avant-hier, samedi midi, j'avais rendez-vous avec mes amis chantal et Andou au café de la gare de Tana
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avant-hier, samedi midi, j'avais rendez-vous avec mes amis chantal et Andou au café de la gare de Tana
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 31 oct 2010 à 13:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
à florence trocmé
fumée de nuit de mer
le noir
lignes acérées impitoyables
cicatrices cruauté
peu de serpentines
pourtant bruyère et mimosa
rêve d'une terre
terre bouchée
un trou d'où nul ne …
non rien
voix de personne
rose hortensia
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 31 oct 2010 à 12:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bruyère, celan, fumée, hortensia, mimosa, nuit, rilke, terre, trou
deux photos prises tout à l'heure sur les quais de seine
ce qui reste de Billancourt
à l'île seguin
et j'ai pensé à jérôme wurtz
c'est pour lui ces deux photos
Rédigé par Maryse Hache le samedi 30 oct 2010 à 20:16 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: billancourt, jérôme wurtz, île seguin
Combien de demi-minutes en une journée ? C'est peu dire qu'une affolante majorité d'entre elles m'échappent. Quand je songe à tout ce qu'elles peuvent contenir !
Rédigé par Maryse Hache le samedi 30 oct 2010 à 12:50 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
la nuit et nuages de lune
défi à la lumière
une pantoufle de vair
fomente des cendres
petit-gris et kolinskl
l'image dans l'armoire
le murmure dans le velours
bleu
mercredi 24 août 2010
Rédigé par Maryse Hache le samedi 30 oct 2010 à 11:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: armoire, cendre, kolinski, lune, pantoufle de vair, petit-gris
où l'on découvre chez tierslivre françois bon
1.le pechakucha spécial bibliothèque
2.ce qui change dans lire
3.ce qui se passe à bagnolet le 9 novembre
(dire que je peux pas y aller!)
et
4.de quel désordre se chauffe philippe de jonckheere
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 29 oct 2010 à 15:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bagnolet, désordre, lire, pechakucha, philippe de jonckheere, tierslivre
écris pour avec autour dedans posée près d'atelier d'écriture en ligne the last de pierre ménard liminaire
la fin est dans le commencement et cependant on continue
lis mort d'un jardinier lucien suel rouge sur fond blanc et brouette
lire dit vivre
mourir au jardin, faut pas rêver ils disent
il faut aller au bout
lu hier un tweet de @oeuvres ouvertes insulaires laurent margantin, celui qui voit dans le bleu matinal de la mer la tache bleu foncé d'une baleine : "sans tristesse il faut endurer ce qui vient" adressé à @brigetoun paumée
reçu dans le mille lire mien
lire dit vivre
écrire dit vivre
ni me rassure console soigne aide rien de tout ce bataclan
une de mes manières de vivre en accompagnement comme manger à la même table
toujours seule jamais seule
lis un extrait de claude royet-journoud in la poésie entière est préposition, chez @liminaire pierre ménard atelier d'écriture en ligne 365
pas de pages à numéroter dans le webmonde mais textes du jour qui se dénombrent
la poésie se pose avant quoi
dire avant tout serait trop proche de jeu de mots d'éviction
elle se pose là au bout des doigts du chœur pensée-sensation-émotion effleurant du sens
rouge-gorge de mon poème
travailler la langue à lui faire rendre gorge
ouste scories en langage ready-made
tenter se poser sur la pointe du simple en saltimbanque au risque du simpliste
le simple comme carottes râpées oeuf à la coque et mouillettes soupe aux poireaux pomme de terre salade de pissenlits avec œufs durs et échalottes, pommes de terre à l'eau ou au four, pain et olives, très proche de la p. 45 de mort d'un jardinier, qui n'a pas de p.48 à enregistrer pour liminaire
la fourchette saute d'écrire en lire et de lire en écrire
d'ici à @christogrossi corps pluriel #10| les dénis
"Parce que nos corps voient le masque de la mort partout.
