vous pensiez ne pas toucher les limites ne pas entrer au territoire des insultés aux confins des terres insalubres vous marchiez discret calme élégant de l'élégance des corps à l'image de l'enfance les yeux posés dans la présence ne vous inquiétiez pas des souffles apeurés des fringues des maisons de maîtres des cicatrices à l'écart des aboiements des chiens
mais voilà ce sont toujours ceux qui parlent le plus fort qu'on entend le mieux et ceux qui parlent le plus méchant qu'on entend le mieux mal on finit par croire que la douceur a disparu de la surface et que la tendresse a décroché du monde
or le territoire des insultés jouxte quelquefois celui des consolations pas celles qui font déborder les mares glauques celles qui allument le soleil et font rire les ruisseaux quand sur la carte des routes vous promenez votre vie songez si vous pouvez à la proximité des territoires et puisque vous êtes de ceux qui percevez la nature des silence vous entendrez celui des doux et des tendres proposer leurs joues pour apaiser cet ignoble vacarme
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