il suffirait que quelqu'un ait le courage de survivre aux grandes fougères des froids
aux froissements incessants des faisceaux musculeux enveloppée dans le linge de la patience
patience dans la place vacante
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il suffirait que quelqu'un ait le courage de survivre aux grandes fougères des froids
aux froissements incessants des faisceaux musculeux enveloppée dans le linge de la patience
patience dans la place vacante
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 31 juil 2011 à 18:00 dans quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: courage, fougère, froissement, patience, survivre
les figures de l'énonciation
je tu il elle nous vous ils elles
je ne vérifie plus rien
elle oublie quantité de petits riens
comment le sais-tu
ils partent en fumée
vous trouvez à penser
aimez disaient-elles
nous les nourrirons de fleurs
il a disparu
Rédigé par Maryse Hache le samedi 30 juil 2011 à 22:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
os olé 7 en public / mh oloé 6
sur iPad dans une bibliothèque de la maison
il est tard
peu de bruit
sur canapé aux roses noires façon 1930
chat billou rouge sur genoux
taches de lumière des lampes
nuit par les fenêtres
lecture en public écrit anne
(ET PARCE QU’IL FAUT FAIRE FACE, SURTOUT
lecture mienne en public
avec clémentine célarié
deux fois deux lieux deux publics
petit nombre dans petit restaurant au pied de montmartre
plus grand nombre dans immense atelier de construction de décor
oui promenade dans la salle vide
regarder le lieu les objets les lutrins
goûter le silence
à trouver bientôt quand la salle sera pleine et en bruits
/ Longtemps après, s’asseoir. /
aller de son texte à ses photos :
les grands voilages tamisant la crudité de la lumière zénithale
les grandes baies quadrillées au noir
vitraux 21° siècle rehaussés au fer noir plomb
grue à l'encadrure bleu et noir
alignement sièges en troupe coques plastique blanc
il est six heures moins dix à côté de la suspension lumière
lutrin micro tabouret
aller de son écriture lue à mon écriture écrite
aux rêveries qu'elles suscitent
tiens le passage d'un avion
un pour toussus-le-noble
regarder le temps dans la maison éclairée
photographier avec l'iPad
rabattre le top vert absinthe
éteindre bientôt les lumières
déloger billou le chat des genoux
lâcher l'élastique de lecture
orsay 28 juillet 2011
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 29 juil 2011 à 18:02 dans lirécrire avec oloé anne savelli | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
dans le soleil tu la vois arriver
de la place de la contrescarpe
elle marche vers toi paris rue lacépède
il fait chaud moite sur tes bras nus
aux épaules petites bretelles d'une robe été
bleu avec jaune
tu dépasses les bains douches
tu la vois dans le soleil descendre la rue vers toi
depuis la place de la contrescarpe
démarche dans une fatigue
visage vagabonde défait dans l'alcool
vie dehors sale macadam
fragilité de la crasse peau et vêtements
oiseau de tristesse avec traces douleur
tu la vois dans le soleil s'approcher de toi
depuis la place de la contrescarpe
elle est bientôt là
face
à portée de mains
elle les pose sur tes épaules
puis à côté de toi
elle passe son bras
te prend par l'épaule
peaux en rencontre
touchées
à vif de brut
elle pue
tu la laisses faire
sans dégoût
sentiment que brisable
rencontre éclatée
éblouissante
dans le soleil des rues
elle reste encore un peu
mains crasses rêches
sur épaules nues
partager l'instant d'été soleil
geste fraternel
puis geste se défait
quelques mots embouteillés
à l'oblique de la place contrescarpe
tu la vois s'éloigner dans le soleil
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 28 juil 2011 à 16:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: paris, place de la contrescarpe, rue lacépède, soleil, vagabonde
crois bien que c'est michel brosseau qui a réveillé mon bac de mindin
http://www.àchatperché.net/spip.php?article326
bac de mindin - estuaire de la loire - st nazaire st brévin les pins - relier les rives d'un été d'août - vacances famille à préfailles peut-être ou st brévin les pins - six ans - petite salopette en coton couleur rouille - la même pour soeursoeur autre couleur - petites sandales cuir nu-pieds - il pleut - sur la mer sur le pont sur nos corps - point de parapluie point d'imperméable - il pleut sur la salopette rouille - et voilà que mouillée mouillée elle colle aux jambes - elle adhère autour des jambes - il y a du vent - c'est froid et mouillé et ça colle - ça va durer combien de temps - vouloir que ça colle plus mouillé - faillite totale de la volonté - mouillée aussi ou quoi - il fait nuages vent pluie et la petite salopette rouge colle mouillée aux jambes
photo : http://www.bernardrobert.fr/wp-content/uploads/2009/08/st-christophe.jpg
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 27 juil 2011 à 15:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
louis-rené des forêts, pas à pas jusqu'au dernier
la jeunesse les cheveux noirs de la peau tendre des sourires frais
la part en moi d'ombre augmentée de la mort à l'oeuvre encore plus présente avec maladie, tente de ne pas la laisser prendre toute la place et de laisser coûte que coûte respirer la part lumineuse sans plan précis sur la comète si ce n'est refuser de construire d'hypothétiques conditions du futur
tant que je suis envie je suis en vie ô la palisse et ce qui vient est bon à vivre
il y a de quoi construire et créer fut-ce dans un instant peu ou prou prolongé
pas encore de non-être qui pointe son nez pour me retourner au néant
je choisis la réjouissance de vivre même si les raisons de tristesse voire de désespérance piquent doucement leur petit troupeau
le bonheur est dans le pré cours-y vite cours-y vite dans l'ache et le serpolet il dit paul fort
il y a comme une sorte d'indifférence peut-être même d'insolence que j'aimerais trouver, à vivre ces temps graves avec la légèreté de l'enfance même si je sais bien qu'un mur me suit il dit norge
et moreau chante
le train roule à grande vitesse dans le paysage file vers le cliché du destin rivé qu'il est sur ses rails et il n'en sortira pas si tant est que nous n'en sortions nous aussi quand bientôt le terminus
retour tgv bordeaux massy lundi 16 mai 2011
Rédigé par Maryse Hache le mardi 26 juil 2011 à 18:52 dans quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: insolence, jeanne moreau, jeunesse, louis rené des frorêts, lumière, mort, norge, ombre, paul fort
oloé as 4 / mh 5
lire sur ipad jardin
chaise-longue
bassin jet d'eau et poissons à l'est
mur au nord
hortensias au pied
soleil juillet
exceptionnel ce jour-là
/où est-on, en réalité ? À l’en droit ? À l’envers ? De l’autre côté, vrai ment ? Mais lequel ? /
où le miroir
heure du café
amis au jardinage
dans le carré des roses
coupe drastique à la sauvage
mais nécessaire
toute confiance en puissance de vie végétale
poursuis lecture anne
atteinds oloé 5
où il est question de " marges, mouvements et lignes flottantes"
passent franck et "Brume de Picardie, aube d’Oise, soleil et vent d’Arras sur le quai du retour."