Qu'ils vont rarement fouiller dans les ruines de leurs caresses."
poésie préposition
préposée à vivre
jusqu'à ce que mort s'en suive
je dis oui à mort et
vivre
avec lire-écrire-lire
et vous
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 29 oct 2010 à 14:23 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: accompagner, atelier d'écriture, baleine, beckett, brigetoun, christophe grossi, claude royet-journoud, corps, endurer, jardinier, langue, laurent margantin, lire, lucien suel, manger, mourir, oeuvres ouvertes, pierre ménard, poésie, préposition, ready-made, rouge-gorge, saltimbanque, simple, vivre, écrire
pour cueillir
les jonchées de temps
il est temps de s'entendre
de hurler
de
pâle lueur du soleil sur les noisetiers
léger vent dans les pins
jonquilles crocus
derniers hellébores
bourgeons dans le magnolia
le monde
malgré
va au printemps
3 mars 2009
Rédigé par Maryse Hache le mardi 26 oct 2010 à 15:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: hellébore, magnolia, noisetier, printemps , temps
Ai eu naissance dans une avenue de Boulogne-Billancourt dont le nom s'est perdu, lait maternel à distribuer aux nés de sept mois, moi qui l'étais de neuf, en eus aussi mais de ma maternelle génétique qui avait cousine germaine à Boynes, tante à Châtel-Censoir ostensoir et autre tante enterrée à Bagneux
Mon père courut à la mairie parisienne, face au square, annoncer la chose dont il parla jusqu'à Boulogne-sur-mer, Lille, Calais, Hardelot et Pléchâtel, sans deviner que c'est à Châtenay-Malabry qu'il poserait définitivement ses valises et qu'il serait mis en boîte puis en terre à Maisons-Alfort, lui qui les avait trimballées habitées de petit-gris, de kolinski de la vallée de l'Amour, et de soie de porc résolument pure, de Nantes à St Brieuc, de Saulzet-le-Froid à Knokke-le-Zoute et de Préfailles et Equihen à Saint-Brévin-les-Pins, de Collioure à Narbonne, de Hanovre à Brème et Hambourg
Sortie de Billancourt, fus nourrisson à Paris, avenue Felix-Faure, pas Déroulède qui tourna fou à la porte d'un train dit-on, pas avenue Emile-Zola où l'inondation s'installa disait une grand-mère travaillant chez Burgunder
Fus petite fille en socquette à Vatan, mordue par un rat à Eygurande, tombée d'une balançoire à Condette, plus grande peut-être tirant sur les pieds d'un veau au sortir de sa mère à La Ferrière, avec une épuisette à crevette au Portel, saignant un poulet à Saint-Aubin-de-Cadelech, sur le pont du chemin de fer à Bruay-en-Artois, receveuse de boue au bois de Saint-Cucufa, dormeuse de jour dans un hôtel à Sotteville-lès-Rouen, habilleuse renfort à L'Aigle, récitante de La Fontaine à Saint-Vaast-la-Hougue, respireuse d'ajoncs à Beaumont-Hague, écrivante à une cousine germaine à Saint-Quay-Portrieux (elle allait bien elle espérait que j'allais bien il faisait beau à ), découvreuse de Brie et Beauce vers Pithiviers et Beaune-la-Rolande, combatteuse avec la chèvre de Monsieur Seguin, devinante que bientôt fumerait plus à force de trop fumer à Perros-Guirrec, marcheuse à couteaux lagopèdes dans la Vanoise, qui au lac d'Eyguzon, quoi à Argilesse, cinéphage à Ville-d'Avray un dimanche, chanteuse des filles de Camaret dans un car à Belle-Ile-en Mer accompagnée de l'oncle de Rennes à la Panhard, trop buveuse de vin blanc à Vienne, mangeuse de beurre cru fermier à Quiberon, folle hurlante entre Vinh-Long et Tonlé-Sap, sur la place au soleil à Noyers, dans la garrigue d'amour juste après Ménerbes, avec les biches à Valençay, mangeant de l'anguille juste pêchée à Florent-le-Vieil, ébarbeuse de maïs à Eymet, mangeuse de mauvais poulet en gelée le lendemain malade à Dompierre, à Creuse avec l'apprenti vétérinaire, donneuse de télégramme je t'aime je t'aime je t'aime à Besançon Doubs, découvreuse de kératite à Lons-le-Saulnier, violette et pain d'épice aux Baux
