à candice nguyen
twitter lundi 18 octobre 2010
@theoneshotmi
Hanoi J-15 http://http://bit.ly/dgqvdD "La rue du train" #photo #BW
candice nguyen
que j'ai eu envie d'inviter aux vases communicants
après m'être promenée chez elle dans son blog via un quelqu'un de twitter
dont j'ai oublié l'identité et qui avait dû donner le chemin vers elle
la lire depuis
elle a créé un nouveau blog theoneshotaway
hanoï J-15
chuck berry : no particular place to go
partez-vous bientôt pour hanoï
l'histoire de la morphologie des cristaux
alliant à la fois la détermination nécessaire de leur six côtés
et le hasard délicat de leur immense variété
dixit hubert reeves dans une rencontre avec françois bon : sciences et poésie
les rencontres sont comme des cristaux
il y a à la fois chemins nécessaires_et dont la plupart m'échappe
et des chemins de hasards qui favorisent nos rencontres
et donc la mienne avec vous
mais hanoï
ne m'y attendais pas
il y a dans un coin de mon intérieur intérieur esprit âme coeur souvenirs, le mot hanoï qui va avec le prénom hélène, le nom de baky, des photos d'une femme d'asie, une boîte en bois qui contenait du thé qui avait été expédié depuis hanoï, et un mélange d'objets précieux et insolites — pour la petite parisienne que j'étais — que ne saurais qu'à peine nommer — mais me souviens des gongs en bronze, d'un petit bœuf ou vache sacrée ou buffle en bois couleur ocre rouge, de la cannelle envoyée — venait-elle de là, de la vanille — même question sur sa provenance — de beaucoup de corbeilles en osier (ou en quelle plante autre inconnue de moi?)
et d'un magnifique et immense buffet avec incrustation d'ivoire
tous ces objets étaient installés dans une pièce chez des aïeuls miens où il était interdit d'entrer sauf en leur compagnie : ils appellaient cette pièce, pompeusement, le musée
camille ouvrait alors la porte, donnait de la lumière, (car les volets des deux fenêtres étaient toujours tenues fermés et la pièce toujours tenue dans l'obscurité) et nous avions le droit de faire le tour de la table pour observer les objets déposés, regarder aux murs, dans les vitrines des petites figurines en bronze représentant quelque dieu ou déesse lointaine et— nous disait-elle — asiatiques
il y avait une petite boîte
ouverte elle offrait l'odeur de la mousse de chêne ou l'odeur du vétiver
toute une aventure olfactive
au mur, en plus de différents sabres, on pouvait voir la photo d'une femme
asiatique aussi — nous disait-on
après la mort des deux aïeux
c'est en rangeant-triant-lisant une quantité invraisemblable de papiers de tout poil
mais pourquoi veux-tu tout lire un à un, ce sont des vieilleries, jette tout ça à la baille
peux pas
alors ai lu, tout, et ai trouvé deux lettres d'hélène, datées de 1932
une de janvier et une de mars
et une carte de visite de la maison baky
me doutais que cela ne serait pas exempt de la teinte colonialiste de cette époque
et dans cette famille
mais c'est aussi dans ces lectures que j'ai compris que cette aïeule mienne — qui n'avait jamais quitté ce qui ne s'appelait pas encore l'ïle de France — sauf le temps d'être présentée à la famille de son mari à boulogne–sur-mer — avait décidé de voyager lorsqu'elle s'était rendue à l'exposition coloniale en achetant ces objets d'un pays qui la fascinait
c'est avec elle que j'ai appris le mot "Tonkin"
voilà donc d'où venait tout ce qui me semblait trésor
et un trésor aussi
votre rencontre
dans le webmonde
un cristal
et vous vous partez pour hanoï
ou c'est ce que je crois lire dans
hanoï J-15
et cela musique petite symphonie dans mon histoire
et dans la rencontre de l'aïeule mienne avec hélène baky d'hanoï
@theoneshotmi
ce fut une grande surprise aussi pour moi de retrouver les lettres d'hélène baky assez rapidement parmi tous les papiers, quand soudain elle me sont venues à la mémoire en lisant votre twitt hanoï J-15
oui vous dites très justement qu'il suffit d'un mot pour que tout un réseau se mette à tisser ses liens et flux dans notre mémoire corps-esprit /
et je remercie que vous m'ayez donné cette occasion de ne pas oublier ce qui est oubliable/
ah! comme ces commentaires manquent d'espace de souffle de respiration / je voudrais faire un lien avec un texte de héléne cixous mais ne peux point dans typepad /
alors :
"Un inoubliable est très oubliable. Au moment où il se produit, je le sens {peux pas non plus utiliser l'italique} ......
cornegidouille et palsanbleu
alors:
la suite sur le blog même ... en attendant que je migre vers d 'autre interfaces ... comme spip peut-être
et comment saurez-vous que je vous ai répondu ici / ah oui / s'inscrire au flux des commentaires / mais vais passer par twitter pour vous le signaler
Rédigé par : maryse hache | mardi 19 oct 2010 à 12:32
Je lis, je pleure. Le mot "hanoï" à peine twitté par vous que je clique. Immédiateté. Instantanéité. Et je pleure. D'émotions à ce que vous racontez, à ces sentiments mêlés qu'un mot seul peut engendrer, à ces belles rencontres dont on ne soupçonne pas la portée. Merci Maryse...
Rédigé par : Theoneshotmi | mardi 19 oct 2010 à 12:00