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Rédigé par Maryse Hache le dimanche 19 août 2012 à 08:36 dans porte mangée | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: descartes, discours de la méthode, décomposition, mue, porte mangée
puis, au fond du jardin, des travaux ont été réalisés. découvre deux vieilles portes dégondées, l'une adossée contre façade du bâtiment, l'autre contre le pignon. un peu colère. pourquoi n'a-t-elle a pas été jetée à la décharge. pourquoi n'avoir pas fait place nette. colère. sors l'iPhone, toujours de la promenade au jardin et partout ailleurs. et ai photographié comme pour marquer la négligence, rendre l'oubliable inoubliable
Un inoubliable est très oubliable. Au moment où il se produit, je le sens, c'est une sensation comparable à l'état qui suit le rêve : je dois le noter sur le vif, ou je note ou il disparaît. C'est la même chose de la vie éveillée : si je ne fais pas le geste actif de nommer ce que je sens, la "chose" n'existe pas. À ce moment là le mimosa va à la poubelle. Mais je le nomme parce que je le sens. Je sens le parfum du mimosa parler. Je sens la vie. J'entends son pas.
et la photographie offre sans doute ce que n'aurai pas vu sans elle. colère est tombée. ai vu les deux lettres CD typo, et soudain le passé parlait. c'était la porte du passé, les couleurs du passé, les journaux du passé, le verrou du passé, le calfeutrage du passé, la vie des passages du passé, redonné là, dans ce petit espace presque clos où respire le souffle des autrefois
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reviendrai
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suis revenue
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il avait plu. l'eau avait défait des assemblages de planches, des embourrages de journal. ça s'effritait. les strates se décomposaient. plus je multipliais les gros plans détails, plus la porte proprement dite disparaissait abandonnait sa forme jointoyée et laissait place à quelquechose de plus abstrait, comme tout petit espace en tableaux de masaccio. détails de donatello, de ghirlandaio. à tel point que l'oeil derrière l'iPhone, pensais, tu pourrais travailler collage ou peinture à partir de ces photos détails
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assiste au changement des apparences sous le joug du temps, de la suite des jours et des nuits, de la succession de soleil et pluie, du froid et chaud
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n'échappe pas à la fascination de ce qui s'amenuise, à la fascination des matières, à la fascination des couleurs
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reviens dès que je peux au fond du jardin saluer porte bleue CD et porte e en route vers une autre forme, et prendre une photo
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il y a le rouge, le bleu, le vert, le jaune du papier journal, le noir charbon
le texte en italique est de Helène Cixous, in L'amour, le loup et autres remords
Rédigé par Maryse Hache le samedi 18 août 2012 à 06:00 dans porte mangée | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: CD, détail, hélène cixous, photographie, porte mangée, voyelle
soudain arrachée de son contexte )
regardez l'Expulsée CD
elle va bientôt disparaître
inexorablement
malgré sa beauté limpide comme eau fraîche
en ses couleurs coutumières
elle va bientôt
orsay 23 juin 2011
le txt en italique est de sarah kane, dans 4.48 Psychose
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 17 août 2012 à 11:19 dans porte mangée | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: CD, porte mangée, sarah kane
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 16 août 2012 à 10:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: arrêter, christine jeanney, commencer, correspondance, françois bon, martine sonnet, mesmoires paysage
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 15 août 2012 à 08:25 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: assomption, baleine paysage, danielle carlès, fin, philippe de jonckheere
5:45 la nuit cède / là dans la vitre en reflet on guette la traînée rose feu / on entend le camion ramasseur de nos déchets / avion vroum / le rose vient / air frais / tilleul immobile attend lumière soleil / on entend oiseau est-ce troglodyte / rose diffus étend son règne rose embrasé et rose pâle exténué et bleu violacé et bleu gris et du jaune d'or s'en mêle 6:38 / il y a là dit quelqu'un comme une beauté terrifiante / possible / la lumière dans le temps / déjà mi-août 14 2012 / roucoule tourterelle / avion vroum / quelqu'un demande si quelque chose du plus intime ne se joue pas dans le souffle de l'air le feuillage de tilleul les voix des oiseaux l'odeur de la terre mouillée la glisse des nuages les boucles des buis / mésange bleu zinzinule / quelqu'un écrit : « Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté » / absence de chat roux / quelqu'un dit elle tounicote encore la même ritournelle / quelqu'un dit c'est sa petite vie ordinaire / baleine échouée à l'approche du 15 août /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 14 août 2012 à 09:14 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, beauté, doigts de rose, rené char, ronald klapka
