ce qui reste à digérer
des visages sous les pieds
27 bouteilles de vin Jaune
des cordes corseté(e)s
l'heure sous intraveineuse
les marques dans le ciment
la bascule des tweets
ce qui reste à renouveler
le vertical
nos corps de péremption
le tapis des morsures
vos messages sur la langue
notre enfance en 80 mondes
un oremus chaque samedi
nos passe(s) de mots
ce qui reste (de) nous
le rire à mordre
les glasses des sirènes
le time des connexions
du varech sous le corps des autres
les canalisations viscérales
des miettes en absence
nos brouilles par coeur
les tutus des nounours
les genoux à nettoyer
les ailes de la lampe-monde
les vitres des noms
les îles des prénoms
au pluriel de nos vies
Ce qui reste se partage en corps de texte - digérer et renouveler vous faites ça très bien.
On pourrait tailler dedans encore.
Rien n'est créé mais transformé - accommodée, dites-vous ailleurs, à votre sauce et sans madère, la langue.
Comme ce qui reste des visages, face A/face B, chacun son tour : les mots à tout le monde (me répète).
"Ce qui reste" : s'il y avait un peu de mélancolie au début, voire même de la tristesse,
le vertical, les rires, les enfants et les vies, ici, emportent tout.
Et quand je sais la mémoire qui vous travaille et vois la patience que vous avez eue à faire ce cut-up,
je me dois de laisser tranquille (un temps du moins) l'intranquille.
Aller vers ce qui nous reste à (nous) écrire est un beau cadeau, merci Maryse.
Amicalement,
Christophe
Rédigé par : ChG | jeudi 25 nov 2010 à 22:20