lire lire encore écrire le temps
ce texte-là @liminaire en lecture le 25 juillet 2010
l'œil du ciel est blanc sur le jardin
promenade lecture sur lucarne en plein pixels dans promenades géolocalisées depuis chambre et fenêtre ouverte sur le tilleul en vallée de Chevreuse
images et textes d'une promenade parisienne, de pierre ménard, repérée sur carte, trajet menant du 12° au I0°
la carte est estampillée google donnée cartographiques ©2010
pas IGN institut géographique français réalisateur des cartes géographiques et grand client de feu le marchand des Arts et des Techniques qui lui fournissait pinceaux de martre kolinski pour les dessiner
bruit d'avion d'est en ouest
Sous l'accumulation hasardeuse des vestiges de soi piétonne le
temps avec barrières ondulées couleur vert pré (dirait la palette des couleurs Talens ou Lefranc chez le même marchand)
un autre bruit d'avion traverse le blanc du ciel
regarde le bel avion, il part pour l'amérique disait-elle, et la petite
fille applaudissait
Dans la marche, une phrase,
parfum qui répond aux couleurs qui répondent aux sons qui répondent aux parfums,
dans un livre qui a les dimensions du voyage à venir
image : immeuble en contre-plongée aux allures de navire
"Comme de longs échos qui de loin se confondent/Dans une ténébreuse et profonde unité"
toujours un mot saute sur une phrase qui plonge dans une histoire qui offre un parfum frais qui fait chanter des hautbois
la marche des mots dans la tête le rythme de leurs vestiges palimpseste de nos vies
un avion invisible passe encore
tu vois les feuilles du tilleul
puis tu regardes l'arbre de l'image les nuages le ciel bleu la dentelure des fenêtres en chien assis
"songe à la douceur d'aller là-bas vivre ensemble aimer à loisir aimer et mourir au pays qui te ressemble"
il marche il phototographie il marche il photographie il écrit
je lis j'écris
j'écrilis
je liécris
Qu'avons-nous fait de nous? en traversant le boulevard voltaire
entendons-nous les voix de ceux qui se sont tus, tous les allongés au jardin des morts, un peu plus loin à l'est, fantômes au père lachaise
un jour là-bas pierre overney
qu'a fait le temps de nous
un avion gronde au ciel
le corps travaille
image : elles tournent le dos, nuque offerte
regarder ailleurs anywhere pourvu que demeurer in the world
la lumière d'une fenêtre devra briller davantage que le soleil
ce que je dois aux fenêtres est immense
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.