7:05 les doigts de rose ont disparu, c'est l'heure de l'épaule éblouissante / on entend avion vroum / mésange zinzinule bleue au balcon / quelqu'un dit twitt peut-être y a-t-il dans le corps un reste de force pour "tirer de son corps encore un peu de force pour avoir la force de tirer de son corps la force qu’il faudra pour continuer encore à forcer le" / à contempler fleurs ou nuages une force douce peut venir dit quelqu'un / ou à écouter la gorge du pinson / le poème demande si la porte mangée là-bas au fond du jardin dans l'espace compost a caché son ivoire / possible / on entend roucoule tourterelle / pas encore l'heure blême 13 août 2012 / entrée de chat roux / c'est l'été / arrosoirs et cuves dans la patience de la pluie / chat roux rêve / baleine échouée à l'approche du 15 août /
Rédigé par Maryse Hache le lundi 13 août 2012 à 10:39 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: arnaud maisetti, compost, danielle carlès, doigts de rose; épaule éblouissnte, heure blême
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 12 août 2012 à 11:19 dans général instin | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: brioche, dimanche, guerre , général instin, oeillet
6:01 le rose point reflété dans la vitre de la fenêtre ouverte / bleu de ciel avec taches blanches / tilleul tout en ombre / aucun oiseau / air frais / 6:33 le rose va vers embrasement / avion vroum / toujours pas d'oiseau / tilleul sort de la nuit / on entend loin la rumeur voiturière de la N 118 / ventres blancs nuages disparus / 6:40 pinson ouvre les cuicuis fringote / air fraîchit encore / au loin tourterelle roucoule / dans un vase quelques roses jardin / zinzinule mésange / corneille / 7:03 soleil pose bagues lumière sur branches tilleul / qui cuicuite est-ce troglodyte / tache claire du saule pleureur au fond derrière tilleul / épaule éblouissante en tache dorée sur le mur de la pièce / avion vroum / entrée de chat roux après sa nuit au jardin / mésange zinzinule charbonnière /grand nettoyage du carré des rosiers presque achevé / la lumière se déploie 7:57 / caresses au chat roux / mésange à tête noire et mésange charbonnière au balcon nourricier / la lumière chante dans le poème / on voit quelques mûres surgir des buis / quelqu'un a coupé deux branches du magnolia / les sauges et leurs petites fleurs rouges à parfum camphré / l'odeur des cistes / la porte mangée la-bas vers les noisetiers / avion vroum 8:06 / quelqu'un dit ça peut s'approcher par le ventre / mésange à tête noire et ventre dodu / poème cherche brillance d'une cétoine / l'été va / baleine échouée à l'approche du 15 août /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 12 août 2012 à 09:13 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: aurore, baleine paysage, ciste, cétoine, magnolia, mûre, rose, sauge
6:00 l'aurore encore / jour rose vers les cerisiers du voisin / bientôt d'or / la lumière tombe dans la phrase et sur tilleul / le monde vole bleu dans les plumes de zinzinule mésange / le poème ronronne en gorge de chat roux / est-ce plainte chez roucoule tourterelle/ y a-t-il douleur là-bas sous les troënes / c'est l'été des ombres et lumières / c'est l'été en odeur sucré d'héliotropes / c'est l'été des bourdonnements d'abeilles dans les fleurs de marjolaine / c'est l'été des zinc arrosoirs / c'est l'été d'un petit vent balancelle / c'est l'été du rouge fuschia / c'est l'été d'avion vroum / installation des cuves à eau de pluie / jardin réjoui 11 août 2012 / quelqu'un dit un chèvrefeuille ou des pois de senteurs ou quoi devant / quelqu'un dit may be un rosier d'ombre / baleine échouée près des bords verts /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 11 août 2012 à 11:06 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: aurore, cuve, eau de pluie, fuschia, héliotrope, rose
6:00 les fameux doigts de rose aurore en splendeur / absence des quadrilatéres urbains / plus de baies mais une fenêtre à crémone / plus de stries gris pâle zébre / ah le son de l'avion vroum voyage et la vie qu'il apporte dans les airs comme un sentiment géographique du passé au présent / plus de peupliers 10 août 2012 / tilleul tu es là / entrée de chat roux / mésange zinzinule jaune et bleue au balcon / patience de la vie animale de la vie végétale / la geste des herbes au jardin / il y a au fond près du noyer des phlox blancs / quelqu'un a travaillé le carré des rosiers / une cuisse-de-nymphe-émue encore / une rose rouge parfum citronné sur les barres rouillées / même la rouille nous aime / on entend un rouge-gorge / il y a roses trémières / il y a course de stolons fraises / on voit des cuves pour attraper l'eau de pluie en attente lien avec la gouttière / jardin content / balancelle dans le feuillage / on devine billes vermillon fruits aubépine arbre à gaieté / althea fleuri bleu / bleu bourrache près du seringa / presque huîtres au jardin / poissons rouges divertissement nympheas vanille / libellule / quelqu'un dit la douleur quelquefois entre sous terre / quelqu'un dit au jardin aussi il y a des questions qui restent sans réponses / pie craquille / sortie de chat roux / baleine échouée prés de ses bords /
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 10 août 2012 à 10:23 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: doigts de rose, douleur, jardin, rouge-gorge, tilleul
6:00 c'est le rose l'aube rose d'été entre deux ensembles de blocs urbains / quelqu'un demande si c'est la couleur de l'enfance / possible / il y a des griffures jaune soleil éblouissant au bleu pâle du ciel / quelqu'un dit le résolument pur est une abstraction quelquefois hideuse / quelqu'un dit sauf si c'est soie de porc et si c'est winnie qui le dit / possible / on entend bruits de ville / quelqu'un dit épaule éblouissante fait son entrée jaune éblouissante dans la pièce / on entend des bruits métalliques dans le couloir 9 août 2012 / quelqu'un demande si quelque chose lime quelque chose / possible / il y a toujours de l'usure quelque part / on voit le haut des peupliers / quelqu'un dit plus pour longtemps / la phrase s'inquiète / quelqu'un dit il n' y a pas que les peupliers dans la vie / peut-être c'est une fin avec commencement dit la phrase / on ne voit pas tilleul / on n'entend aucune zinzinule mésange / on n'entend aucun avion vroum / on ne voit pas chat roux / on ne voit pas roses anglaises roses trémières escholtzia cerisier aubépine hortensia bignonia églantine géranium vivace chicorée sauvage coquelourde / peut-être le poème retourne au jardin dit quelqu'un / baleine échouée au bord de bientôt /