et dans les mailles de son txt glissent mes images
campagne d'amiens les hortillonnages le château de creuse
le grand cèdre dessiné et dessiné encore
la pierre blanche
la grille longue longue longue
le hangar et son immense porte en bois peint bleu
le petit jardin protégé
je lis élastique
en jardin de seine et oise
au lointain de l'oreille son d'avion
dans les yeux quittés l'écran nuages
vent bouge
feuilles du tilleul
houx et lilas du voisin
premier plan le rosier ronsard boutons remontants
et au pied de petit muret abeilles au butinage marjolaine
jet d'eau poursuit sa vie liquide
butinez abeilles
merci pour miel parfumé
couperai bouquet quand fleurs fanées
/ Ne jamais avoir à se justifier. /
/ Ce café de la Grand’Place de Lille,.../
une autre maille où se glisser
moi aussi café à lille
était-ce oloé ce jour-là
plutôt où bavarder entre amis
avais vu exposition annette messager
énormes morceaux de corps plastique rouge
suspendus dans la pénombre
s'effondrant au sol en cadence
/ S’extraire, respirer, et se dédoubler, et s’offrir un thé, et tourner la page. /
voici oloé 6 sous l'escalier, dans l'atelier
ne vais plus guère en bibliothèque
dernières en date bu poitiers
laisser carte d'identité pour disposer d'un élément en plastique rouge permettant d'utiliser prises pour ordinateur disposées à cet effet sur les poteaux de la salle
s'installer
brancher
ouvrir l'ordinateur
et soudain surprise
voir apparaître ribambelles de noms ou prénoms correspondant aux personnes dans la salle utilisant aussi ordinateurs
lire écrire là seule parmi tous
encore lire écrire au jardin
chaise-longue
oloé d'anne sur iPad
ciel sur bassin
SOUDAIN C'EST NUAGES
clic clac des sécateurs
/ Autour, ce qui patiente, cherche à s’accorder. /
orsay le 24 juillet 2011
Rédigé par Maryse Hache le mardi 26 juil 2011 à 11:00 dans lirécrire avec oloé anne savelli | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: amiens, anne savelli, hortillonage, iPad, jardin, lille, oloé, rose
as oloé 3 / mh oloé 4
au jardin
lire anne savelli sur iPad assise à une table au jardin
à l'ombre des tilleuls
fond sonore le petit jet d'eau dans le bassin
avion traverse ciel et nuages
le bruit du sécateur : quelqu'un taille le cerisier du japon
déjà un autre avion
proximité avec les pistes de décollage d'orly
guêpes font visite
sur la table un appareil photo
un livre : perec, penser / classer
/ ... la cuisine de Wimereux existe ailleurs que dans mon livre, le dernier manuscrit en date. Une cuisine jamais vue, dont Franck m’avait parlé un soir et dans laquelle je l’ai placé, vingt ans plus tard, pour dire le jour de ses seize ans." /
à lire la cuisine de wimereux
suis dans le nord pas de calais
fascination pour les noms des villes ou des villages
Auxi-le-Château
Boulogne-sur-Mer
Bully-les-Mines
Fauquehem-Lespesses
Loos-en-Gohelle
Noyelles-sous-Lens
Oye-Plage
Samer
le récit est plein de trous
les couches s'interpénètrent poreuses
les noms s'échangent
avec l'une wimereux est à gravelines
avec l'autre wimereux saute à verchéres
et verchères est à st loup-des-vignes
et voilà que boynes est à châtel-censoir
as oloé 4 : dans la loge, dans le bureau :
/ Mais avant, c’est devenu rituel, exorciser la vue en prenant une photo. /
un avion passe
un merle dans le houx siffle
plus loin c'est la trille du pinson et le grincement de la balançoire côté voisin de l'autre côté du mur de pierre sud
les voix des enfants qui jouent
côté mur pierre nord c'est le bruit du ballon et les cris de joie
m'arrête longtemps à ses photos
/ Pour écrire il ne faut rien regarder, se placer plutôt face au mur. Mais avant, c’est devenu rituel, exorciser la vue en prenant une photo. /
le rituel mien des photos au jardin
les siennes me fascinent comment dire pourquoi
les noter :
l'escalier qui conduit à la mezzanine
la phrase inscrite typographiée sur un mur "Ils m'ont dit : "les règles sont simples."
la vue par la fenêtre avec les toits et le ciel rose qui va lui manquer
les détails : la porte entrouverte un petit rectangle rose du bleu, les deux tables au piètement à volutes
l'assemblage de lignes dans les photos juxtaposées : verticales associées aux obliques et touche du cercle avec la forme de l'abat-jour et une boule couleur terre de sienne brûlée posée au sol sur une soucoupe emplie, me semble t-il de cailloux
le rectangle doré du miroir posé à l'oblique le reflet d'une chaise et quelque chose de rouge au sol
l'affiche, rouge cramoisi, paris burlesque festival, femme talons hauts, assise sur haut tabouret mettant en valeur jambe dénudée
les rideaux
les panneaux blancs, sans doute panneaux d'affichage jouant pendrillons puisqu'il est question de loges et de spectacle
toujours jardin lieu du lirécrire avec sifflement de merle
toujours dans le houx
les avions toujours décollent
mais plus de grincement de balançoire
25.06.2011
Rédigé par Maryse Hache le lundi 25 juil 2011 à 17:55 dans lirécrire avec oloé anne savelli | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anne savelli, avion, balançoire, boynes, châtel-censoir, jardin, merle, oloé, tilleul, verchères, wimereux
le bruit de l'eau. la pluie sur les tilleuls. encore il pleut juillet. blanc de ciel un peu gris. il pleut. la ville n'est pas loin juste à la grille. il pleut juillet sur macadam plaques eau gaz électricité. il pleut juillet trottoir pierres des nez de marches engins des travaux excavations fer à béton travaux et bâtiments passage du chemin de fer. il pleut juillet. à l'abri couvreurs sur toit voisin. ardoises grises en place des tuiles usées. il pleut par la fenêtre. pluie fine droite sans vent. tiens oiseaux muets. ah sauf une pie. ah sauf au loin un pigeon turc. et le tonnerre roucoule et aboie un chien. il pleut sur le bruit d'un avion
12/07/2011
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 24 juil 2011 à 18:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: ardoise, eau, fenêtre, juillet, toit, tonnerre, ville
as oloé 1 /mh oloé 3
en voiture sur N9 / iPad
entre lure et vesoul
j'ai pas voulu voir vesoul j'ai voulu voir christine jeanney
et j'ai vu christine jeanney à lure pas en chaldée en franche-comté
découvre usage tablette iPad et logiciels ad hoc
ai acheté pages via apple store et, tapote sur clavier avec mes dix doigts
passe la saône
comment sur le même espace lire les oloé d'anne savelli et écrire ce texte-ci
ne trouve pas les notes et sais que possible
pour l'instant faire le va et vient entre deux espaces, entre les deux territoires celui du lire et celui de l'écrire
et le troisième territoire le paysage au travers de la vitre pare-brise
regarde se rapprocher le village de combeaufontaine
le marbrier expose ses pierres tombales sur le bord de la route
17.06.2011
Rédigé par Maryse Hache le samedi 23 juil 2011 à 18:44 dans lirécrire avec oloé anne savelli | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anne savelli, christine jeanney, lure, oloé, voiture
des petites herbes d'orties
aux coussinets des doigts
butinent
des montgolfières minuscules
au creux des ventres
infusent
des ajouts énigmatiques
et incertains
entent leur êtreté
est-ce encore poème
Rédigé par Maryse Hache le samedi 23 juil 2011 à 18:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
as oloé 1 / mh oloé 2
sur la table d'une cuisine
à lure
les dieux sont aussi dans la cuisine disait héraclite
voir par la fenêtre le grand arbre
sur la table les biscuits barquettes à l'abricot
16.06.2011
Rédigé par Maryse Hache le samedi 23 juil 2011 à 17:12 dans lirécrire avec oloé anne savelli | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: abricot, anne savelli, cuisine, dieux, héraclite, lure, oloé
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 22 juil 2011 à 17:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: amours, bonheur, chène, pinson, pré, vache
la vie va vite.
un jour j'ai 12 ans ou 13 ans. on m'achète le premier soutien-gorge. le petit frère assiste à l'essayage. c'était ma soeur. moi torse nu. elle a des seins de négresse elle dit à ma mère la vendeuse.
