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à ariane dreyfus
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deux femmes siègeaient au jardin
au-dessus d'elles des oiseaux
c'est comme une impasse qui serait plus vaste que l'océan
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vent léger dans feuilles branches et boucles
une buée de silence
pour l'instant la lumière change lentement
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elles voient la pie dans le noyer
robe de faille
sois rassuré tu existes
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les buis font farandole
elles respirent l'air de mai
je suis prête à ramper par terre seulement pour y puiser de la force
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herbe haute dans les fleurs
épaules fraternelles
les lèvres n'arrivent pas à mordre en essayant
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leurs paroles bulles dans le soleil
rose courbe horizon
Ne laissant rien dans la mémoire se tordre
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sur la pierre une pomme
l'odeur des couleurs
les mots pas entendus s'enfoncent dans les cheveux
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leur nuque en bleu
musique des voix
c'est trop tard pour aller dans le bois
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bientôt l'étreinte
à demain
c'est si calme d'aimer
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les phrases en italique sont cueillies chez Ariane Dreyfus, Nous nous attendons, Reconnaissance à Gérard Schlosser, éd. Le Castor Astral
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txt d'abord paru chez andré rougier, aux confins, en vase communicant de mai 2012 ici
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