21/02/2012
ai envoyé à louise imagine une première esquisse de travail auprès des images de tina kalakhishvili réalisées à l'asile
je dépose mon âme sensible, sens et sensibilité
auprès de ceux que ses images représentent : hommes femmes plus un adjectif qui qualifie :
aliénés, fous, malades mentaux, pensionnaires, résidents
jean oury, à la borde, veut bien qu'on les désigne par le mot psychopathes si l'on désigne tous ceux qui y travaillent par celui de normopathes
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je lis quelques pages de filles du calvaires d'annie rioux, ed. publie.net, et vois citer les nuits fauves
et fauve se fiche dans le chemin de l'asile
il suffit d'un tapotement de doigt pour passer de la lecture dans iBooks sur iPad à mon txt en cours dans evernote sur le même iPad et j'ajoute des mots des phrases de l'écriture
oui ce sont des fauves accalmisés
cela ramène le souvenir de cette panthère noire, identifiée comme la première rencontre de ma petite fille, je veux dire de moi petite fille, avec un grand fauve, enfermé dans un jardin dits des plantes et une ménagerie (camille disait-elle zoo) où m'emmena un jour l'enfance
me souviens d'elle
en son immobilité presque statuaire
en son regard de prunelles jaunes
en son va et vient velouté le long des grilles
en son odeur envoûtante
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oui peut-être ils ont osé leur part sauvage ceux de l'asile
et elle les a submergés
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une femme est attachée par un lien de tissu, elle lit, les genoux relevés près du menton, assise sur une banquette
j'entends banquette et surgit blanquette la chèvre à la houppelande blanche
les bouquets d'aubépine
renaude
la nuit violette
la lutte toute la nuit avec le loup
la mort au matin robe tachée de sang
hommes et femmes à l'enclos, protégés du loup, rêvant peut-être d'une fenêtre sans grillages pour s'échapper et l'affronter ce loup, mais dehors, et plus loin que la cour
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