penser à tout ce qui est allé si vite
un jour c'était 18 ans. on me donne ma première voiture la vieille ami 6 grise de mon père. le lendemain du permis en poche me suis dit c'est aujourd'hui place de la concorde et j'ai tourné autour du triomphe héroïne dérisoire du ballet des voitures. un jour c'était 12 ans peut-être premier transistor philips avec étui protecteur à petits trous pour laisser accessibles les boutons il y en avait un rouge marche-arrêt. pas trouvé trace dans webmonde. sûrement premier électrophone. sais pas quel âge. disons aussi 13. marque disons aussi philips. pour brassens écouté avec dictionnaire et brel pendant que soeursoeur saluait les copains et que je raccordais quand même plus yéyé avec ma première surprise-partie à laquelle n'allais jamais mais vartan. hardy aussi tous les garçons et les filles de mon âge la la la
écriture saute du soutien-gorge au transistor à la voiture à la musique par sauts et gambades s'installe dans les replis souvenus fictionnés de la mémoire labile (tiens est-ce adjectif de trop, fermez la parenthèse
va vite écriture aussi ça lui arrive
batifole dans les recoins herbes folles des premiers
et il continue de pleuvoir l'été au jardin
tilleul goutte et bassin accueille
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 21 juil 2011 à 17:41 | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: françoise hardy, georges brasses, jacques brel, premier, soutien-gorge, sylvie vartan, transistor, vie, vite, voiture
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 20 juil 2011 à 17:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: béton, campanile, fissure, grillon, mot, pignon
le chariot descend en radiologie scanner irm sous-sol
le corps y est allongé ca croque dans le dos à gauche ou plutôt ça mâche ou ça mord oui ça mord la soeur marche à côté chariot les murs jaunes moches défilent attente attendre que ça mord
protocole se lever du chariot montez sur la plate-forme ça va ça la tête ça ne tourne pas attention une voix femme semble-t-il derrière le vitrage d'une cabine la plate-forme va basculer ça mord toujours derrière la pilule avalée il y a une demi-heure ne fait rien à l'affaire
c'est quoi l'apparition de l'image en noir et blanc sur l'écran devant ça mord
y a-t-il grave guerre dans le corps projeté en image d'écran noir et blanc puisqu'il y a grave douleur derrière à gauche sous les dernières côtes de la cage ne respirez plus c'est radiologie respirez ça mord
soeur attend dehors. celle du chariot est dedans en plein dedans. elles se retrouvent bientôt l'une couchée l'autre debout dans un large couloir jaune. on viendra vous chercher pour les résultats.
scinthigraphie osseuse c'est 8° étage sans chariot sans douleur sans soeursoeur. injection radio et active. il faudra boire et boire boire dès que fini. installez-vous. qu'est-ce qui vous arrive ça se raconte la maladie c'est une histoire ça fait histoire. droit ou gauche le bras comme vous voulez. la poche de produit parois ne laissent pas passer lumière. seringues en métal plein comme blindé radio et actif oblige. vous pouvez aller vous asseoir salle d'attente viendra vous chercher. surtout ne pas attendre lire rêver observer détails salle grandes fenêtres hommes femmes là aussi écrire dans petit carnet mais pas attendre. ah ça appelle un nom. vous voulez bien me suivre. le moyen de dire non. on suit salle d'examen. déshabillez-vous sauf sous-vêtements et allongez-vous là chariot va coulisser entrer dans ce tunnel et prendre clichés. oui va durer un peu longtemps. fermer les yeux peut vous aider ne verrez pas proximité des parois. et c'est début glissade. quoi à l'embuscade au fond de l'invisible corps jusqu'à cette heure radio-active. quelle trace de guerre. quel signe malin. cette nouvelle acception de vocabulaire. fini vous pouvez retourner salle d'attente. résultats en cours. retrouver carnet écriture monde détails. rester coûte que dans réel et pas dans hypothèses
ça appelle une fois encore besoin d'une petite vérification ce petite qui cloue son coin retour au boyau retour aux yeux clos ça aide paraît mais deuxième passage fait cogiter dans les graves protocole bis vous pouvez retourner etc on vous appelle pour résultats etc scinthigraphie osseuse RAS
n'oubliez pas boire boire boire
ne pas oublier vivre vivre vivre
Rédigé par Maryse Hache le mardi 19 juil 2011 à 16:49 dans quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: irm, mordre, scanner, scintigraphie, soeur, vivre
Derrière vous doit apparaître un second vous. Vous ne parlez qu'aux ombres de ee que vous n'avez pas dit.
Valère Novarina Vous qui habitez le temps, P.O.L
je voudrais parler aux ombres de ce que vous ne dites pas de ce que je ne dis pas je suis ici pour rien pour le tout du rien que nous sommes j’ai envie de parler pour renouer en vie les zuns aux zautres
avec tout de nos os
avec tout de nos animaux
de nos eaux et rivières de nos flaques et nos fleuves nos vertèbres et nos sueurs nos sangs vos yeux nos cieux
vendredi 27 janvier 2007 en voiture vers fécamp
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 17 juil 2011 à 17:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: ombre, os, rien, valère novarina
l'appareillage du regard
coince au grinçant des yeux
le monde devient illisible
les mots collent à la cornée
les images se froncent
provins cité médiévale
c'est une Rrose Sélavy
que j'ai aux paupiérers
17 juin 2011
Rédigé par Maryse Hache le samedi 16 juil 2011 à 18:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: appareillage, marcel duchamp, paupières, provins, regard, Rose sélavy
du jardin c'est l'heure discrète
de la violette
février finissant
hellébore orientalis
aux côtés de la blanche
petits troupeaux de perce-neige
sur couches de feuilles mortes
crocus en jaune safran
terre se laisse faire et cède racines
aux branches de lilas
petites pointes fermes du tendre vert
à celles des cassisiers
le rose
pivoines arbustivent leur promesse de splendeur
tenue en si petit espace encore
aux aisselles des tiges desséchées
vient la jeunesse des clématites
on avance, à chaque pas sans retour et la grotte est profonde, on avance jusqu’aux grandes lèvres où les phrases flottent dénouées
par-delà les bois, par delà l’hiver, …, je t’envoie mes seins dans leur papier de soie entièrement copiés sur l’envers de mes phrases
au milieu du brillant vert des feuilles
camelia laisse voir touches de rouge
au pied des rosiers encore nus
feuilles de myosotis
feuilles de giroflées
rondes des primevères
bien premières en couleurs
soulangea n'est qu'arbre dénudé portant chandelles grises
mémoire invente la splendeur bientôt déplissée
on attend comme des rois que le monde vienne à nous
…
tout autour, une couronne d'herbes folles,
feuilles dentelées des géraniums sauvages
tiges vert pré des jonquilles
leur jaune un peu visible sous la transparence
l'aventure fomente sous feuilles brunes de tilleuls
pas tout à fait décomposées
on rêve de marguerites
ça pousse dru en nous
libye se libère
aiguilles du pin font matériau
pour ouvrage des oiseaux
c'est l'heure aussi des nids
mes seins ont tant de bouches
et j'en connais les fruits
du jardin c'est langue discrète
guette le mot et son bouquet
calices et bassinets
ce qui frémit au centre
ce qui murmure au fond
ce qui perce perfore traverse
ce qui fourmille manduque grignote
à même la terre
du jardin c'est l'heure discrète
de la vie
insister
gratitude
jardin ô jardin
e-dessin et photos maryse hache
le texte de michèle dujardin est au semenoir ici
