Le jardin est un labyrinthe, ses moindres dédales, c’est un détail, je sais. Je vais, je viens, je cours, je m’envole : losange. C’est la forme du jour, je vous dis. Losange gris bleu d’un thuya rampant qui aujourd’hui a tout recouvert, tout, je dis bien tout, sans forme aucune, disparate, l’herbe a disparu, plus rien dessous, cet inquiétant pseudopode, cinq fois sa taille de départ, il me reste juste le souvenir lointain d’un carré de pelouse, qu’à pied, à vélo, je parcours en tous sens.
Il semble qu’il s’ouvre à nous une vie nouvelle, que nous donnerons à l’attention.
pierre ménard chez samdix-neuf
il semble qu'il s'ouvre à nous une vie nouvelle
au jardin labyrinthe de l'enfance
fil à suivre pluriel
celui de l'épeire fasciée
et la rosée prise au piège
celui des lignes de buis forme de rectangle
bizarrerie de dénomination : toujours dit carré
celui des allées
les longues parallèles aux murs
les plus courtes perpendiculaires aux murs
celui des insectes : escargots vers de terre gendarmes
celui des traversées avec le chien jusqu'au portail
si on le franchit c'est sûrement promesse de promenade au bois
le jardin demeure
l'enfance aussi
mais enfouie dans de l'âge
pourvu que le monstre soit patient
même ariane n'y pourra rien
lire des extraits des vases du mois
chez liminaire scoopit
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