février 2012 jour mois petit destin aux portes d'un palais des alités il meurt encore une fois aussi dans les flammes de la ville non loin du parthénon asphyxié de trop de / on entend peut-être quelqu'un dans la foule qui crie une douleur / une baleine échouée au bord de l'hospitalité /
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 16 fév 2012 à 07:30 dans baleine paysage, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: athènes, baleine, buis, chat, hospitalité, merle, minotaure, parlement, parthénon, paul, paysage, pâtre, tilleul
pour nocturnes de la BU d’Angers, 18 | l’intuition, un dépli
paru en simultané sur le forum http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2501 et au semenoir
mais désynchrone pour la date des nocturnes
à suivre Marguerite Duras sur la tombe du jeune aviateur anglais
Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.
Marguerite Duras, La mort du jeune aviateur anglais.
dans une ville à l'est. ça se passe. en silésie orientale. la ville s'appelle Żagań
*
ça se passe dans un train, en banlieue parisienne, dans une ville qui s'appelle lozère. vert. des arbres. des fruitiers en fleurs. de l'odeur de grésil au passage à niveau
*
c'est à fontainebleau. service militaire. le train. elle vient le voir
*
ça se passe aussi à orsay, banlieue parisienne. même heure. même train. même jeune homme
*
froid. faim. godillots. fils DEUX MILLE et de fer
*
écrasé l'homme. le char roule
*
tout inventer. car tout est vrai
*
les noisettes dans les vosges. ils s'appellent l'un l'autre p'tite tête
*
il pleure. ça arrive
*
l'odeur du tabac. le jaune de nicotine. index. sorte de naphtaline pour kolinski
*
cuvette. compte-goutte. brucelle
*
tu inventes les fusils mitrailleurs et les miradors. tu inventes les types qui lui apprennent la balalaïka. c'est au retour qu'il l'achète et qu'il en gratte mediator
*
il revient un été. retrouvailles de l'amour dans la librairie, au milieu des livres. tu l'inventes qui monte les marches de l'escalier serré sur lui-même. est-elle là-haut. l'attend-elle en bas dans la boutique.
Rédigé par Maryse Hache le lundi 17 oct 2011 à 08:57 dans BUA, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bua angers, duras, dépli, francois bon, tierslivre, Żagań
il est le cinquante millième corps frêle à entrer à Żagań
il est le corps frêle que je fictionne être mon père kriegsgefang à Żagań
bientôt casseur de cailloux
à 10.00 km de ses joues à elle
à 10.000 km de ses bras en corbeille
à 10.000 km de geneviève sa belle fiancée
il est revenu de Żagań
il est disparu depuis
absent à nous autres qui demeurons
encore un temps
jusqu'à mon tour d'entrer corps frêle dans l'absence
il est celui qui entre dans le poème
sans cesse recommencé
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 11 sep 2011 à 18:00 dans paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: geneviève, impedimenta, kriegsgefang, paul, poème, stalag VIIIC, Żagań
en rebond avec
Balbutiantes tesselles balbutiantes jusqu'au plafond,
toute la poussière dans le nez, éternue, tousse
Notre-Dame-de-toute-beauté————pfffuuuiiiiitt
héléne sanguinetti, JOUG2, in rehauts 27, revue, p.56
glaïeuls de mon poéme
as-tu peur ai-je pensé
combien dans la plaine quand ils vous ont pris
bombes fusils mitrailleurs
des morts amis à tes côtés
du sang répandu sur les vêtements
sur la terre
étais-tu dans le char
explosion ou rien
comment on fait prisonniers des soldats à la guerre
un jour elle reçut une lettre
Amour et Geneviève la fiancée
si proche il y a si peu
si loin en barbelés mirador
c'était le grand Lieu
camp de l'allemagne
kiegsgefang pas de nom
loin à l'est
arrivée aux baraquements
quel mois quel jour
ils sont là-bas nombreux plus que entrez entrez voyez voyez messieurs sans dames pain eau en ration très petite beaucoup de Rats ô Geneviéve la douce fiancée
ma Chérie nous ne manquons de rien ne vous inquiétez pas mangeons à notre faim n'avons pas froid RAS