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 15 juil 2011 à 17:02 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: calice, hellébore, michèle dujardin, phrase, vases communicants, violette
le son du coeur
avoir du coeur
sans le coeur peu pas possible
élans
dépouilles ici un jour avec un coeur
tenons-nous au coeur des hommes
n'oublions pas le coeur à l'ouvrage
que notre coeur aille aussi à toute personne même couchée
notre identité de personne notre coeur peut-être
nous personnes debout que notre coeur batte aussi pour les allongés
le coeur a ses raisons etc
sous les vêtements usés toujours un coeur son souvenir
effets de personne à coeur un jour battant
©©photos mh Monumenta 2010 Personnes Boltanski
à coeur battant vivre avant que le son ne se sépare de l'effet
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 14 juil 2011 à 15:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: boltanski, coeur, dépouille, effet, monumenta, personne
#matière monde
•fronde dans les prétoires les juges crient au procès 160 100 000 condamnés
•Bertrand reste ferme je n'ai pas le temps de lire
•à nancy Pornic Nantes au Caire c'est un cadeau empoisonné
•toujours en salle d'attente pièce adjacente à la cantine du tribunal
•le sud a voté en faveur de la sécession
•le hacker consultant en technologie écrit sur le réseau social : il devrait y avoir de l'espace pour les gens qui veulent vivre en paix
• des chemises jaunes autour du sanctuaire : le procureur a requis 51 ans de prison
#matière France
•des donneurs de gamètes demeurent drapés dans leurs principes : c'est fou ce que c'est dur de faire bouger
•la philosophie accouche d'une souris : assumer enfin un changement social
•un couple sur 10 pendant neuf mois passe de la gestion du chômage à celle du scandale des sondages
•pas d'autres possibilités pour le messie qu'un petit débriefing en termes de soutien
•c'est la troisième fois qu'un siège éjectable aurait discrètement oeuvré à la démocratie
•un proche du régime regrettait son bras de fer avec le chef de la diplomatie en terme de projets
•en moins de deux minutes l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a proposé la berline noire de marque chinoise
#matière économie
•nous allons créer un fonds pour nos amis nous sommes des partenaires
•certains parlent d'un plan pour la liberté la confiance du marché sera possible
•nos partenaires étrangers l'État les honorera
• j'ai tout repris à zéro je préfère parler de la démocratie
•en opération séduction le gazole réclame un lifting
•dans d'autres villes africaines la volatilité des prix des aliments fait une faille financière
•la pompe propulse Wall Street : le titre risque de trinquer
•un hôtel particulier prend conscience de da force : 4 millions de seuils supplémentaires
#matière terre
•exporter du caviar vers la forêt de Fontainebleau c'est marginal; il n'y aura pas d'incidence sur le cours de la viande et du lait
•des gaz de schiste : le point noir du point de vue écologiste ne concerne que le caviar d'élevage
•détecter les émissions de gaz de caviar : une première depuis neuf ans les résultats sont implacables coût de la mission 440 millions d'euros
matière sport
#matière sport
•on a diminué la hauteur de la plaque : la protection dorsale n'est pas obligatoire
•la perméabilité neige- haussure va toujours aussi vite mais beaucoup plus en courbe
•on est passé d'une coque rigide a des protections souples lorsqu'on passe de l'ombre à la lumière
•des doubles vitrages auront les meilleures chances le jeudi 19 : certains profitaient de la nuit pour siffler mais on ne les entend plus
#matière annonce
•gare d'Asnières Robespierre refait à neuf
•métro Jules Joffrin formation Lulu : orthotypographie
•au théâtre de la reine blanche : évoluer dans son métier : déménagement
•deux journalistes cherchent compagnons la soixantaine à l'occasion de la Saint-Valentin
•retrouvez votre flamme tous les jours / paris province garde-meubles
•concevoir un livre numérique @entrenous difficultés de la langue française
#matière,vous
•le million de pacsés jamais directement sur la peau
•les jouets volatiles les ondes infusent du vinaigre blanc libèrent des substances toxiques
•la maison des barrière placentaires le demi-cercle suédois fluo les ongles vernis à fil et à cadran ...
cut-up in libé 8 février 2010
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 13 juil 2011 à 15:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: libération, matière-monde
as olé 1/ mh oloé 1
où lire ou écrire où
à ronchamp
s'asseoir dans un jardin
maison d'hôtes
parfum d'héliotropes
15.06.2011
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 juil 2011 à 21:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: anne savelli, lirécrire, oloé, ronchamp
remuenet
texte Antoine Dufeu, bande sonore Valentina Traïanova
je voulais vivre plus longtemps légère
je voulais t'aimer plus longtemps au corps léger
je voulais tellement ma main plus tenant léger
je vais disparaître
je ne reviendrai pas
je voulais être sûre de ne pas entrer aux enfers
je voulais me coucher plus longue aux grandes herbes
je voulais poil près de joue rose d'oreiller
je vais disparaître
je ne reviendrai pas
je voulais plus elphiques cuisses de tendresse
je voulais langue racinienne en flûte éternelle
je voulais ne pas me retourner
je ne reviendrai pas
je vais disparaître
je voulais lionceau et panthère
je voulais grandes bêtes d'accompagnée
je voulais rouler plus profond dans le très d'amour
je voulais entrelacs d'inconnu encore
je vais disparaître
je vais disparaître
je voulais bruit des fleurs enfonçures de bonheur
je voulais puissance au long cours
RIEN À COMPRENDRE
je ne reviendrai pas
je ne reviendrai pas
je voulais apprivoiser turquoise
je voulais me lever plus tôt encore
je voulais être rouge-gorge au jardin
je voulais m'habiller de romarin
je voulais chanter troglodyte
je voulais ronronniser chat
je vais disparaître
je ne reviendrai pas
je voulais m'endormir verte çétoine au fond des roses
je voulais briller sardines argentées à l'eau des mers
je voulais être rose couleur chez antonello
je voulais être rose couleur chez matisse
je voulais éclats lumières aux reflets de l'eau
je voulais pommes oranges ou cerises
je ne reviendrai pas
je vais disparaître
au présent
encore un peu
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 juil 2011 à 15:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
corps plongé dans l'esquintage
rouge matisse
bleu asse
et rose twombly
ça déménage à tous les étages
ou presque
caboche semble tenir
mais ça peut craquer
tenir
à la celan
ça pourrait crier non
mais ça faut que ça trouve le oui
ça faut que ça vit encore
29/05/2011
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 juil 2011 à 14:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
c'est l'après-midi l'après trois heures et demi très chaud d'un samedi 4 juin lourd ils disent martinets volent bas terre et herbes attendent l'eau
je lis arnaud maïseitti une vague après l'autre :
"une vague après l’autre, le surf est histoire de patience, elle avait ajouté d’oubli, de négligence soigneusement arbitrée, d’élection et de précision, elle avait réfléchi pour lâcher comme pour elle même : de savoir quelle vague et pour quoi, et comment laisser passer derrière soi celle-ci pour s’emparer de la suivante, au bout de combien de temps : et parfois la suivante, c’est des heures après, on ne sait pas."
[...]
"... le temps toujours à sa place bat à la fréquence de la vague, une vague après l’autre et ne pas la prendre ne change rien, elle avait répondu."