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 09 août 2012 à 09:21 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, beckett, bientôt, danielle carlès, oh les beaux jours, peuplier, tilleul
7:03 épaule éblouissante et son pain brioché entre deux blocs urbains / roucoule tourterelle ou pigeon turc / quelqu'un dit chaque jour quelqu'un roule son rocher / chaque jour la dame enregistrée d'autobus récite ses stations / chaque jour quelque chose se lève et fait son quelque chose / quelqu'un dit papillon empereur / quelqu'un dit quoi leurre / quelqu'un dit dit plutôt erreur / la phrase dit peut-être bonheur / ou meurs dit un autre / ai peur dit quelqu'un / possible / la dame enregistrée d'autobus inlassable finit sa déclinaison par station RER / on entend hurler / terreur quelqu'un demande / guerre et horreur / guernica goya lièvre de mars laurent grisel / peupliers calmes dans les hauteurs 8 août 2012 / baleine échouée auprès des touffeurs /
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 08 août 2012 à 15:06 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, danielle carlès, goya, guernica, laurent grisel, les misères et les malheurs de la guerre, lièvre de mars
6:20 épaule éblouissante / moutonné de blanc neige avec bouillonné savonneux et pigments poudreux bleu moussu / épaule sculpte quadrilatères urbains tuffeau angevin ou blocs crayeux selon déplacement indolents nuages / on entend rumeur de la ville 7 août 2012 / puis distincte la voix de la dame enregistrée d'autobus / elle se pose sur l'air des oiseaux et s'élève jusqu'au 5• étage / on entend valse à deux temps moteur / on entend décélération à quatre temps / dans le couloir on entend talons pointus / on entend voix enfantines / quelqu'un dit quelque chose a commencé quelque chose va finir / quelqu'un demande si poème sera là / possible / si poème est là quelque chose d'autre commence / on entend insolite klaxon / aucun chat roux ne ronronne / aucun tilleul / peupliers calmes / lumière placide / baleine échouée près d'envie crayonné pastel /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 07 août 2012 à 14:42 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: angers, baleine paysage, craie, danielle carlès, indolent, pastel, poème, talon, tuffeau
7: 30 tant éblouissante épaule / quelqu'un dit il y avait des étangs à ville-d'avray / tentation joufflue d'angelots / douceur bleue de ciel et courbes blanc nuage / grands quadrilatères urbains sculptés lumière / ça frémit dans vert peuplier 6 août 2012 / on entend l'autobus / visite zèbre sur baie en parallèles grises translucides / corneille craossaille / ça stridence ville / ça siffle recule machine / jusqu'au 3 août 1918 / ou 5 août 1899 / quelqu'un dit le poème ne sait rien du jour / quelqu'un dit la dame enregistrée d'autobus sait le nom de la station et le dit / quelqu'un dit le jour a passé et le poème n'en sait pas plus / baleine échouée dans les bras du temps /
Rédigé par Maryse Hache le lundi 06 août 2012 à 19:58 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: angelot, baleine paysage, danielle carlès, françois bon, poème, temps, tierslivre
8:00 baleine éblouissante éblouissante / lumière oblique dans la pièce / on entend des voix dans le couloir / qu'est-ce que je vous sers dit quelqu'un / bonne journée / lumière sculpte blocs quadrilatères urbains sur bleu de ciel / elle ouvre leur volume / bruits de la ville en tranquille samedi / on entend des moineaux / machine citadine toilette trottoirs / on entend frottement / quelqu'un dit toile émeri papier de verre râpe à bois / quelqu'un dit quelque chose élimine quelque chose du poème / possible / on entend une voix de femme enregistrée d'autobus / baies en lignes parallèles translucides / le monde en zébrures grises / vent moove les hauts vert peupliers sur la place / moteur et siffle marche arrière 4 août / bruits de verre jeté déchets containers / quelqu'un dit elle portait des pendants d'oreille cristal / on ne voit pas de chat roux / on entend au loin une voix enfantine maman / quelqu'un dit là-bas au jardin roses trémières grenat / on entend une répétitive sonnerie / catalogue noir lugubre en crava crava de corneille / pelletée de sable à la ramasse / quelqu'un demande si lignes de force au paysage tiennent aussi ceux qui regardent / possible / fauteuil et chaise vides / on entend avion moteur / quelqu'un demande s'ils attendent / quelqu'un dit qu'ils sont sans tension dans leur simple présence / possible / nuages de passage en chevelure quadrilatères et camaïeux blanc / baleine échouée revenue sur nos bords /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 04 août 2012 à 11:31 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, cristal, danielle carlès, force, pendants d'oreille, rose trémière, épaule éblouissante
1-
Blanche était la fleur, nimbée de lumière au soleil couchant. Blanches et fragiles pétales séchées par le temps, cassantes sous les doigts, blanches pétales tenant là, miraculeusement, dans la cascade de tes cheveux blonds.