Montparnassemonde, BlogVille, SiteLang, Webmonde, Vertlepassé, Bar-le-Flux, Morfly-sur-Orge, Roussi-en-France, Merdecluse, Mont-de-Vastes, Vaux-en-Destours, Beaupied-sur-Roche, Vernis-Croche, Marbreuil, Souci-en- Arranche, Sillancort, Trufomelles, Gibonredor, Craquebuse, Vallencray, Villeboigeuse, Bondor, Sorvères, Toilenrède, Riardeau, Foumantère, Chassenret, Calembrodin
Passeuse Ici ou Là
écrit pour
les nocturnes de la BU Angers | 01, noms propres
et paru d'abord dans messages de forum
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2292
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 22 oct 2010 à 18:00 dans BUA | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: angers, beckett, boulogne-billancourt, burgunder, châtel-censoir, cv, florent-le-vieil, l'aigle, le portel, les baux, merdecluse, noyers, saint cucufa, saint-quay-portrieux, seguin, tiers-livre
vert
hôtel … / soleil / hôtel … / juste après les grandes verrières là-haut
voitures voitures voitures piétons flics voitures piétons vitrines tout bouge
fragments de la vision — meilleure côté passagers cadre pur …
…pur … résolument pur …
gauche côté barré par montant du pare-brise
se contenter du peu de vue jupes courtes jambes moches vélo déglingué accroché à …
…pur … résolument pur …
avenue d'orléans / non / du général …
la voiture peut rouler je connais la suite — mémoire complète vision
"pleure pas gros bêta tu vas chez noblet"
déjà dépassé l'église — mais le cerveau roule aussi — pas vu ce "pleure pas gos bêta" etc. — qu'y avait-il à la place — pas de retour possible — faire avec le peu faire avec les bribes les brimborions les brindilles —tiens déjà la rue brézin salut mon père la rue daguerre salut varda monoprix une femme à vélo enfant sur le porte-bagages attend derrière le bus
je retourne la tête — pas sûre — l'ai reconnue — va sûrement passer entre le bus et le trottoir — tourne toujours la tête — ah /oui / c'est elle / le lion de belfort / un coup d'œil sur la gare du RER / la file allongée très allongée encore allongée des désirants aux catacombes / sur gauche les taxis / le panneau d'interdiction de tourner à gauche /
l'ai vu au pied du lion? — mais voiture longe déjà le bâtiment des aveugles / l'hôpital … l'hôpital … / pas de vérif possible
voiture à l'arrêt
cloches d'un bâtiment de religieuses
la contre-allée
les vélocipédistes
le soleil dans les marronniers
…pur … résolument pur …
et ça bouge : le vert du café à port royal la voiture de la closerie les fontaines (comment faire tenir tout ce mouvement dans les phrases) couloir de bus vélos hôtel de beauvoir déjà dépassé et les piétons et les piétons quelles couleurs quelles formes quels vêtements quelles chaussures — détails disparus — balcons rinceaux trous dans les murs vestiges de … grilles (escaladés par gérard philippe) la fontaine les photos moches sur … boulevard saint michel dépassé les banques les boutiques de fringues (sur les grilles) les boutiques de fringues les boutiques de bouffe …
... pur … résolument pur …
celui qui traînait son barda sur caddy à port-royal — dépassé —zut — dépassé — j'allais à port royal
revenir / tour de la place saint michel / saint germain / tourner / monsieur le prince / tourner / luxembourg / tourner / port-royal / tourner à gauche / les nouveaux bâtiments de l'hôpital… — les allées les contre–allées les en-allées — tourner à droite — st jacques : au pied de cochon ...