le temps bat toujours à sa place l'aimer comme il bat vague après vague écume et vent le laisser battre prendre un kaïros au vol si l'envie mais le temps comme la rose est sans pourquoi une vague est venue une vague viendra
4/06/2011
Rédigé par Maryse Hache le mardi 12 juil 2011 à 14:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
caroline sagot duvauroux, Le bleu l'oiseau l'Antonello,
in Le vent chaule suivi de l'Herbe écrit, josé corti
c'est peut-être à 17 h dans la chambre d'une grand-mère que perdue sa nomination de fils dans le bleu des yeux
une dépouille de mésange et plumes bleues dans l'allée
il se tait tout en habits se couche au grand lit sa fille au grand même lit tout en habits se couche aussi le chagrin nu
elle est morte hier au grand lit du palier mamy est morte elle dit lui dit mamie aussi mais c'est sa mére la morte d'à côté
les plumes bleues s'éparpillent dans l'allée
venez monsieur mon ami je n'arrive pas à la réveiller elle s'est couchée fatiguée elle a dit à quatre heures c'est l'heure du goûter les petites pain beurre et chocolat c'est l'une des deux grandie couchée au grand lit de la consolation repos allongée prés de son père sans paroles juste le cœur dans tristesse souviens-toi de l'enfance
elle s'est couchée vers quatre heures venez vite je n'arrive pas à la réveiller
nous gardons la gentille à côté pauvre cadavre qu'elle a vue en route pour le passé décomposé son père elle l'a vu yeux bleus pleurés dans le sanglot posés sur ses yeux bleus fermés à elle sa douce maman
soupir dernier donné dans chambre bleue cueilli par personne fors roses du papier peint vase grenat de bohême sur cheminée et pomponnette animal-enveloppe à pyjama posé sur le grand fauteuil bleu et velours
je n'arrive pas à la réveiller venez vite
faut-il qu'il soit nigaud a-t-il peut-être songé monsieur son ami avoir fait une guerre si tant meurtrière et pas reconnaître la mort dans le grand lit où étendue sa douce femme
morte dans la mort du sommeil de quatre heures je suis un peu fatiguée a-t-elle dit vais m'allonger pendant presque soixante ans ensemble et bien la première que couchée au grand lit d'après-midi
elle est morte il a dit on pourra pas la réveiller y'a plus qu'à la préparer
à côté dans la chambre bleue elle est préparée à côté dans la chambre de mamée c'était sa mère à la morte d'aujourd'hui c'était comme ça que famille la nommait le fils dans la chambre de sa grand-mère à lui songe à sa mère morte à côté dans la chambre bleue et pense à sa fille couchée à ses côtés il pense à la fatigue impeccable de sa mère il pense à la lessive qu'elle faisait le matin de cet après-midi là c'est déjà hier plus le temps de la lessiveuse mais machine à laver sans essorage alors sortir linge mouillé le passer dans sorte de pressoir-essoroir rouleau compresseur d'eau en bois à manivelle puis déposer draps dans un grand panier remonter de la cave et étendre au jardin oui fatigue impeccable fatigue dernière à trop demander au coeur musculeux
allô mamie est morte allô mamie est morte dit le grand- père dit le père père et fille, fils et petite fille viennent jusqu'à la morte la regarder la veiller s'en persuader de c'est presque elle mais plus
où le bleu des yeux dans l'allée à la mésange dans le myosotis au pied du mur du potager dans les pervenches sous les tilleuls dans les reflets du ciel au bassin dans les yeux de son fils là au pied du lit larmes et bleu
il pense à ses cheveux les vois gris sur blanc mais plus tout à fait les anglaises que chaque matin elle formait souples autour d'un gros crayon jaune ils sont là posés sur l'oreiller mais couleur sans lumière une beauté familière a sauté par la fenêtre entrouverte elle la laissait toujours entrouverte
il pense à ses cheveux noirs au temps des noisettes avec son frérot dans les bois au rabot qu'elle souhaitait qu'il utilise en son âge tendre lui avait fait petite étagère en bois d'acajou
il pense à ses pinceaux de martre qu'elle ne vendra plus au magasin. ça faisait déjà quelques années qu'elle ne venait plus y travailler, plus derrière le comptoir, plus les caresses au chat florestan ronronné sur ses genoux
les plumes bleues dessinent sur le chemin au jardin le souvenir de la mésange
une grand-mère et une mère c'est selon généalogie meurt la mort installée dans les yeux de son fils dans ceux de sa petite fille alors c'est vrai que la mort vient étouffe la voix ferme les paupières alors c'est vrai que ça vous fait une gueule de pierre une odeur déjà moins sucrée une allure de disparue disjointe on pleure devant le lit à côté du lit dans la chambre à côté c'est sûr on meurt on mourra cul aux racines arrêtés dans nos élans vol de mésange stop l'oubli commence là horizontal sur mort elle ne reviendra pas
le fils mourra aussi
oui il mourra
et la petite fille
oui aussi
un jour une autre fois un autre lit
même le chien aussi dans la mort
ce jour-là jugé intrus dans la chambre bleue
d'autres mésanges mortes bleu au jardin dans l'allée
à quoi pense la petite fille
au chagrin de son père
mort corps bientôt en boîte qui la portera dans ces planches dernières mercenaire ou fils puis couvercle la grande disparition plomb levée le monde joue le grand effacement d'elle
le temps remue dans le présent mais on sait bien que passé participe frappe à la porte
concordance désaccordée
bientôt plumes de bleue mésange au jardin dans l'allée vont au vent
tandis que les phrases s'alignent
bientôt mésange nouvelle pioupioute
au jardin bleu s'envole au ciel
Rédigé par Maryse Hache le lundi 11 juil 2011 à 19:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
ANIMAUX A GRANDE CARAPACE, REGROUPEZ-VOUS !
Volodine, Le Port Intérieur
égarez-vous
ombres des marges, courez, frappez !
cherchez à l’intérieur de soi
sur le parking ?
regarder le GPS et non la route
attendre la fin du signal pour avancer
changez de flux pour rester à flot
dans vos pas sans chemins
dans les maquis les marais salants les miasmes d’eau douce
sous les ombres glissantes des saules affolés par la brise
Salés, les chalutiers et garez-vous, enfin !
eh ! gare-toi !
gare à toi !
Pour que le sol s’ouvre de colère
frappez du pied poings serrés
descendre le long de la crête sur les chemins sacrés
longez la crête d’ici là et contemplez le temps
RER B, RER C
et le A ?
provoquez, provoquez
massez la roche
grattez sous la peau Oublie mon numéro !
et sucez les os jusqu’à ce qu’il ne reste rien pour les chiens
ruissellent les rochers des râles de la riposte
laisser pleuvoir les hallebardes
désobéir
quand gronde le tambour puant, désobéissance!
croire en ses rêves, croître et crève, goître mièvre
frères en ses moires
ne pas être aimable avec les gens qu’on connaît
obéir à soi-même, ouais !
il a craqué son pantalon !
ignorer la consigne
sortir des cadres,
n’en faire qu’à sa tête
le moment venu on renonce
suivre un chemin, bon ou mauvais, la voie tracée
suivre son instinct, toujours
désobéissance en général
Révolution !
Jusqu’à ce que l’amour en liesse et en liasse nous renverse à souhait
La grande messe des masses
Se laisser percuter par le choeur détraqué
un pied devant l’autre
marche à l’envers sur les villes sous les villes, remonter les couloirs
emprunter les foules à contre-sens, gave roulée jusqu’à la source
désobéir aux suites logiques du jour qui succède aux nuits, puis aux jours
désobéir à la désobéissance même –
désobéir, ce n’est qu’obéir à l’envers: être plus pervers encore
S’exiler en Islande, où les jours durent six mois.
et où il n’y a plus rien à bouffer
S’exiler en soi, où six mois durent davantage
De la faim comme dévoration des jours : suffit.
Inauguration du jour nouveau qui pointe
Allons zenfants !
couper le fromage dans le mauvais sens
usage du masque
ton masque est un labyrinthe imprenable!
