Histoires la nuit
Velours rouge
La femme a 42 ans, je la suis, montant son escalier en spiral, très
sombre, l’enchâssement spiral contraire aux aiguilles d’une montre, les marches, les barres, tout, recouverts d’un velours rouge-sombre
avec chaque marche saillant du mur de droite entièrement lisse, rien
à tenir par les mains, chaque marche aussi petite que celle
d’un escabeau et chaque marche qui pivote sous le pied, et
pour ancrer mon équilibre alors que je progresse vers le haut, je tiens les barres en velours sur le mur de gauche, l’axe de l’escalier, et
plus haut, le mur de gauche devient lisse, plus rien pour tenir.
[« mais comment pouvais-tu continuer ? »
« je l’ai fait, je ne sais pas comment. »]
L’escalier débouche dans une très grande pièce, tout est rectangulaire,
les fenêtres, la grande table, tout est inondé d’une lumière blanche.
« Bien venue dans La Pièce ! » dit-elle
et c’est un vrai plaisir.
fiona reverdy
Night time stories
Red velvet
The woman is 42, I follow her up her spiral staircase, very dark, upward anticlockwise spiral encasement, steps,
bars, everything, covered in dark red velvet with each step
protruding from the completely smooth right-hand wall,
no hand-holds, each step as small as that of a step-ladder and every step pivots underfoot, and to anchor my balance as I progress upwards, I hold the velvet bars on the left-hand
wall, the stair hub, and further up, the left-hand wall becomes
smooth-surfaced, no more hand-holds.
[“but how could you continue?” “I just did, I’m not sure how.”]
The stairs emerge into a very large room, everything rectangular, windows, large table, everything flooded in white light.
“Welcome to The Room!” she says
and it is indeed a pleasure.
fiona reverdy
dans le cadre des vases communicants, communicating vessels, semenoir accueille fiona reverdy, son texte bilingue et dessin, tandis qu'elle acueille les mien, daffodils and lily-of-the-valley, avec images, dans ses terres
ja la lis depus longtemps et je goûtais tant son travail que j'avais envie de le partager; lui ai proposé ces vases
je la remercie vivement d'avoir accepté mon invitation
ne manquez pas la promenade chez elle
: les veilleurs, photos et textes
: la woodland suite, dessins, gravures, textes, ici, et là
: les encres somptueuses de décacheter le cinq
en savoir plus sur les vases communicants:
"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire
ne pas écrire pour, mais chez l'autre
tous les textes, réunis par pierre ménard
pour connaître la liste de tous les participants d'octobre cliquez chez brigetoun
Votre escalier même impraticable valait le coup d'être monté, puisqu'il donne accès à votre texte.
Rédigé par : L_imature | dimanche 06 nov 2011 à 17:40
L'escalier (et celle qui le dessine) a de l'esprit.
Rédigé par : Dominique Hasselmann | vendredi 04 nov 2011 à 16:26