Tu l’avais trouvé par terre, subtil point lumineux sur une terre humide et sombre, pétales déployées dans leur blanche intégrité, admirant ce jupon ébouriffé, figé dans sa danse aérienne. Tes yeux enfantins reflétaient l’émerveillement du monde face au miracle du jour nouveau, joie pure et rayonnante du plus beau des trésors. Tu avais fais délicatement roulé la tige entre pouce et index, te perdant encore dans la contemplation de cette précieuse architecture végétale, défilement des courbes, creux et rebonds, courses des veines et veinules sur le tissu presque transparent. Tu savourais chaque infime variation de la merveilleuse sculpture, dégradé savant du blanc pur au beige onctueux, plis dévoilant la douceur des pistil et étamines. Tu avais ri, éclat cristallin papillonnant jusqu’à moi, « regarde maman ce qu’il y avait ici », fleur protégée entre tes paumes réunies en berceau, me présentant ton trésor avec fierté et précaution. « C’est magnifique » avais-tu ajouté, tes mots prononcés dans un souffle, comme si la simple force de tes paroles pouvaient effriter la matière. Puis tu t’étais enfui, galopant au loin, plaçant d’une main gracile la fleur blanche derrière ton oreille.
A l’horizon, le soleil crépitait ses derniers feux en un jaillissement d’ocre et de safran.
2-
Quelques bouts de toi, laissés épars dans cette chambre qui prépare ton départ.
Tissu vert de ta robe préférée, celle en coton clair veiné de foncé, celle que tu mettais à chaque début de printemps pour courir dans les prés fleuris à côté de notre maison, celle qui découvrait tes genoux toujours un peu écorchés, celle que tu as délaissée à l’aube de ton adolescence pour des vêtements disais-tu « plus de ton âge », celle que je n’ai jamais pu jeter tant ton enfance semble s’y être cristallisée.
Me reviens en mémoire les jeux que nous partagions dans la piscine gonflable du jardin, joyeux éclats d’eau et de soleil mêlés, de ton maillot deux pièces jaune canard à petites fleurs. Je me souviens du cerisier à côté de chez nous sur lequel tu te perchais sans arrêt, tes jambes fines dansant dans l’air, le nez pointant vers les nuages. Je me souviens du jour où la maladresse a fait naître cette petite cicatrice au coin de ta lèvre, du sang qui s’écoulait et du coton que j’y pressais, de ton visage débordant de larmes niché dans le creux de mes bras aimants. Je me souviens de tes grands yeux curieux s’éveillant au monde et à ses contradictions. Tes fou rires communicatifs et tes colères soudaines, frustrations de ne pouvoir faire toute seule, ton refus des interdictions et ton enthousiasme débordant. Je me souviens de ta détresse lorsque tu m’arrivais pas à comprendre, lorsque tu répétais sans cesse, lorsque tu insistais, de tes « pourquoi » s’enchainant en chapelet et auxquels je tentais tant bien que mal de répondre. Je me souviens de l’intensité brutale de tes émotions, violentes, te happant en un déferlement de joie ou de tristesse, de mes mots cherchant à t’apaiser. Je me souviens de ces magnifiques journées, brillantes et bouillonnantes passées à tes côtés, à te regarder grandir et découvrir.
Et la saveur des fraises entre nos doigts gourmands…
3-
Cela fait des années que l’on ne s’est vu. « Peu importe la distance » dit-on sans trop y croire, en espérant étouffer l’inquiétude naissante de se savoir séparés pour longtemps. Adage pourtant véridique pour nous. Nos lettres nous rapprochent, deux par semaine. J’écris, tu me réponds. Ou l’inverse. Impossible de me souvenir qui a commencé. Peut-être quelques semaines après ton départ à l’autre bout de la planète dans un pays dont je ne connaissais même pas le nom, moi pour prendre simplement de tes nouvelles ou toi pour m’en donner. Il me faudrait ouvrir cette valise en cuir vieilli où sont rangés tous tes courriers, classés, triés, méticuleusement repliés dans leur enveloppe d’origine, avec si possible un timbre chaque fois différent pour en accentuer l’exotisme, puis rechercher le premier, tout premier de la première pile dans le premier carton, décacheter de nouveau les mains tremblantes et déplier en un bruissement délicieux les feuilles jaunies, sagement numérotées, recouvertes de ta fine et ample écriture. Il me faudrait relire chacun de ces premiers mots, échangés, par-delà les terres et océans. Mais peu importe le point de départ de ce qui est devenu un rituel immuable. Seule compte chaque nouvelle lettre et les trésors qui y sont inscrits.