Et les masques usagés ont rendu l’âme en soupirant
Et les visages usés de toutes les vieilles combines
et vachement hydratant !
facile à dire – et à faire ?
créer un pseudonyme ; Grande Inconnue, Grave Insoumis. Un visage d’argile.
mieux vaut avatar que jamais - concept web 2.0
à la chute du masque tu te relèveras
Le masque parfois déteint sur le visage
toujours à l’état de promesse
jamais de masque à Venise (facile)
je me protège du rayon vert au rayon des roides
à l’aloé vera j’irai voir l’avenir brulant des balivernes
Scream ?
et le mascarat ?
le masque à rat ?!
et la plume
connaître son corps
ne compte que sur tes paupières pour ne plus rien voir
bien vivre avec (ou sans)
souffler et s’essouffler
la corde à sauter
Inspirer l’air du temps
Bomber la poitrine des suites d’infortunes
La ritournelle retombe dans les limbes
ne pas se laisser tomber
laisser tomber ces fichus escaliers
fumer, c’est pas bien
sauf si c’est du saumon pour les omega 3
lui dire bonjour dans le miroir
ou bien, demander à quelqu’un(e) de te l’expliquer
souffrir les caresses
un mètre cinq de jambe
connaître le sien mieux que le mien
apprivoiser corps asymétrique
Rechercher harmonie par symétrie
Corpus
delicti, délicieux
déliquescent
‘core puces ! aïe
Christi
gérer les restes
accroupis-toi sans cesse dans les cendres
n’oublie pas ta réunion Tupperware
finir les plats des enfants
ne pas hésiter à ouvrir la poubelle
tailler sa plume en fer
s’accommoder les crocs
faire du sport tous les jours, sauf en semaine et jours fériés
crème de nuit, crème de jour
éparpiller les cendres
Les cendres des ancêtres qui s’attardent dans la douceur de l’aube
recroquevillés cadavériques croquants acteurs coquins
Tombeau ouvert, je contemple
principes diététiques
ce qui scintille en toi, arrache-le
ne regarde pas les autres c’est en toi que ça se passe
regarder quand même un peu pour ne pas se cogner
mesure de ce qui me sépare de toi, comme un ruban sévère de contorsions
s’alléger au maximum, la route est longue
où est l’éthique ? Des tics parcourent le masque emprunté au mythe
Et la diète éthique ?
faire une sieste esthétique
un bol fumant, avec rien dedans
un couscous en dessert
et un coucou qui chante
en cas de besoin
si tu perds l’usage de la parole, rampe vers les reines gueuses!
Se munir d’une lampe de poche, les jours sont courts
Et les jours courent de proche en proche,
Retrouver ses lunettes
Appelle, appelle, appelle
Oublie mon numéro !
appuie sur le quatrième bouton rouge à droite et rendors-toi aussitôt
caresse le chat
dans le sens du râle
ne penser au besoin que par défaut
CRIEZ!
Courir dans l’autre sens Tupperware
Son doudou, parce qu’on est toujours plus fort à deux
connexion pour certains !
ce qu’on leur laisse
rien du tout
du moins
des mots dans les oreilles
du moins
une lueur d’espoir
un flacon déjà presque vide
effets de surface
un chêne
moins que moins
un as et un valet de pique
de la sueur, des larmes, du saucisson
leur laisser l’espoir, ne rien donner
à qui ?
à eux évidemment !
ce qu’on leur laisse
et ce qu’ils prennent
des rêves qui désorientent ou donnent enfin la réponse
mais leurs cris
mais à qui ?
crier, ne pas crier
même si tu vois en toi la lune absinthe, ne crie pas !
porte ta voix toujours plus haut
étouffer, rejeter
mets un chiffon dans ta bouche au décollage
chuchoter dans ta bouche
ne pas hésiter à ouvrir la poubelle
ne pas attendre que bouche soit pleine
libérez vos syllabes
déclamez vos états
écouter l’autre, ce n’est pas seulement écouter ce qu’il dit
exulter enfin et écouter l’écho de son propre silence
sourde
alors chante
août tu veux
et février tes cordes
si tu vois un tunnel avec de la lumière au fond, fais demi-tour
et si tu vois de la lumière dans l’autre fond : creuse.
chuchote à t’en briser la voix
rappel
s’il reste des ruines, émiette-les !
et s’il ne reste rien, prends tout !
tous aux abris !
ne change pas, perpétue-toi !
marcher en dehors des restes
marcher en dehors des ornières
pour votre sécurité ne traversez pas les voies
Attendez l’arrêt complet du manège !
Cuti
rappelle stp
nous vous rappelons qu’il est interdit de fumer dans les toilettes
remplir votre déclaration d’impôt
changer d’adresse
j’espère que tu as payé la cantine
et les autres ?
C’est l’enfer !
Vive Sartre !
leur nom est personne
Je est moi
Font bien marrer
c’est rigolo
s’en emparer, s’en détacher
quels autres ?
si je est un autre, nous sont les autres
si le poète est voyant, nous sommes sa bouche
si la visage est un masque, nous serons ses verrues
détruire l’issue
ouvrir la porte
sans les courants d’air
changer les portes
blinder les portes
porter les blindes
mettre un bouchon
mais pas trop loin
en construire une autre
et puis encore une autre et encore une autre
achever les cimetières
ouvrir les cimetières
enterrer les cimetières
l’issue de ses vices
piétiner la taupinière
combler la fissure
prononcer la clôture
abandonner
recommencer
et devenir taupe
et fier
et pourquoi pas
se taire
parle, il restera toujours du silence après
plutôt se pendre
s’il y a un masque, ne te démasque pas, s’il y a une ceinture, pends-toi!
à ton cou
plutôt se perdre
plutôt crever
plutôt, mais le plus tard sera le mieux
distribuer les cartes dans le désordre
et la ciguë ?
“La femme à la corde, la femme à la tête dans la cuisinière à gaz” (Hamlet-Machine)
vivre!
écouter l’autre pour le détourner
réchauffement climatique, plus d’arbre, bientôt. A quoi se pendre ?
se reprendre et s’épandre
à tout prendre, s’éprendre ?
s’éprendre et revivre, donc ne plus se pendre
Mai où ça ?
août tu veux
septembre c’est tendre
mal partout, sauf ici
janvier qu’à ma tête
février ce qui te plaît
mars t’attaque
les faits vriés sont parus dans les journaux, d’hivers informations
rides éphémères
juillet, t’es où ?
A quand encore Mai ?
au prochain souffle d’air
Sous les trottoirs, l’amer
Derrière les murs, d’autres murs
Dans les ministères, des voix sourdes
Au-dessus du ciel, de la terre qui ment
contradictions élémentaires
silence à la fin du gouffre!
gouffre au bout du fil
le temps passe immobile
être ou ne pas être, être ou apparaître, ne pas avoir l’air de ce qu’on est, ne pas être ce qu’on paraît
sous une lumière tiède et noire
bête et méchant
con et beau à la fois
dictions contraires
boire et conduire
boire et mal se conduire
refuser de choisir
sous-programme
après nos rêves: poussière qui danse, après la danse: lunaire silence!
afficher le sous-titre
écrire suffit
aller bosser tous les matins
écrire suffit
rejoindre celui qui habite au sous-sol
écrire suffit sa peine
déjeuner avant 13 h
entrer dans l’ordi, se retourner au dernier moment : leur dire au revoir avec un petit sourire
ramasser les miettes
ça peine
Téléphoner au dentiste
avant de faire une sieste crapuleuse
précautions élémentaires
s’il fait très noir sur la côte ouest, descends les chaloupes avec tes griffes chaudes ! à
mettre un gilet pour aller dans la baignoire
là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image
regarder ses pieds quand on traverse le doute
partir à l’aventure
mais revenir sans histoire à dormir debout
changer de visage pour éviter d’être reconnu par une célébrité
mettre une chaussure à l’envers pour brouiller les pistes
N’oublie pas ton parapluie
surtout par grand soleil
goutte de lumière qui transperce, acide sur le métal de ton visage
Watson t’est cher
sauve qui peut
toile d’araignée jacasseuse, sauve qui peut!
sauve qui peut ! 14 juillet, vacanciers, plage, monuments aux morts, et messes des minuit, tongues, crèmes solaires, cadavres.
peut qui sauve
sauver qui ?
cochon qui s’en dédit
il dit qu’il sauve le cochon
chercher dans le fond de sa poche : y a plus la clé, courir quand même
découvrez qui ne vous suit pas
lady gaga
chacun pour soi
c’est pas moi
demain je te sauve s’il en est encore temps
mais là je me sauve
et courir, un r, avec une seule jambe. courir pour se sauver, de quoi ?
