équihen
ou préfailles
soleil
vent
sable
vent frais d'été
bleu ciel et mer
blanc écume et nuage
vert mer
ivoire sable
pieds nus
longtemps sur le sable
pieds nus sur le sable
longtemps
loin au bout de la plage
près des rochers
et de l'odeur du goémond
au bout du sable
pieds nus
quart de tour
face à l'océan
face à l'horizon
face au chant des vagues
pieds nus sur sable mouillé
plus dur
pieds nus sur le mouillé
pieds nus dans les petites flaques
le bruit le chant l'horizon
plus près
encore plus près
bientôt en plein dans le mille
de la mer
dans la fraicheur remuante
dans le salé sur les lèvres
bientôt le bond dans la mer
pieds nus
dans la course vers
le bord blanc de la mer
vers le bruit de la mer
vers le vent salé mouillé d'embruns
le bord plus près
les pieds nus de la course plus près
bientôt le bord dans l'infini de la mer
la course
la course
le corps dans la course dans l'eau de la mer du bord
la précipitation du corps dans l'infini de l'eau
la morsure joyeuse du froid de l'eau
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
dans le liquide salé vert
à corps que veux-tu
à soleil et vent que veux-tu
à jambes que veux-tu
à cris que veux-tu
la morsure du froid de l'eau
entrée du frisson
pieds nus à nouveau sur le sable dans l'eau
pieds nus hors de la mer
pieds nus dos à la mer
pieds nus sur le sable mouillé et les petites flaques
pieds nus dans la course
éclaboussures d'eau salée
pieds nus dans la course sur sable mouillé dur
pieds nus dans la course dans sable sec et tendre
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course sur sable sec
le sable entre les orteils et sur le pied
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course stop
la dune à herbes dansantes toute proche
bientôt plus de sable de plage
regarder la morsure
rouge à grains
elle dit "j'ai marché sur une fraise"
il regarde la morsure
installe la petite fille sur ses épaules
et marche marche marche toute la longueur de sable de la plage
la morsure du fil-de-fer-barbelé-fraise
a besoin d'une piqûre anti-tétanos
6 juillet 2010
texte d'abord paru chez liminaire, en commentaire de l'atelier d'écriture sur jean-luc sarré, Les journées immobiles
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