Réaliser, peu à peu, une œuvre. Il s’agit moins de réaliser en découvrant progressivement les limites. La couleur et la chose en bloc. Ici la lumière est belle. Réaliser les résistances ou les obstacles divers. Lui donner (faute de mieux) sa forme définitive finalement.
Là, derrière eux, les nuages s’amoncellent. Les linges sèchent vite. Une suite de décrochages. Perdre la lumière. Le mot de coupe.
Affirmer, au fur et à mesure, en variant un paramètre, à peine, le tracé des différentes ramifications dessinées. Des tourbillons de particules. Affiner les conditions de production et, bientôt, au-dessus de la cime des grands arbres, un éclair, des gouttes, l’orage gronde aux portes de la ville.
Des liens par juxtaposition. Une manière de s’y tenir. Il ne faut pas dire quel silence. Mais non ce n’est pas forcément en écoutant qu’on entend.
Le temps lui-même ne cesse de couler comme un fleuve. Compléter la pluie. Enfin un procédé de construction plus unitaire, plus subtil. L’usure du temps va plus vite que le temps. Procédé de construction inscrit dans un mouvement plus général, englobant les différents plans.
Les premiers émois, temps de pose infini, c’est ainsi que je dis, aujourd’hui, mais je sais qu’ils ont laissé trace, qu’ils ont fini par susciter le désir d’écrire.
Accueillir le temps plutôt que le nier. Rien d’autre qu’attendre. Construire la règle. Preuves réunies et pièces éparses du puzzle qui s’emboîtent bien. Ce qui nous reste des regards. Une fabrique d'intervalles devrait suffire. L’histoire suit son cours. Tout recommence toujours.
Alors, sans comprendre, résigné comme jamais, ça ne fait que commencer, je continue mon chemin.
Texte et images par Pierre Ménard qui invite mon texte offrandes et libations chez lui dans le cadre du projet de vases communicants: ’’le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.’
(cliquer sur les liens)
voici la liste des participants que j'emprunte à cjeanney
Autres Vases communicants de ce 1er vendredi de juin :
Tiers livre http://www.tierslivre.net/ et
Dominique Pifarely http://pifarely.net/wordpress
Joachim Séné http://www.joachimsene.fr/txt/ et Urbain, trop urbain http://www.urbain-trop-urbain.fr/
Morgan Riet http://cheminsbattus.spaces.live.com/ et
Murièle Laborde Modély http://l-oeil-bande.blogspot.com/
Jean-Yves Fick http://jeanyvesfick.wordpress.com/ et Christine Jeanney http://tentatives.eklablog.fr/
France Burghelle Rey http://france.burghellerey.over-blog.com/ et
Denis Heudré http://dheudre.over-blog.com/
Florence Noël http://pantarei.hautetfort.com/ et Anthony Poiraudeau http://futilesetgraves.blogspot.com/
Anne-Charlotte Chéron http://feenmarges.blogspot.com/ et
Christophe Sanchez http://fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com/
Maryse Hache http://semenoir.typepad.fr/semenoir/ et
Pierre Ménard http://www.liminaire.fr/
Louis Imbert http://www.samecigarettes.wordpress.com/ et
Arnaud Maïsetti http://www.arnaudmaisetti.net/spip
Jeanne http://chezjeanne.free.fr/ et
Jean Prod'hom http://www.lesmarges.net/
Michel Brosseau http://www.àchatperché.net/ et Brigitte Célérier http://brigetoun.blogspot.com/
et peut-être d'autres. Merci à Brigitte Célérier pour ce recensement patient et les nombreuses mises à jour !
brutale envie de faire du vol à l'étalage, prendre "Compléter la pluie", "Une fabrique d'intervalles devrait suffire", et partir en courant avec, les cacher sous son pull, se faire croire qu'on en est les propriétaires.
(il faut rendre césar à lui-même, la liste est volée à Brigitte Célérier, tout tourne autour du vol ce matin :-))
Rédigé par : cjeanney | vendredi 04 juin 2010 à 09:21