Du conditionnel et du futur pour courir à deux airs
à jamais
janvier qu’à ma tête
braises sous décembre
ultimes conseils
ne plante pas tes crocs dans le clown affable!
Dis bonjour à la dame !
ne mets pas tes doigts dans ton niais
c’est au pied du mur qu’on le voit le mieux
écris une fable au clown
Tiens-toi droit
et ras et risible
presque abattant dans la risée, dans l'esclaffement, dans le grotesque, le sens que je m'étais fait de mon importance
rrrrrrrrrrrrr
bbrrr bbrrr bbrrr
avoir sous la main une machine à masser les pieds
les mains SUR la table
inutiles conseils
ne jamais écouter les conseils
Dis bonjour à la dame
oublie surtout ne te retourne pas
un couteau un bout de ficelle rien d’autre
vide tes poches
mouche ton nez pour dire bonjour à la dame
jette ton nez pour dire au revoir au mouchoir
et lave tes mains !
ne perds pas tes mains de lave
apprends à sourire
tiens-toi droite
mais tords toi de rire
sois moins gauche
justesse qui s’arrache à la maladresse même : change de main pour écrire -
regarde la forme des phrases, les directions neuves qu’elles prennent
et jette toi dans le précipice du verbe
les mauvais jours finiront
bientôt tu ouvriras la porte
et tu fermeras toutes les fenêtres, pour pas qu’on te pique tes bonbecs !
à la va-comme-je-te-pousse agnespk
une ligne vide, j’aime pas
et après?
et après, rien ! nada! niente!
zorro est arrivé en se pressant pour une fois, Olé!
Après la pluie le beau temps
les terribles commenceront
On tuera tous les affreux à l’aube
et même après
Après la lune rousse
à Pâques ou à la Trinité
Sur mer
Un mercredi de printemps
peut-être
et à la lune blanche, on convoquera le poète
qui laissera entrer cette fraîcheur blême
et tu ouvriras les yeux
expérimentez il en restera toujours quelque chose
un jour bientôt peut-être tu arracheras l’ancre
une fois l’ancre arrachée, on se sent seiche
ancre allègre
allègre claude
et des doigts en moins
Qu’est-ce qu’un chemin ?
une trace
jusqu’à ce qu’il ne te reste plus rien
là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image
il faut cligner trois fois des yeux
mais très violemment
puis se retourner
et vivre
“On est prié de tenir les siens en liesse” (Alechinsky)
et les vôtres en laisse
et les autres ?
je ne serai le chien de personne
même pas d’Ulysse
ni celui à sa mèmère
ni celui de Micheline la bouchère
de la rue Paul Vaillant Couturier
qui peut pourtant manger autant de saucisses qu’il veut
mais de qui serai-je le chat?
Levez l’ancre, capitaine!
anti-sous-marinage
insubmersible, carapace.
à l’accordage !
Viens jouer dans ma même cour
dans le clown affable
chi va piano va sano
Me cours pas d’ssus !
à l’accord d’âge
Désaccorde moi
et retrouver les harmoniques
A la corde, à je...
Ah, l’accord ?
non, la corde à sauter
de joie
pour les pirates du bonheur
Make it View
maquille toi !
fais toi belle !
Il faudra souffrir
Décroche tes rideaux tu verras le monde
briser la vitre
fermer tous les reflets
les reflets qu’on ne voit pas
les reflets qu’on ne veut pas voir
et ta soeur
Décroche ton téléphone, tu m’entendras !
décroche tes rides, pour te dérider
est ce que l’on peut m’effacer ?
Débouche ta bouche
la dame est brillante
sueur et fond de teint se mêlent
au naturel
maquiller quel visage?
les quilles pour en faire des marionnettes et n’oublie pas de repeindre les volets
penchez-vous au-dehors
crachez par terre
dans le sens du vent
(sinon...)
parler breton
dans le sens du vent
la cuisine au beurre
plus dure sera la chute agnespk
e pericoloso sporgersi
avant la chute l’envol
e pirocolos spongersi
vertigo
ne boudez pas les balconnets
du monde au balcon ?
zut l’est tombé
et pof ! le chien.
et paf ! la chienne !
Centre ton livre livre au centre et tes intérêts est ce que l’on peut lire au lit avec un ipad? Li ? si tu regardes droit devant t’es ki toi jmpineau? et protéger son lit avec un ipad, on peut ? désaxé pousser jusqu’à la marge |
Compose tes traces, efface
marche dans le sable et retourne toi
accroupi tu défèques dans un trou
tu te retournes il n’y a rien
tu as enfin réussi
déjà tout petit tu volais les rognures d’ongle
de tes parents
flotte
écris, et n’efface plus
Veuillez vérifier la syntaxe de l’adresse
si vous n’arrivez à naviguer sur aucun site, vérifier la connexion
si votre ordinateur ou votre réseau est protégé par pare-feu assurez-vous de casser votre syntaxe, ne citez pas vos sources, ne vous assurez-pas
faites rendre gorge à la langue
brillez comme sardines
sautez dans l’infini avant l’heure des racines
épileptique-ponctuation
Enclume pour forger des syllabes
que langue prenne gorge
qu’alphabet cuise dans chaudron
faites rouge-gorge à la langue pour lui clouer le bec
mais les animaux morts s’étouffent sur leurs mots
l’alouette s’épuise à chanter pour toi qui ne l’entends pas
On a compris nous aussi
Quoi? Nada, niente!
Que tout a une fin
Vous, moi. Surtout moi.
Sur tout moi rejaillit le début, l’aube oubliée.
Les filaments d’un premier matin, ainsi perce la lumière
Doc, tu mens !
Hypocrite Hypocrate
Fascinez-vous mutuellement
Accrochez-vous aux gréements
Vous en aurez de l’agrément
A votre gré
A tous les degrés
Agrégés et agrégats,
Désagrégez-vous
Gangrènes graveleuses
grumeaux et gravats!
Gravez de grands mots
Mangez des agrumes...
Et évitez de maugréer.
Et si jamais mes cris
se voyaient du dehors
à portée
perçante
ils casseraient la vitre
ils casseraient les tasses
en miettes minces
en petites particules transparentes et éclatées
en milliards de morceaux ciselés
en de multiples pointes acérées
et ne seraient guère une chose partagée
ce serait la chose de la guerre partagée
je voudrais être
de ce cri
qui vous tue
Et si jamais ils s’entendaient
de l’autre côté des rivières
répercutés par l’écho
d’un espace libre de tout obstacle
C’est dans leur petite tête cet écho infini
qui leur dit que l’espace d’un instant ils sont libres
libérez l’espace libre
donnez-nous la barre d’espace
et barrons-nous avec
Marche à l’ombre des ombres
à bas la vie morte, chère et dépeuplée
ne votez pas, marchez
ne marchez pas, courrez
ne courrez pas, volez
n’achetez rien, dispersez tout
éclatez toutes les vitres en mille morceaux
dansez-vous les uns avec les autres
écrivez-vous les uns sur les autres
attention : le mot amour se vend aussi
attention : on vous écoute, criez plus fort
attention: on vous regarde, soyez davantage envahissant
la vie contre la survie : la prise contre la surprise
belle et rebelle - ce n’est pas de surenchère dont nos rêves sont faits
être ou ne pas être : mais écrivez
va-t-en, monde ancien
reculez, lettres mortes
périssez, vieilles peaux
allez, papier de peu et de trop de grain
joie à celui qui lira
le mot de la fin : ce qui commence après lui
une parole
enfin drue
aiguë
hors de toute incarnation
Je rêve ou il n’y a pas d’autre monde ?