ils sont là-bas entassés Typhus Famine resserrent ceinture de leur kaki pantalon enfoncent béret et fument pipes qui fournit tabac les colis
mon tout petit (il a 22 ans) j'ai mis du tabac et des chaussettes dans le colis mais l'as-tu reçu
ne m'envoyez plus de chaussettes j'ai ce qu'il me faut
c'était le kriegsgefanglager
et il rêvait d'amour
il rêvait de chambre avec Celle qu'il aime
une chambre rien que pour eux
avec grand lit et toute la douceur du monde
auf auf c'est l'heure debout les 30
debout les 40
combien êtes-vous dans le baraquement
Faim Typhus
vous partirez travailler à l'extérieur
fermes travail
et tu casses des cailloux et moins Faim
chocolat luxe prends-en un peu
la belle fiancée écrit s'inquiète
le temps mord dans les années
s'en est allé
ne sait quand reviendra
si reviendra
ou disparaîtra loin là-bas
vers l'est
des nuits c'est nuit qui va
des jours c'est jour qui va
dedans c'est long c'est long
dehors RAS
il y a des malades
il y a des morts
tu es toujours là
c'est Geneviève que j'aime
ils sont partis un jour d'été oh la bonne nouvelle ils reviennent un jour d'été ça fait cinq ans un jour la guerre les fait prisonniers pendant et des jours des jours un jour la guerre les libère ils pleurent de bonheur d'horreur tuerie de rien manger si peu vécu de doux sous mirador quoique musique un peu et amis ils crient de pas y croire retour ils sourient dans leurs yeux bleus mésange dans leurs yeux marron dans leurs yeux verts
la belle Fiancée s'appelle Geneviéve
oh la bonne nouvelle
elle pleure de pas y croire
cinq ans qu'elle attend écrit s'inquiéte
de retour
ils quittent le kriegsgefanglager les hommes partent vers chez eux
accompagnés par qui
ils quittent au front la joie même si traits tirés muscles fatigués les maisons sûrement se remplissent de joie de sourires de fleurs
son Amour c'est Geneviéve
pendant cinq ans il écrit
pendant cinq ans il pose sa pensée de colombe
sur cette certitude du retour
voilà le jour de mai où retrouvailles
le rendez-vous est à paris à la librairie de oncle et tante ont bien voulu organiser la rencontre douce et presque secrète lequel des deux fiancés attend l'autre (pour si peu de temps ce jour) qui entre qui reste dehors ils attendent d'être dedans pour s'embrasser bouche cheveux épaules corps si près ce jour ça brûle sans danger ils pleurent ils sourient ils remercient merveilleux jour de mai ou d'août
kriegsgefang n'est plus
avec sa fiancée prénommée Geneviève
il va
vivent
présence de helène sanguinetti :
chez poezibao :hélène sanguinetti
chez remue.net : Hélène Sanguinetti | Ô III
la page de l'auteur chez remue.net
chez publie.net (Une pie)
Rédigé par Maryse Hache le lundi 22 août 2011 à 01:43 dans paul, rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: geneviève, glaïeul, guerre, hélène sanguinetti, joug, kriegsgefang, paul, publienet, rehauts, stalag VIIIC, typhus, zagan
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 19 août 2011 à 22:42 dans paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anaN2B, paul, stalag VIIIC, Żagań
Rédigé par Maryse Hache le lundi 15 nov 2010 à 13:46 dans paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: confiance, paul
l'herbe se lève dru
depuis ton en allé
et fermé
petit tiroir de bois
du moulin à café
tout ton tendre
à la poudre
et tes yeux bleus cassés
paroles soupirs et pleurs
dans les pissenlits
#
soleil sur bouquets
horizontal sur jardin
c'est février sur tombe
#
tes mains sont dans les miennes
mais plus que génétique
ta peau a disparu
#
ta musique repose
sur le mur aux roses
bleues de papier
texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard
Éblouissements, Martine Broda, Flammarion, 2009.
et paru d'abord chez liminaire
Rédigé par Maryse Hache le mardi 14 sep 2010 à 10:00 dans atelier d'écriture de pierre ménard, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: atelier d'écriture, février, herbe, martine broda, moulin à café, mur, musique, papier, pierre ménard, rose, tiroir, tombe, éblouissement
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