Nous venions par paquets échouer sur la plage et nos corps morts flottant faisaient de loin des aquarelles.
daniel bourrion, www.face-terres.fr
par paquets nous venions comme sangliers sur le sable
nos corps soumis aux vertes algues de l'absinthe
bientôt assujettis à ce que certains nommaient destin
nos vies ralentissaient comme chute de feuille à la brise
la lumière touchaient ces verts bandeaux ces lanières ces mousses
ça dansait escarbilles soleil mais ne nous réchauffait
par paquets nous écumions comme à côté la mer
nos corps doucement s'étouffaient en filaments verts
nous rêvions d'aurore australe dans la lumière du soir
et c'était le crépuscule qui s'installait
alors paquets par paquets nos corps s'allongeaient
face à la mer face aux étoiles face
nos amours glissaient là dans la nuit verte
et c'en était fini de nous
Le soleil s'est encore une fois guillotiné
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