Aujourd’hui, pensant à toi, à chaque expérience que tout nouveau jour nous apporte, je tisse pour toi un tapis de fleurs, comme tu les aimes tant. Teintes profondes, bleu nuit, rose pourpre, ocre et or flamboyant. Un tapis de fleurs méticuleusement choisies, cousues patiemment, en longue échappe chaleureuse pour y réchauffer ton cou, ta peau, pour y plonger ton nez, y retrouver nichée, entre pétales et vert clair veiné de sombre, l’odeur accueillante de la maison…
texte Louise imagine
collage maryse hache
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bien de la joie à recevoir, ce mois-ci au semenoir, ce texte de louise imagine : toi , et qu'elle accueille mon txt : couleur, chez elle : ici
qu'elle en soit remerciée
vous pouvez aussi la encontrer là
ou encor là, plutôt pour les photos
je crois que ma première rencontre avec elle a eu lieu par isabelle pariente-butterlin, d'abord, puis avec l'instant t, chez publie.net
et nous échangeons souvent autour d'un travail d'écriture qu'elle m' a confié pour deux séries photos de tania kazakishvili
cet échange-là, du jour, trouve lieu dans le cadre des vases communicants, ensemble polyphonique de création et d'échanges littéraires, lancé par françois bon et jérôme denis. Depuis juillet 2009, le premier vendredi du mois, chacun écrit chez l'autre, blog ou site.
comme chaque mois merci à brigite célerier qui tient blog paumée et qui y fait, en cette occasion mensuelle vasesco, une fluide cueillette de chacun des partcipants
elle répertorie aussi, chaque mois, tous les participants ici
vous pouvez lire aussi lire tous les textes, réunis par pierre ménard / liminaire
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 03 août 2012 à 00:01 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: collage, fleur blanche, lettre, louise imagine, maison, robe verte, vasescommunicants
5:30 la nuit disparaît / quelqu'un dit elle va dormir à l'autre bout du monnde / le jour donne vie encre de chine aux verticaux quadrilatères / quelqu'un demande s'il y a grincement engrenages / s'il y a flaque de force où oiseaux s'abreuver / corneille crachotte son chant / ciel jaune en nuages gris panache aux cheminées / entrée du rose en ciel / le bruit de la ville par les baies entrouvertes 31 juillet 2012 / l'esprit des yeux vagabonde au paysage urbain / quelqu'un dit le fauteuil s'assoupit / baleine échouée entre flux /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 31 juil 2012 à 13:06 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, engrenage, fauteuil, flaque, force, s'assoupir
6:32 épaule éblouissante peinture jaune de naples au fond du creusé entre les deux masses verticales quadrilatères / un peu de bleu urbain ciel / nuages en gris / quelqu'un twitter dit il est mort chris marker / jetée d'oiseaux vrais jetée d'avions orly / on voit traces de tristesse sur murs gris tellement pâles / la ville dehors bâtit son chant / corneille crochète son air / lumière sur vert peuplier / un avion blanc plâtre visible sur bande bleu entre bouillonné nuages / il y a au sol un rouge en chaussures 30 juillet 2012 / geste clair vieux rose de deux quadrilatères urbains intercalé autres blanc plâtre avion / passage enflé moto / entre ces murs on ne voit pas chat roux / pas tasse rouge à pois blancs / pas armoire et son âme / pas parquet chêne / pas bulles d'air bijoutées en les vitres fenêtre / pas d'soucis bonne journée / quelqu'un dit il y a appel et personne / quelqu'un dit quelquefois il y a quelqu'un et zéro / déesse fait son travail / derrière stries grises translucides feuillage mouvant peuplier / en interstices horizontaux paysage ville vertical / il y a des forces au sol lino / quelqu'un dit il a des fleurs dans les yeux / on entend accélération décélération bouquet moteurs / quelqu'un dit ramasser l'éparpillé sur lino / baleine échouée près de que faire sinon insister /
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 juil 2012 à 17:35 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, chris marker, danielle carlès, jetée, mort, éparpillement
7:00 entrée épaule éblouissante / il y a du ventre dans la baie / ventre grands quadrilatères urbains / ventre vert peuplier / ventre cheminées / quelqu'un dit déesse entre dans la pièce / été langueur / quelqu'un dit je pique / quelqu'un dit qu'il ne voit rien à piquer ni rien de piquant / on entend vibrer ventre urbain dominical / c'est quoi le monde / c'est quoi dans le ventre du monde / quelqu'un demande s'il y a un jonas quelque part / quelqu'un abaisse le volet interstices / reste espace de vue zébrée / on entend autobus voiture raclement métallique moto voix pas de marteau pique c'est dimanche / au loin pigeon roucoule / on ne voit pas ventre de chat roux / on ne voit pas ventre de tilleul / on ne voit pas ventre de jardin / on entend frapper dans ventre de couloir / ventre de ventilateur se tait / lumière lignes / quelqu'un dit elle écrit au ventre présent / quelqu'un dit elle écrit elle écrit écrit le jour / faire son jour faire le jour faire l'écriture du jour faire ventre d'écriture jour / ça grince 29 juillet 2012 / ça freine / il y a des disparitions dans ventre du temps / on ne voit pas ventre des fleurs / la déesse fait son oeuvre / il y a de la lumière sur les murs ventre / quelqu'un demande s'il y a une douceur / on entend des cloches sonner / pour quelle prière pour quel dieu pour quel ventre / quelqu'un dit on n'entend pas l'allégresse / elle claque ailleurs dit quelqu'un / baleine échouée connectée /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 29 juil 2012 à 11:51 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: allégresse, baleine paysage, danielle carlès, déesse, ventre
6:45 monde gris gris par la baie / quelqu'un dit même dans ce gris vie urbaine tressaute sa musique / bientôt ça chante bleu en ciel strié gris pâle zébrures / il y a de la légèreté 28 juillet 2012 / arrivée épaule éblouissante / personne n'abaisse le volet / on voit le vert des peupliers / les grands blocs veillent verticaux / quelqu'un demande si quelqu'un se souvient du chemisier violet aux baux-de-provence / si se souvient du retsiné à olympie / se souvient de l'odeur des sauges à ménerbes / des feux de cheminée à st-aubin-de-cadelech / quelqu'un abaisse le volet / l'huître du paysage s'est refermée / inventer l'iode dit quelqu'un / quelqu'un dit la faim n'est pas dans le monde elle est dans l'estomac / vie volète brassée dans l'air ventilé d'un été / baleine échouée salée /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 28 juil 2012 à 17:47 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, baux-de-provence, danielle carlès, faim, huître, iode, ménerbes, olympie, st-aubin-de-cadelech
en écho à poivert : gadins et bouts de ficelle
oser. m'approcher. chanter en écho la mort. la mort de nos pères dans son affreuse banalité et son irréductible intime mystère
Rédigé par Maryse Hache le samedi 28 juil 2012 à 10:15 dans paul, quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: incurable, mort, petite fleur, poivert, poème, père, sydney bechet
6:12 épaule éblouissante jaune et rose en bouillonné de nuages acier / blocs sombres couronnés / vols de corneilles en traversées / baies striées bandes grises entrouvertes / splendeur du rose pâle / quelqu'un demande si c'est la pelle du poème qu'on entend racler ramasser débris / il y a des bruits jets de gravats frappe métallique passage de moteurs / la ville chante sa matinée d'été / des voix des cris des roulements de containers du verre cassé / marteau pique / béton résiste / secouement tôles / ça racle encore / quelqu'un demande si c'est circa 32 celsius que montres molles molles / personne pour dire "on va crever" 27 juillet 2012 / quelqu'un dit quelqu'un a fermé l'entrebâillement baies / ça ventile droite bourdon brassade air puis gauche et ça recommence / absence de chat roux / on ne voit pas de vert / quelqu'un s'entend dire trop trop trop bonne journée / quelqu'un dit cette répétition-là lasse / arrêtez de moudre ce grain / on ne voit pas d'arrosoirs / lumière soleil entre / quelqu'un demande et le poème / baleine échouée en travaux d'été /
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 27 juil 2012 à 11:27 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baie, baleine paysage, bouillonné, chaleur, dali, daniele carlés, montre molle, travaux, ventilateur, ville
5:46 épaule éblouissante embrase espace ciel entre deux ensembles de hauts blocs sombres masses levées en menhirs citadins / aube d'été / filet d'air par l'entrouverture des baies zébrées grises / le jour commence / c'est l'été 17° / lumière grandit / les grands quadrilatères révèlent petits rectangles noirs sur leurs faces / quelqu'un dit c'est l'heure d'abaisser le volet sinon on va crever / encore dit quelqu'un / la phrase dit il y a du mou dans la fabrication des phrases / quelqu'un demande c'est la température élevée ou quoi / on ne voit plus le ciel ni les grands quadrilatères ni le dessus des peupliers / c'est l'été 24° / à nouveau les tirets de lumière comme multiplication de paupières plissées devant éblouissement / lumière filtrée entre en lignes disjointes dans la pièce / on entend bruits d'autobus klaxons roulements de containers passage deux roues petite ou plus grosse cylindrée voix / elle arrête celle-là avec son "on va crever" dit quelqu'un / quelqu'un dit on dirait qu'elle ne peut pas / quelqu'un dit elle n'entend peut-être pas l'écho de ce qui se dit dans ce qu'elle dit / possible / chant rumeur du monde urbain / oui sous l'effort du feu chaleur on pourrait s'en aller 26 juillet 2012 / quelqu'un dit tenir vertical ou horizontal dans les paupières du jour / on entend bruit bris de verre citadin / quelqu'un dit s'allonger se lever se redresser glisser quelques pas encore marches d'escalier encore un beau jour / marteau pic spech son chant oiseau des villes / on n'entend aucune mésange / on n'entend la vie d'aucun jardin / il n'y a pas de chat roux / quelqu'un dit il y a de l'écrirlir encore un beau jour / baleine échouée en instertices et pointillés /
