camille la promène au jardin aux carrés de buis elle lui montre les fleurs de pissenlit souffle ça s'envole le duvet ce sont les graines elle avait cru que c'était petit et rond comme quand on en jette aux poules lui fait sentir les roses non sans les avoir tapotées c'est la consigne pour faire s'envoler les insectes ou abeilles les butinant les cétoines vert mordoré elles dorment au cœur
camille l'emmène au jardin potager en passant par la porte dans le mur c'est l'heure de prendre quelques pommes délogées de leur cachette de terre avec un outil à manche de cueillir de la ciboulette elle dit pincer entre l'ongle du pouce et l'index car tirer emporterait le pied et avec un couteau que l'on range lame fichée dans la terre pas allongé dans un tiroir sectionner au ras de la terre le pied d'une salade et ce jour-là couper la queue d'un artichaut
camille lui apprend les jardins
presque avec la patience de mauricette beaussart
Superbe évocation de la transmission des savoirs, qui se perd tant. Et tout à fait d'accord pour l'écho avec Lucien Suel, et son jardin, Lucien Suel dont je trouve que les livres sont de "longue traîne", en se sens qu'on y pense longtemps après les avoir refermés et souvent.....
Rédigé par : Florence_Trocmé | mercredi 24 nov 2010 à 10:41