je lis : marie cosnay chez anne rioux
On peut faire d’un corps une buée une ignorance ou cette cendre, l’océan mange l’âme et la viande, on peut faire de l’autre quelque chose qui ne soit plus. Je me comprenais à peine réveillée : qu’est-ce qu’il a fait de lui. Qu’est-ce qu’on a fait de l’autre. Qu’est-ce qu’on fait de l’autre, enfant hagard, malmené. L’enfant est un sourire timide. Nous sommes le sourire déchiré de l’enfant.
et le corps de ceux de l'asile viennent à moi :
quoi mange certains d'entre eux
ils sont notre chair mal menée
sarcophages reliquaires
nos morsures blessures ensoleillées
nos désirs encagés
nos sourires malmenés
notre enfance ensablée
.
ils sont en leur vie
ils sont en leur chair
leurs tourterelles
leurs couleurs
leurs chansons
leurs parfums
sont à l'intérieur
en exil
et toi regardeuse ailée
en tendresse
tu cherches
à voir l'exil sous la chair
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.