en écho à poivert : gadins et bouts de ficelle
oser. m'approcher. chanter en écho la mort. la mort de nos pères dans son affreuse banalité et son irréductible intime mystère
je tu nous vous ils incurables. point. à la baille.
je tu nous vous ils certains plus que les autres. c'est dit.
toi dans ton incurable tienne blême heure en pente douce vers pissenlits c'est 7h et pour toi je ne suis pas là chantante ne suis pas là vivante
suis vivante pour soeur pour mère pour thananatopracteur (quel mot) tireur de tiroir pour infirmières docteurs femme de l'accueil mais pas pour toi
ma vie est arrivée trop tard pour te chanter une dernière te dire une dernière t'embrasser chaud une dernière t'assister en ton travail dernier
je regarde ta beauté froide désormais pierreuse mais encore là je regarde ta blondeur tes paupières ta bouche ton nez. le reste de ton corps est sous drap
cette heure dernière est venue elle l'a couché mort incurable dans un matin
il me faudrait clarinette ou saxo pour lui jouer petite fleur mais vient-on à l'hôpital en saxo clarinette. et quand bien même, ne sais point en jouer
de nulle part. d'aucun lieu il ne pourrait l'entendre aujourd'hui
pourtant si
son lieu. leur lieu de vie à nos pères morts. c'est le poème
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