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 26 juil 2012 à 10:49 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, chaleur, crever, danielle carlès, insterstices, lumière, paupière, volet, été
7:02 épaule éblouissante apparition derrière imposant rectangle géométrie urbaine / lumière dorée fait du quadrilatère un dieu à mandorle irrégulière soit mais mandorle / quelqu'un dit il faut abaisser le volet sinon on va crever / hop hop hop que non dit quelqu'un / dessins lumière soleil aux murs en disparition lente / on entre en pénombre / dans le couloir on entend la phrase mille fois jouée : bonne journée / le monde urbain par les baies à travers minuscules interstices devenu tirets de lumière / on entend présence bruits moteurs klaxons machines en recul frappements de masse passage d'autobus de motos cliquetis métallique / s'aperçoit étroite bande en bas baies que le volet n'atteint pas / quelqu'un dit se voit rouge brique des toits soleil et vert feuillage / quelqu'un dit entre en toi-même il y a un paysage / quelqu'un dit il y a éclats de lumière traits de suspension / quelqu'un dit : chercher comment dévisager le paysage / aucun chant d'oiseau / pas de plumes bleu mésange / absence de chat roux / pas de tileul / 32° c'est l'été citadin volet baissé 25 juillet / souffle seulement en thoracique cage / baleine échouée paupières presque closes /
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 25 juil 2012 à 12:19 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, danielle carlès, paupières, peupliers, ville, volet
6:30 épaule éblouissante en présence derrière les baies / la phrase dit pas tilleul pas de fenêtre elle est ailleurs ou quoi / absence de chat roux / on entend passer voitures motos / on entend bruits bris de verre bruits frottements métalliques bruits chutes matériaux lourds dans une benne / c'est le chant de la ville dit quelqu'un / zèbres à nouveau déployés mais cette fois-ci sur entièreté des baies / ampleur d'un exotisme urbain / quelqu'un dit lumière soleil déplie ses couleurs / touchée majesté bétonnière en grands quadrilatères habitation / touchée majesté en feuillage peupliers / lignes géométrie donne existence structure spatiale ville / aucune zinzinule mésange / pas de pinson fringote / voiture bringuebille apparaissant disparaissant / quelqu'un dit c'est ce qui advient chez globules quelquefois / on entend bruits de piqueurs mais sans épeiche ni vert / il y a sûrement travaux à la défonce / quelqu'un écrit : Mollécules densifiées et durcies, forment un arc de cercle parfait de couleur crème ... pâle dessous, rosé sur le bombé du dos, coquillage ... la méditerranée aux omoplates" / la phrase dit oui on peut certains jours sentir vers l'omoplate peut-être à l'épaule une sorte de gratouillis à deus ailes débris de coquillages porte-bonheur qu'une force dépose / quelqu'un demande où l'arc de cercle en spectacle ville vu par les baies / cherche museau nez oreille yeux / quelqu'un dit on est chez qui là sorte d'ORL insolite ou ophtalmo bancale / la phrase demande : possible abandonner étiquettes / si pas d'arc de cercle visible dans cet espace découpé baies zébrées offrant petit bout de monde ville l'imaginer / quelqu'un demande si c'est l'imaginer ou le penser ailleurs / rude question dit un autre ça lui rappelle une histoire de chiliogone pensable mais inimaginable / possible / on ne voit que géométrie qui poudroie et peupliers qui verdoient morceaux de ville vie matinale boussole nord-est / un chien aboie / on entend martinets / trop en hauter pou voir chat citadin / en ville il y a de la vie animale / lumière soleil dans la pièce jusqu'au ventilateur (éteint) / n'aime pas ce vent-là dit quelqu'un même si forme de l'objet souffleur l'amuse en rêverie / 31° c'est l'été 24 juillet 2012 / baleine échouée au pays de plier mais ne rompre pas /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 24 juil 2012 à 12:19 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
quelqu'un dit : baleine pause 23 juillet 2012
Rédigé par Maryse Hache le mardi 24 juil 2012 à 12:19 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, pause
