jardin, terre d’enfance, espace premier où s’inventer les jours, territoire qu’on s’approprie, empreinte que laissent ces cheminements en lieu clos, habité par la fiction du jeu, chef apache au milieu des poireaux, empreinte au-delà du souvenir, de celles qu’on porte ensuite, sans toujours savoir les lire, alors écrire pour ça aussi, de ce qui se jouait alors retrouver la force, estimer le poids, quand loin, et que n’existent même plus les allées du potager, devenu peau de chagrin au fil du temps parce que l’âge, que plus la force, et signe que la mort n’est plus si loin, qu’à chaque génération quand passés les derniers semis, on sait qu’il est temps d’effacer, plutôt que laisser envahir de saloperies et que devienne jungle, temps d’une pelouse où des arbres et des arbustes pour occuper l’espace, à peine quelques fruitiers, comme pour faire bonne figure, maquiller la déroute, l’adoucir quand de temps en temps encore y descendre au jardin, et se souvenir de la quasi autarcie, du poulailler au fond et des clapiers à lapins, de la soupape que c’était le soir après l’usine, de retrouver la terre, retrouver ce que savoir faire, et s’en nourrir, dernier sursaut d’une lignée paysanne qui se meurt, et remue encore un peu quand, dans ces dizaines de mètres carrés derrière un pavillon, à ton tour tenter malgré tout
voici sous le nom : les vases communicants, un texte de michel brosseau, accueilli,au semenoir, en ce mois de septembre 2011, tandis que mon texte : jardin chantier #4 paraît sur son blog à chat perché: http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul
nos deux textes participent à l'apparition d'un autre texte, qui s'écrit à plusieurs, en duos, l'un accueillant dans son blog l'autre écrivant qui lui-même accueille le texte du premier, comme chaque premier vendredi de chaque mois
françois bon Tiers Livre et jérôme denis Scriptopolis sont à l’initiative du projet de vases communicants
beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire.
pour en savoir plus sur les participants de septembre cliquez chez brigetoun
et pour lire les textes des autres participants allez chez scoopit les vases communicants où pierre ménard (liminaire) les réunit chaque mois
chez michel brosseau lisez aussi carnet d'itinérant vous le trouverez en indiquant l'expression dans le petit rectangle proposé pour recherche : il se promène, à vélo, pendant la vacance d'été, il raconte, il fait de photos
Vous avez laissé une belle trace de texte dans le sol, qui m'a conduite jusqu’à vous !
Rédigé par : L_imature | vendredi 02 sep 2011 à 20:41
lire "quand de temps en temps encore y descendre au jardin, et se souvenir de la quasi autarcie" et rêver d'être concernée par semblable jardin
Rédigé par : brigetoun | vendredi 02 sep 2011 à 18:46