dimanche 29 mai 11 participe à l'atelier d'écriture suzanne doppelt dans le cadre de sa résidence d'écrivain à la ménagerie du jardin des plantes
y retrouve laurence skivée
sur un banc au soleil, en attendant les participants, bavardage autour d'une lecture de cole swensen, de jean-christophe bailly et de suzanne doppelt, le 19 mai à la BNF
lecture annoncée dans l'agenda chez poezibao : la nature aime à se cacher
nous sommes cinq, toutes des femmes
première proposition
sd nous propose de la suivre jusqu'à un endroit où sont installés de tout nouveaux arrivants : des chats pallas, chats sauvages, particularité : avoir les pupilles rondes, et de construire une courte et simple construction (quel mot a-t-elle employé) mentale tout en les observant et/ou en lisant le cartel
ce que nous fîmes
"Je jure que je l’ai vu de mes yeux."
puis revenir et s'installer dans une salle de botanique
et sans élaboration, transcrire le texte
ce qui donna pour le mien :
doux tu grimpes gris pallas aux pupilles
deuxième moment
sd lit un extrait de keith waldrop, texte intitulé en The Real Subject: Queries and Conjectures of Jacob Delafon, mais après démêlés avec jacob delafon in france, la traduction française propose le vrai sujet, édité chez corti
mélange de gravité et d'humour
fausse désinvolture
la pensée avance par bonds
"L’obscur tombe, voile, recouvre.
Ou des nuages d’insectes.
Ou éteignant une lampe."
deuxième proposition/premier temps
sd lit un extrait de un homme au zoo, de david garnett
(me souviens, en entendant ce nom, ce moment magique, au théâtre de la commune de la femme changée en renard, du même garnett, mise en scène didier bezace, avec serpentine tessier et et ..., via google : christophe grundmann)
elle souhaite que, pendant la lecture, nous prenions au vol des séquences de phrases
voilà mon cut-up :
john et joséphine porte du sud jardin zoologique fin février
parfum de printemps odeur des animaux loup musc
ils étaient amoureux
vous vous occupez toujours des autres
je voudrais que vous oubliiez ce qui vous entoure et que vous parliez de vous
l'animal s'ennuyait galopait et faisait de grands cercles
ce n'est pas honnête de dire que vous m'aimez
vous n'aimez pas beaucoup de gens
vous imaginez cela parce que vous n'avez pas le courage de la solitude
ceci est un chien le dingo savait qu'on parlait de lui
le visage de joséphine s'adoucit ils quittèrent le dingo
le chien svelte leur tourna le dos
voilà donc un loup
cela sonne comme un grelot de folie
je vous aime
deuxième proposition / deuxième temps
sd souhaite que nous prélevions six séquences dans l'ensemble que nous avions retenu
voilà ce que ça donne : cut-up bis
john et joséphine porte sud jardin zoologique
parfum de printemps odeur d'animaux loup et musc
je voudrais que vous oubliiez ce qui vous entoure et que vous parliez de vous
l'animal s'ennuyait galopait et faisait de grands cercles
le visage de joséphine s'adoucit ils quittèrent le dingo
je vous aime
troisième proposition
sd nous propose une série de six photos noir et blanc d'un photographe contemporain : duane michals
la série raconte un récit par séquence de manière assez claire
sd demande une phrase pour chaque image, en tentant de s'écarter d'une description qui collerait à l'image
voilà les phrases que je propose :
-
-
- ville électrique de dos
- à l'écart des grandes bêtes
- tentative à l'oblique
- escalier ciel couvert
- toujours seulement des bribes
- peut-être encore possible mais résolument seul
-
après la lecture du texte de chacune, sd propose une sorte de lecture croisée: toutes les phrases 1, puis toutes les phrase 2 etc; étonnamment cela construit un récit lié
puis une deuxième lecture croisée dans un ordre différent
quatrième proposition/ premier temps
sd demande à chacune deux mots, des mots prosaïques, bien ancrés dans le réel, des mots simples, pour éviter l'abstraction d' "évanescence", par exemple
cela donne cette liste :
table, fin, arbre, champ, vague, boîte, haricot, sable, soleil, roue, réservoir
et de construire un texte avec tous ces mots
le voilà :
le soleil sur le haut du mur
le chant des mésanges
au pied du buis le chat roux
il avait la veille planté les haricots
mais pourquoi dans du sable
le vent dans les grands arbres
dans le grandes herbes du champ
plus loin au delà de la route
au fond du jardin
des bassines en zinc
un réservoir d'eau
et la roue d'une veille brouette disparue
tiens il a laissé sa boîte sur la table
où poser la vague
c'est peut-être la fin
quatrième proposition deuxième temps
sd demande un texte avec les mêmes mots mais dans l'ordre de la liste
et c'est :
ça serre l'ordre
mais l'ordre c'est l'ordre
il faudra commencer le circuit par la table
puis décider du sel fin ou gros
prendre l'échelle monter à l'arbre cueillir les cerises
aller jusqu'au champ de coquelicots et prendre quelques photos
toujours suivre l'ordre et ne pas faire de vagues
donc revenir et chercher où ils ont caché la boîte de haricots
décharger le sable pour les châteaux en espagne
attention au soleil
oh! un visiteur le paon va nous offrir la roue
retrouvons-nous au réservoir
et nous nous quittâmes
rendez-vous suivant le dimanche 19 juin
le lendemain de la nuit remue 5 le samedi 18 juin
Comme j'aime la ville "de dos à l'écart des grandes bêtes" ...
Et puis, merci pour ce récit détaillé.
Rédigé par : hippocampe | vendredi 03 juin 2011 à 20:55