7:34 éblouissante épaule été / traits pointés martinets en blue sky / roucoule tourtetelle / le regard s'assoupit au vert tilleul nuances ombre et lumière / quelqu'un dit elle cherche sa ligne au jardin / avion vroum / chant d'oiseau inconnu / quelqu'un demande si obstination sienne prend modèle sur celle d'ortie ou liseron ou berce / quelqu'un dit tourterelle roucoule possible / quelqu'un dit "Ne pas céder, même face à l'orage. Et revenir." / pour qui sur nos têtes siffle martinets / grande herbe odorante à petites fleurs jaunes toujours innommée sous le noyer / on ne voit pas de loup mais il n'est pas loin / marlaguette lui offrait framboises ou myrtilles mais elle a cessé dit quelqu'un / chat roux mange mésange / avion vroum / pas tout à fait l'été chaleur rondeur velours abricot / quelqu'un dit pas maîtriser le loup l'accepter / bruit bourdonne / quelqu'un demande si elle est ménagère classique ou ménagère numérique 22 juillet 2012 / la phrase dit il y a 12 cuillères de table, 12 fourchettes, 12 cuilléres à café, 12 couteaux en un coffret / ça doit être la classique ménagère dit quelqu'un / ne sache pas que le lépidoptére papillon de nuit soit numérique dit un entomologue de passage et n'en ai pas vu par ici mais le monde est bien surprenant quelquefois / rose trémière rose et pourpre hampes dresse le long du mur au sud / "Ménagère de moins de 50 ans, notion publicitaire et marketing correspondant à une population fort peu précise mais qui est néanmoins considérée comme déterminante" prétend le grand gueurgle divinatooll / pie craquille presque moqueuse / quelqu'un dit celle-là doit avoir un peu plus de 70 ou 80 et pour ce qui est de population elle vient précisément des trisaïeuls / avion vroum / la phrase rigole commissures vers parenthèses lisant "peu précise considérée comme déterminante" / mésange bleue au balcon nourrrissier / lumière soleil / quelqu'un dit 75% des mésanges sont des mènagères électriques / elle voulait dire numériques non / baleine échouée au bord de couverts à gâteux /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 22 juil 2012 à 12:39 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, danielle carlès, isabelle pariente butterlin, loup, lépidoptère, marlaguette, ménagère classique, ménagère numérique
7:09 épaule éblouissante au jardin / bleu bleu bleubloui au ciel sky / avion vroume jeux lumière ombre / vert everywhere / on entend sifflures martinets / quelqu'un dit l'enfance advient / entrée de chat roux / roucoule tourterelle / quelqu'un dit elle ne se retourne pas vers l'enfance c'est l'enfance qui la retourne / quelqu'un dit les deux gargouilles ont quitté la marquise / roucoule roucoule / quelqu'un demande s'il y a au jardin hampe porteuse de trois têtes / avion vroum son épais / zinzinule fine mésange / quelque chose nuage passe devant épaule éblouissante / contraste en vert disparu / on ne voit plus mousse aux aisselles tilleul / puis lumière soleil revient repeint le jardin / l'enfance saute le petit muret du côté du noyer / attention au fil de fer / avion vroum / on verrait presque des rouge glaïeuls / y a-t-il du sang au creux des bras de la mer / ils sifflent dru les martinets / quelqu'un demande si quelqu'un entend son pas petit près des geules-de-loup / on ne voit pas de loup dit la phrase / roux sort / y a-t-il sur le pouce goût amer des artichauts / mésange zinzinule discréte / encore avion vroum / un dimanche ils auront été à orly / tourterelle roucoule en cheminée / c'est l'été avion voyage / quelqu'un dit c'était une poupée je crois 21 juillet 2012 / lumière éblouissante mythologie / baleine échouée au bord des elfes /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 21 juil 2012 à 11:21 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: artichaut, baleine paysage, danielle carlès, elfe, enfance, gargouille, gueule-de-loup, poupée tête pivotante
7:03 ciel blanc tobie à plâtre / pas d'épaule éblouissante at all / quelqu'un dit Death is around the corner for you 20 juillet 2012 / oups dit quelqu'un vous conjuguerez "fuir tous les coins" à tous les modes et à tous les temps / fuir là-bas fuir dit quelqu'un / avion vroum / un chien lointain aboie l'été / il pleut / ce n'était pas plutôt une boutique around the corner demande quelqu'un / que je fuyasse / elle oublie le subjonctif imparfait des verbes en "ir" dit la phrase / fuitons / encore une erreur impérative dit la phrase / roucoule tourterelle / on dirait qu'elle ne connaît pas la légende de samarcande / peut-être qu'elle fait comme si / au jardin herbes fleurs insectes oiseaux souffles gouttes d'eau ont tenu conciliabule : aucun coin / mésange zinzinule deux notes d'accord / chien aboie encore lointain l'été / tilleul immobile en ses rondeurs aisselles branches / vent dort / pie rauquille c'est l'été / il pluviotise / si on s'achetait un pyjama / ah pas dans la shop around the corner mais avec bluebeard's 8th wife / baleine échouée auprès de conjuguer ce que la vie follow et aussi si inverse sujet et complément /
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 20 juil 2012 à 11:19 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, coin, coin, danielle carlès, death, lubitsch, mallarmé, pyjama, samarcande
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