oui mes amies chéries je suis morte c'est ainsi qu'on meurt je meurt dans le présent du poème car le présent de la vie dit non je ne meurt pas je est mort dans le grand deuil vous me perdez dans le grand pré de la mort me voilà dissoute bien tôt dans les étoiles éteintes éclipsée sans réveil probable sans réveil possible de petit déjeuner avec l'air sous les tilleuls pioupioutant de mésanges vous regarderez mon corps disparu je ne bougerai la paupière pas non plus quand c'est cRâne pas de plainte c'était ma loi dans un beau cercueil de bois clair couchée mourie comme la chanson inchantable dans ce bois-là on rêve dit elle laine et soi on vit on s'évade hache c'est pour la vie j'emporte mon nom même s'il reste à quelques unes tous les livres aussi qui m'ont lue où vont-ils quand je ne suis plus lisible dans quelle chambre dans quels yeux et toi tu à qui le dire là-bas passée la corne et l'ivoire et les morts dont j'étais la gardeuse de troupeaux ange au pré qui les prendra dans leurs bras de mimosas quel livre avais-je aurai-je lu pour finir quelle peau de chagrin quel coq pour quel asclépios quelle dette quel don quelle hospitalité pour qui toutes mes elles le berceau le héros le silence des compagnies montaigne la plus haute tour alice toute la flore gantée et bottée de prête je mouris
mourire
mardi 6 octobre
à H : je dit gratitude pour ta lecture et de me la dire
Rédigé par : maryse hache | mercredi 07 oct 2009 à 12:13
Je dit : pas question, et : comme cela est beau, tellement, vaste tellement haut, et je dit : je vivra, H
Rédigé par : H. | mardi 06 oct 2009 à 23:02