Il y en a un mais il s’est caché
Il n’y en a pas, mais celui-ci
n’est pas le nôtre
Ne nous faisons pas refiler de contre façons
par notre mémoire infectée
apprendre à guérir du désespoir c’est une chose
maintenant apprenons à guérir de l’espoir
Faisons diversion
Je te voudrais
une lettre ouverte
que tu écrirais sans moi
et que je pourrais lire
à mesure
de ma pensée contrariée
de toi
dans laquelle
il n’y aurait plus que cette intention
inaccomplie
déroulée
sous mes yeux
de ces mots
qui déjà
ne m’appartiendraient plus
Libérez les mots
Lâchez les verbes
Détachez les adjectifs
Fouettez les adverbes
Excitez les prépositions molles
Stimulez les pronoms fourbus
Abandonnez les discours
ergotons à minima
sur la place du sénat
brandissons les bras donneurs de leçons
Blanc
L’écran blanc la page
l’écran sans les mots
blanchir l’espace
noircir de balivernes
un espace à la Jules Verne
merci ! (pourquoi donc le correcteur m’ajoute un s ?)
Le correcteur est débile !!! ou il n’aime pas Jules
ou bien il veut accorder : Jules pour lui est pluriel, alors Verne aussi
Des Jules et des Vernes
Des Vernes et des pas mûres
Des bulles et des verres
Champagne pour tout le monde !
(c’est mon programme)
Je vote pour toi sans hésiter
Oubliez tout ! (le grand blanc)
Méfie-toi des souvenirs comme d'une montre arrêtée. Georges Schéhadé
Faites vos devoirs
de mes moires !
Place à la grande caravane de mots !
Grattez les murs
Caressez les cheminées
Cognez les toits
Tapez à toutes les portes
Peignez les girafes
Giflez les zèbres
Embrassez les rhinocéros
Fermez les robinets
Ouvrez les vannes !
Quittez les fenêtres fermées
dégagez la vue
ôtez les grand calicots
ne laissez passer que les songes
agrippez les tours
partez avec le vent
ATTENTION LE TRAIN VA PARTIR
voir la vidéo de cet atelier google docks proposé par fbon : l'écriture du texte en train de se faire à plusieurs rédacteurs, chez pierre ménard / philippe diaz, liminaire
piste de travail : les Slogans de Maria Soudaïeva/Antoine Volodine, proposé par fbon, l'ensemble des contributions ici, je l'ai repris, copié-collé, chez françois bon
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 08 juil 2011 à 17:36 dans atelier d'écriture livreaucentre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: françois bon, google docs, maria soudaïeva, slogan, volodine
mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu'un par son nom la personne se lève va jusqu'à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mardi matin couloir jaune lumière électrique huit chaises rouge un homme passe dossiers kraft sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu'un par son nom la personne se lève va jusqu'à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque
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écrit par maryse hache, publié mercredi 6 juillet 2011 à 13:02 dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par francois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on peut donc s'y promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois
voici ce qu'écrivaient dans la rubrique commentaires
les autres stagiaires
en quête de variations sur les miennes
14. PIERRE MENARD
mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme presse dossiers sous le bras porte faux jaune un nom sur la porte en bois un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à ses côté et lui rappelle quelqu'un son nom la personne s'en va jusqu'à lui bonjour dit-il ils se serrent la main la porte se referme claque
15. FRANCOIS BON
mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe couteau sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu'un par son nom la personne se lève va jusqu'à lui on n'a pu reporter l'exécution il dit ils se serrent la main la porte se referme
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 08 juil 2011 à 16:36 dans atelier d'écriture livreaucentre | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: couloir, françois bon, jacques roubaud, livre au centre, variation
interroge interroge vladje
carcasse-toi la gueule te soufflent christine avec francis et brigitte les twitteriens
carcasse-toi la gueule avec escaliers papiers-peints cafetières
escalier du 48 av felix-faure en bois avec fenêtres six étages paris 15
escaliers du 112 rue de lourmel paris 15 celui solennel en bois ciré une fois par semaine bois clair grande courbe de la rampe pomme dorée et la cloche posée sur la première marche un étage celui en béton raide libre à l’air coloré sang de boeuf d’où dégringola un jour un cartable en cuir né à la rentrée de l’année en cours et qui atterrit sur les chaussures de celui qui avait acheté le dit cartable gare à ta gueule vladje celui des bâtiments nouveaux béton aussi mais gris clair moucheté quatre étage fenêtres sur cour de récré celui en béton grandes marches qui mènent au sous-sol cuisine d’où vient l’odeur du lait chaud le matin ou à quatre heures celui de bois avec fenêtres et odeur de cire et rampe noire trois étages empruntée pour monter en 7° au rez-de-chaussée petite salle où se donnent les leçons de piano
escalier de quel n° av felix faure
la maison du jardin d'enfants des années cinquante toujours là chez google street view
mais ne répertorie pas l’intérieur
donc pas de vue sur escalier
vladje voulait passer à une image de cafetière
mais point
entre objet et sujet conflit
sans image alors celle en bois avec petit tiroir et grains de café un deux trois tours de manivelle la boîte tenue entre les cuisses et bientôt café mouliné 7h matin le café déposé dans un filtre des années durant jusqu’à poussière le buveur
point d’arrêt sur objet
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 08 juil 2011 à 16:10 dans atelier d'écriture livreaucentre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: escalier, francis ponge, françois bon, jardin d'enfants, livreaucentre, moulin à café en bois, objet, rue de lourmel, rue felix-faure
vladje apprend
dans la mort de cy twombly
extrait de
Quattro Stagioni: Primavera 1993-5
Acrylic, oil, crayon, and pencil on canvas
support: 3132 x 1895 x 35 mm frame: 3230 x 1996 x 67 mm
de Quattro Stagioni (A Painting in Four Parts) (T07887-T07890; complete)
image sur cette page est sous le © de Cy Twombly et de la Tate Modern.
dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par francois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on peut donc s'y promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 08 juil 2011 à 15:38 dans atelier d'écriture livreaucentre, in memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
mercredi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mercredi matin couloir jaune lumière électrique huit chaises vertes un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque
mardi matin couloir électrique lumière jaune huit chaises rouge un homme passe faux dossiers sous le bras porte jaune bois kraft un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui il dit au revoir ils se serrent la main la porte claque
dimanche matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe baguettes sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mardi matin couloir jaune lumière électrique six et huit chaises rouge un homme passe dossiers cuir sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une vieille femme fatiguée se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque
tous les matins couloir électrique lumière jaune huit chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune bois kraft pas de nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui elle dit au revoir la porte claque
mercredi matin couloir jaune lumière électrique sept chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte une femme ouvre la porte un jeune homme se tient à côté d’elle il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se servent à la main la porte se referme
Mardi matin. Dans le couloir jaune, la lumière électrique éclaire six chaises rouges. Un homme passe, dossiers sous le bras. Il toque à la porte jaune en faux bois avec un nom gravé dessus. Un homme ouvre la porte, une jeune femme se tient à côté de lui. Il appelle soudain quelqu’un par son nom. La personne concernée se lève et va jusqu’à lui. Il lui dit bonjour et se serrent la main. Soudain, la porte se referme.
mardi matin plate forme jaune lumière électrique six chaises rouge personne ne passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge une femme tombe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la fenêtre une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils s’embrassent la porte se referme
mardi soir entrée jaune lumière chaude six chaises rouge une ombre passe dossiers sous le pied porte noir faux cuir un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune chèvre se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mardi matin couloir jaune lumière tamisée six fauteuils profonds un homme passe peignoirs sous le bras porte jaune beau bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une agréable jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme
mardi matin, couloir blanc, lumière électrique, seize chaises noires, un homme vêtu de blanc passe, un nom sur la porte, un autre homme au même uniforme ouvre la porte, une femme se tient à côté de lui, il appelle quelqu’un par son nom, la personne se lève va jusqu’à lui, bonjour il dit, ils se serrent la main, la porte se referme.
le prochain nom sera le mien, encore 20 mn de répis