se retourner — pas possible — non — de cochin — juste le temps de tourner la tête …
...pur … résolument … pur … soie de porc
rouge
merci à pierre ménard, donneur du titre
paru d'abord, en compagnie des textes des autres participants, dans le cadre du dernier atelier d'écriture sur la ville de pierre ménard chez liminaire
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 22 oct 2010 à 18:00 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: atelier d'écriture, brimborion, brindille, cochin, lion de belfort, marronnier, pierre ménard, rue brézin pur, soie de porc
penser plutôt que croire penser
être sûre mais pouvoir douter quand même
concevoir plus facile qu'imaginer car imaginer un chiliogone et rater
dire à la beckett essayer rater essayer encore rater mieux
dire, presque à la isabelle butterlin, philosopher n'est pas dauber
et, suivre deux lignes au lieu d'une sans se préoccuper de l'advenir
et Rester en mouvement, coûte que coûte, dans la pesanteur du réel.
twitter et pouvoir penser
déconstruire déconstruire déconstruire : manière de construire à côté sur les marges dans les plis ailleurs près du bélier et du mimosa
penser pour lire
lire pour penser que vivre est préférable quand bien même
écrire que lire sans s'arrêter de vivre
se soigner et penser que pas pour toujours mais pas en finir right now attendre un peu de lire un peu d'écrire un peu d'aimer
commencer à finir mais doucement lentement être dans l'être de la vie dans l'être des textes dans l'être des jardins dans l'être des blogs
dire ce que voir et pas dire ce que croire voir
voir c'est aussi penser intuitionner
user des mots sans savoir leur savoir sur nous
aller à l'amble dans la pensée loin et proche de soi
décortiquer les crevettes et penser à nous autrefois poissons quelque part
enlever la peau du lait comme soulever la peau de la mer et penser à la fois en surface et en profondeur perspective de la grenouille aussi
regarder les nuages et penser aux semelles de vent aux armoires et aux mille ans d'âge
pas idéaliser l'idéal marcher le penser dans les grands espaces du cerveau
laisser venir à soi le vivant tout entier bêtes végétaux pierres et hommes
se poser les questions quoi comment pour quoi et rire de penser aux réponses même avec ciel étoilé au fond du coeur
tout préparer pour achever germoir visitoir ostensoir et ... surseoir
penser que pas voir le finir finir à même l'instant
cracher jusqu'au ciel
longer des couloirs, prendre des ascenseurs, s'asseoir, entendre le son adéquat à l'objet, venir avec régularité là où il faut venir, prendre ce qu'il faut prendre, et ne pas penser que recommencer jusqu'à la fin
penser que recommencer jusqu'à la fin
se demander si voler comme oiseau aide à penser le léger et la gravité
faire tourner les sphères sur un plan, incliner et penser à hubert reeves
éclater sa quille et aller à la mer avec rimbaud
être rien et rien que rien avec michaux
botter et ganter de près avec montaigne
penser sans avec joachim séné
penser franck avec anne savelli
désirer dans les lignes avec pierre ménard
aller à hanoï avec candice nguyen
tumultuer avec françois bon
signer clinique avec christine jeanney
ouvrir la valise avec jérôme wurtz
être paumée avec brigitte celerier
anthologiser poétique avec florence trocmé
penser enrager la nuict avec laurent margantin
désordrer avec philippe de jonckheere
oublier les autres
penser pas en vouloir
insérer les liens une autre fois
dormir dormir
mourir ay there's a rub
alors penser que mouRIRE
et continuer à
texte écrit pour l'atelier en ligne de pierre ménard
proposition d'écriture : emmanuel fournier : croire devoir penser, éditions de l'éclat, 1996
proposition signalée sur twitter aujourd'hui
j'y ai répondu immédiatement
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 21 oct 2010 à 18:33 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anne savelli, atelier d'écriture, brigitte celerier, candice nguyen, christine jeanney, cnadice nguyen, florence trocmé, francois bon, infinitif, isabelle butterlin, jocahim séné, jérôme wurtz, laurent margantin, penser, philippe de jonckheere, philosophie, pierre ménard
avais commencé un commentaire au vôtre sur typepad
Je lis, je pleure. Le mot "hanoï" à peine twitté par vous que je clique. Immédiateté. Instantanéité. Et je pleure. D'émotions à ce que vous racontez, à ces sentiments mêlés qu'un mot seul peut engendrer, à ces belles rencontres dont on ne soupçonne pas la portée. Merci Maryse...
Rédigé par : Theoneshotmi | mardi 19 oct 2010 à 12:00
mais n'y trouve pas mon compte
l'interface n'est pas à la hauteur
plus d'espace et d'aise typographique ici
alors reprends et continue
ce fut une grande surprise aussi pour moi de retrouver les lettres d'hélène baky assez rapidement parmi tous les papiers
quand soudain elle me sont venues à la mémoire en lisant votre twitt hanoï J-15
oui vous dites très justement qu'il suffit d'un mot pour que tout un réseau arrive dans notre mémoire corps-esprit
et je remercie que vous m'ayez donné cette occasion de ne pas oublier ce qui est oubliable
selon les mots d'hélène cixous
une hélène aussi
Hélène Cixous,
in L'amour du loup et autres remords,
Galilée, 2005, p.172
Un inoubliable est très oubliable. Au moment où il se produit, je le sens, c'est une sensation comparable à l'état qui suit le rêve : je dois le noter sur le vif, ou je note ou il disparaît. C'est la même chose de la vie éveillée : si je ne fais pas le geste actif de nommer ce que je sens, la "chose" n'existe pas. À ce moment là le mimosa va à la poubelle. Mais je le nomme parce que je le sens. Je sens le parfum du mimosa parler. Je sens la vie. J'entends son pas.
Si l'écriture ne venait pas conclure un pacte avec l'événement vital, cet événement n'existerait plus. Très tôt, je me suis obligée à cette discipline : du moment où l'inoubliable se produit qui va être oublié au moment où il se produit, je m'ordonne : "Attention! agis!". C'est la devise de Faust : "Attarde-toi un instant tu es si beau." Verweile doch. prends ton temps, un instant. Prends ton éternité dans tes bras de mimosa. Je te prends prenant ton éternité de mimosa dans tes bras."
oui un mot pour moi est "événement vital"
oui l'écriture tient serré dans ses bras de mimosas
tout ce que ce mot contient d'indicible mais que la langue va tenter de dire
oui il me semble que l'écriture révèle comme l'expérience d'un parfum
fait vivre entre ses lettres et langue ce que le mot sait de nous
et que nous ne savons pas encore
verweile dich
et à force d'humbles mots
peu importe
recueille la buée de l'oubliable
pour en faire un inoublialbe
même si cet inoubliable est sera de courte durée
tu l'auras visité
oui ces liens flux réseaux
offrent rencontres comme bulles à la surface du monde
et construisent toile forte_ textes, musique, images_ à y étendre
Rédigé par Maryse Hache le mardi 19 oct 2010 à 15:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: candice nguyen, faust, goethe, hanï, hélène baky, hélène cixous, langue, mimosa, oubliable
à candice nguyen
twitter lundi 18 octobre 2010
@theoneshotmi
Hanoi J-15 http://http://bit.ly/dgqvdD "La rue du train" #photo #BW
candice nguyen
que j'ai eu envie d'inviter aux vases communicants
après m'être promenée chez elle dans son blog via un quelqu'un de twitter
dont j'ai oublié l'identité et qui avait dû donner le chemin vers elle
la lire depuis
elle a créé un nouveau blog theoneshotaway
hanoï J-15
chuck berry : no particular place to go
partez-vous bientôt pour hanoï
l'histoire de la morphologie des cristaux
alliant à la fois la détermination nécessaire de leur six côtés
et le hasard délicat de leur immense variété
dixit hubert reeves dans une rencontre avec françois bon : sciences et poésie
les rencontres sont comme des cristaux
il y a à la fois chemins nécessaires_et dont la plupart m'échappe
et des chemins de hasards qui favorisent nos rencontres
et donc la mienne avec vous
mais hanoï
ne m'y attendais pas
il y a dans un coin de mon intérieur intérieur esprit âme coeur souvenirs, le mot hanoï qui va avec le prénom hélène, le nom de baky, des photos d'une femme d'asie, une boîte en bois qui contenait du thé qui avait été expédié depuis hanoï, et un mélange d'objets précieux et insolites — pour la petite parisienne que j'étais — que ne saurais qu'à peine nommer — mais me souviens des gongs en bronze, d'un petit bœuf ou vache sacrée ou buffle en bois couleur ocre rouge, de la cannelle envoyée — venait-elle de là, de la vanille — même question sur sa provenance — de beaucoup de corbeilles en osier (ou en quelle plante autre inconnue de moi?)
et d'un magnifique et immense buffet avec incrustation d'ivoire
tous ces objets étaient installés dans une pièce chez des aïeuls miens où il était interdit d'entrer sauf en leur compagnie : ils appellaient cette pièce, pompeusement, le musée
camille ouvrait alors la porte, donnait de la lumière, (car les volets des deux fenêtres étaient toujours tenues fermés et la pièce toujours tenue dans l'obscurité) et nous avions le droit de faire le tour de la table pour observer les objets déposés, regarder aux murs, dans les vitrines des petites figurines en bronze représentant quelque dieu ou déesse lointaine et— nous disait-elle — asiatiques
il y avait une petite boîte
ouverte elle offrait l'odeur de la mousse de chêne ou l'odeur du vétiver
toute une aventure olfactive
au mur, en plus de différents sabres, on pouvait voir la photo d'une femme
asiatique aussi — nous disait-on
après la mort des deux aïeux
c'est en rangeant-triant-lisant une quantité invraisemblable de papiers de tout poil
mais pourquoi veux-tu tout lire un à un, ce sont des vieilleries, jette tout ça à la baille
peux pas
alors ai lu, tout, et ai trouvé deux lettres d'hélène, datées de 1932
une de janvier et une de mars
et une carte de visite de la maison baky
me doutais que cela ne serait pas exempt de la teinte colonialiste de cette époque
et dans cette famille
mais c'est aussi dans ces lectures que j'ai compris que cette aïeule mienne — qui n'avait jamais quitté ce qui ne s'appelait pas encore l'ïle de France — sauf le temps d'être présentée à la famille de son mari à boulogne–sur-mer — avait décidé de voyager lorsqu'elle s'était rendue à l'exposition coloniale en achetant ces objets d'un pays qui la fascinait
c'est avec elle que j'ai appris le mot "Tonkin"
voilà donc d'où venait tout ce qui me semblait trésor
et un trésor aussi
votre rencontre
dans le webmonde
un cristal
et vous vous partez pour hanoï
ou c'est ce que je crois lire dans
hanoï J-15
et cela musique petite symphonie dans mon histoire
et dans la rencontre de l'aïeule mienne avec hélène baky d'hanoï
Rédigé par Maryse Hache le mardi 19 oct 2010 à 11:53 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: baky, candice nguyen, cannelle, corbeille, cristal, déesse, gong, hanoï, hasard et nécessité, ivoire, panier, tonkin, vanille, vetiver
des jours comme ça
honte d'être
ou quoi
nue
honte devant
ou quoi
des inconnus
nue en honte d'être
ou quoi
touchée
ou quoi
everywhere et au sexe par des mains mercenaires
ou quoi
nue en honte
honte et nue
honte d'être
en nue
ou quoi
et toute la honte toute
toute d'être bue
bue de tous les autres en honte aussi d'être en honte ou quoi
vite vite trouver
de quoi
avant qu'elle brûle
irrémédiabement
Rédigé par Maryse Hache le lundi 18 oct 2010 à 12:27 dans quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: brûlure, ciel, honte, main, mercenaire, nuage, nudité
à l'atelier d'écriture sur la ville de pierre ménard
dernière séance : paris, château-landon, samedi 9 octobre 2010
l'intégral des textes des participants sont chez pierre ménard liminaire
les fautes d'orthographe sont de moi
après avoir beaucoup bataillé, impossible d'accéder à nouveau à ce qui rend possible les changement dans les textes insérés dans l'image et redonner le "o" manquant à "bourgeises et majestueuses rives de la seine, le "p" à "choisis ton cam", ni monter la taille de la police du texte sur la photo de la plaque "château-landon"
quelque chose de l'aléatoire donc
beaucoup de bonheur dans ce travail d'écriture partagé
dans la rencontre avec les participants
merci encore à pierre ménard
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 15 oct 2010 à 15:06 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: atelier d'écriture, château-landon, cut-up, litote, pierre ménard, ville, voiture
dans ces maisons on s'occupait des poisons de leur nom de leur distribution de leur dosage de leur traçabilité
c'est là qu'on installait la femme dont nous racontons l'histoire
elle avait de l'émotion
elle avait entendu parler de l'Expérience qui lui était proposée
elle rencontra quelqu'un qui lui dit que les moyens de survie passeraient par le temps
mais il y allait avoir dans le temps beaucoup d'expériences dans l'Expérience
elle allait naître à une nouvelle portion de temps
la femme dont nous racontons l'histoire se demanda si elle parviendrait à circuler dans ce temps nouveau
au début rien d'autre que l'arrachement d'un élément présumé hostile qui se ferait dans des conditions requises par les services requis
le sujet ne meurt pas
il souffre
on continue
au bout d'un laps de temps déterminé par les services celle dont nous racontons l'histoire ne désespère pas
elle continue de vivre dans ce temps nouveau qui lui semblera quelquefois invraisemblable et pourtant dans la vie des vrais amis des vrais oiseaux des vrais livres des vrais chats des vraies images des vraies rencontres des vraies musiques des vraies fleurs
au bout d'un laps de temps déterminé par les services un autre arrachement a lieu
un jour elle a peur
un jour elle a mal
ils disent qu'on continue
l'Expérience continue les expériences aussi
vers un jour la femme dont nous racontons l'histoire pense à l'homme dont la main l'avait tenue et dont le nez était cassé par la mort
celle dont nous racontons l'histoire l'avait aimé toujours et avait voulu continuer à l'aimer après sa mort à lui tout le temps de l'Expérience dont il est question ici
on pensa qu'il fallait changer de poison
pour apprivoiser le nouveau poison on lui en proposa un autre encore mais à doses infimes quasi indécelables
ce ne serait pas la fin du monde
le chef autorisait la femme dont nous racontons l'histoire à ce qu'elle le vit de temps en temps et à ce qu'elle lui posa quelques questions
les moyens de sa survie dans le nouveau temps dépendaient en partie de cet homme-là
peu de temps après ces rencontres elle était assurée que l'enfant qu'elle avait été s'était aussi trouvée là un instant avec lui
la femme dont nous racontons l'histoire comprit qu'elle ne réussissait pas à comprendre de quoi était fait le temps de cette Expérience
elle comprit qu'il n'y avait rien à comprendre de ce temps-là ni de celui d'avant l'Expérience
celle dont nous racontons l'histoire avait compris qu'elle avait vécu les temps que son histoire lui avait proposés
texte paru, d'abord, chez candice nguyen theoneshotmi dans le cadre des vases communicants vendredi 1° octobre 2010
à cette même date paraissait ici son texte le train de sept heures et demi
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 oct 2010 à 11:32 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: ami, candice nguyen, douleur, enfant, expérience, fleurs, histoire, livre, mort, musique, poison, temps, vases communicants
joue ronronnée à livrée rousse
sur paume gauche
main droite écrit
soleil vient sur les feuilles hautes du tilleul
encore un jour
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 oct 2010 à 09:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: jour, livrée rousse, ronronner, soleil, tilleul
via beatrice rilos et son blog : erratique : Élèves non affectés : L’ascenseur social 07oct10
Dans le cadre de l’émission « Les pieds sur terre » écoute en ligne de ce reportage de Farida Taher, réalisation : Véronique Vilar.
« Thinhinane n’est pas du tout satisfaite de son affectation scolaire. Brillante élève de troisième, elle briguait un lycée réputé de bon niveau. Accompagnée de sa mère, elle vient au centre d’information et d’orientation d’Argenteuil pour comprendre pourquoi, à son grand désespoir, son vœu n’a pas été respecté. »
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 07 oct 2010 à 13:35 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: argenteuil, ascenseur, béatrice rilos, lycée, société
in memoriam fourcade
tu as passé
l'ivoire
nos vies
ô reposoirs
lundi 22 octobre 2006
twitté d'abord 5 oct 2010 12:57
tu as passé / l'ivoire / /// nos vies / ô reposoirs
Rédigé par Maryse Hache le mardi 05 oct 2010 à 15:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: ivoire, reposoir, vie
la
couleur répond à la question
comment
une
question qui vaille que vive
la
couleur donne du style
et
l'odeur de la rose pimprenelle
tu as
levé les yeux sans faillir
c'est
vert et jaune sur bleu avec lignes sombres
vitrail
végétal cathédrale soulangea
Rédigé par Maryse Hache le samedi 02 oct 2010 à 10:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: cathédrale, comment, couleur, pimprenelle, rose, soulangea, style
Moi je me dis qu'il a de la chance d'avoir quelqu'un qui l'aime comme ça, de cette façon. Que ce n'est pas donné à tout le monde cet amour, sans conditions, sans rien. Je me dis aussi que s'il savait ça, cet amour que j'ai pour lui et comment il est, il aurait peur, très. Il me dirait de ne plus parler, il me dirait de me taire, il me dirait toutes ces choses que je sais bien avant lui, il me dirait ne prends pas le train. Sept heures vingt-huit. C'est son heure. Le même depuis des mois. Dans un sens et dans son autre. L'autre qui est moi. Le premier qui est lui. Des milliers de kilomètres comme pure folie, il me dirait, tout ce que je sais d'avant la nuit. Dans un sens et dans son antre. L'antre qui est moi. Lui qui est lui. Je suis l'antre de lui. Il me dirait ce que je ne veux l'entendre prononcer, il me dirait d'oublier. D'oublier cette couche épaisse de brume qui enveloppe encore le paysage et nos visages endoloris, d'oublier cinq heures et demi parce que cinq heures et demi c'est encore la nuit, le froid, son silence. D'oublier la nuit. D'oublier de s'oublier. Ensemble. Il me dirait encore d'être à l'endroit où raisonnablement je devrais être, je suis à l'endroit où mon être me dit d'être. Je ne suis pas raisonnable. Je suis à ce train de sept heures et demi.
Mes compagnons de voyage sont encore plongés dans un demi-sommeil et moi je zieute d'un œil à peine plus éveillé le silence de l'aube. Quiétude. Je ne lui ai rien dit. Rien dit de la fille que je suis. J'écoute cet album de nouveau. The Western Lands. Je pense à ce monde qui est un tout petit caillou, je pense à Mathieu qui a fait la pochette de l'album. Je m'emmitoufle dans cette brume qui s'est infiltrée par les portes closes du wagon. Jusqu'à mon compartiment. Jusqu'à ma place. Et qui me retient encore un peu dans la nuit. Je suis à la place où je dois être. Je suis au train de sept heures et demi. Au loin, j'aperçois les traces d'un hiver qui semble vouloir demeurer à jamais. Du blanc sur les cols, blanc comme notre histoire, entachée de rien mais prête à fondre à la première percée du printemps, et je me dis que les humains se réjouissent d'en avoir fini avec l'hiver. Je ne lui ai rien dit. C'est Avril et il n'y a plus que le sommet des monts et collines pour se débattre encore de cette verve folle de l'hiver. Je ne lui ai rien dit. Je suis l'hiver.
Texte
par Candice Nguyen (theoneshotmi) qui
invite mon texte dans
ces maisons on s'occupait des poisons chez elle, dans le
cadre du projet de vases communicants: le
premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à
chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation
horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire
chez l’autre.
et
quel bonheur cette promenade, ce partage, cette plongée de blog à blog
Autres vases communicants d'Octobre (quelle cuvée !) :
j'emprunte la liste à candice nguyen@theoneshotmi
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 01 oct 2010 à 00:03 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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