Rédigé par Maryse Hache le jeudi 19 jan 2012 à 11:00 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
le 13 novembre 2011 je lisais une série de twitts de françois bon qui me lançait dans des twitts miens sur son modèle, en quelque sorte un rebond
il a continué sur twitter et les a réunis sur son blog tierslivre.net sous le titre : conversations avec johnny hallyday
voici la série mienne :
- la folie d'un artiste, disait vladje, est la folie de la vie, funambule de rien toujours prête à la chute dans le noir néant mais qui danse
- écris tes miettes, disait vladje; elles vont dans des petits lieux discrets où se murmure l'histoire des mondes intérieurs
- jouer des couteaux, disait vladje, est déchirure nécessaire; sardines gigotent au fond du puits et la lune rigole de tant de cruauté
- quand la séparation s'annonce, disait vladje, la solitude vrille dans les couloirs et de grandes bêtes métalliques ouvrent des trous
- accepter les 140, disait vladje, et laisser le dehors s'engouffrer au-dedans, qu'ils inscrivent leur lieu de folie dans ta ligne du temps
- les dangers hurlent au fond des vallons, disait vladje, la promenade s'approche des épines et des baies rouges et tu dis oui au soleil
- l'inconfort, disait vladje, est l'escargot de la vie ordinaire - c'est dans l'impatience des bolides que tu formes tes gestes blancs
- les scarifications dans ton soleil, disait vladje, accomplissent des voies de lumière nouvelle; on a le compte, lui disait johnny
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 18 jan 2012 à 15:17 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: françois bon, johnny hallyday, twitter, vladje
même si le bruit d'une radio dans une chambre elle endormie / absence de chat roux sur la percale ou sur un fauteuil / il y a des rideaux à la fenêtre en place des tilleuls / une lumiére électrique rouge dans le bas d'un meuble / au-dessus quelqu'un marche 12 janvier 2012 / à boulogne-billancourt hier il est tombé du plâtre / en un temps plus lointain il y avait une couveuse un homme à la gorge badigeonnée de teinture d'iode et glycérine car adoucir la brûlure et une Frida / le son d'une petite clochette dans la cour sans voix de soprano colorature/ on enlève des chaussures à l'étage au-dessus ou quoi / une image au mur du couloir dit qu'elle est partie avec les hirondelles / une baleine échouée comme une rangée d'ifs un jour d'ouragan /
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 18 jan 2012 à 13:12 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: baleine paysage, boulogne-billancourt, couveuse, hirondelle, if, ouragan, plâtre, rideau
des petites coupures au bord des ongles comme crevasses / chat roux dort la tête sur l'accoudoir du fauteuil 11 janvier 2012 / volutes de fumée dans la pièce / on entend des histoires de meurtre à la strychnine et l'arsenic 1887 / nuit dans la rue au-dessus du lierre / bruit dune voiture sur la chaussée et vibration d'un carreau de la fenêtre / vagues et écume sur des rochers d'Angleterre / dans la pièce des chocolats sur le buffet breton 1930 artisan hand-made à décor de roses sculptées pour leurs fiançailles / on avait tourné des bandages autour de ses pieds / dans le jardin l'hellébore et ses fleurs blanches à côté de la coquille d'un escargot vide / une baleine échouée émerveillée du vol d'un pic-vert aperçu dans l'après-midi /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 17 jan 2012 à 21:40 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé par Maryse Hache le lundi 16 jan 2012 à 09:31 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine échouée, louis imagine, nuage, pic-épeiche
le jour dans la voix des tourterelles turques (la petite ligne à la base du cou en forme de croissant) / le vrombissement d'un avion / une lumière un peu jaune grise / le craquement des âmes dans une armoire dans un radiateur en fonte 8 janvier 2012 / absence du chat roux / les fenêtres ne donnent plus sur la gabelle / des amis vivant en belgique et de passage en ces contrées ont laissé sur une table une petite rangée de macarons colorés dans une boîte / quelqu'un s'endort près d'un rêve / on entend le gargouillis d'un ventre impudique / quelqu'une évoque duby les paysages le finage / odeurs de myrtille d'étable de tomme de vache viennent en visite depuis la lozère / une baleine échouée ne sait plus quoi faire de ces deux cent tonnes bleues /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 15 jan 2012 à 18:45 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baleine, chat roux, duby, lozère, macaron, myrtille, tourterelle turque
comme un triomphe dans la chambre ça sonne de rayons soleil matin / brest là-bas luit / sous un noisetier nu d'hiver la blanche hellébore et son vert semper virens vous riez ma bonne commère / le chat roux et son sommeil arrondi / le chat roux et il se réveille 6 janvier 2012 ses griffes sortent et rentrent et sortent de ronronnement et font des petits trous dans le drap du lit comme le chat de maumau "qui plante des griffes dans la cuisse à travers la combinaison blanche (points rouges à travers la combinaison blanche (petits boutons rouges perlant taches)." / un vase communique en silence infra-mince sur un meuble en odeur de cire / une baleine échouée au bord des grands vides écoute les voix @FFilées du vendredi enchanté /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 14 jan 2012 à 16:42 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
rebond entrelacé à autobiographie des objets 58 de françois bon
texte mien seul publié aussi dans les commentaires de autobiographie des objets
Nous aurons été des inquiets. Nous n’aurons pas su habiter. Ces maisons dans lesquelles on entrait avaient leur permanence : les vies s’installaient une fois par toutes. Pour ça aussi que les cassures sont si dramatiques : ils n’ont pas appris à faire sans. Pour ça aussi qu’un livre comme Sans famille d’Hector Malot nous harponnait plein ventre.
ils avaient su habiter dans ces maisons deux fois pout toutes une première chacun au fond de leur enfance un au pas de calais à boulogne sur mer une à maisons-alfort une deuxième réunis au fond du mariage en vallée de chevreuse seine et oise dans la rue qui passe sous un grand viaduc . pour ça que l'aubépine des fiançailles plantée à maisons-alfort devait la suivre déplantée et replantée au jardin de la vallée de chevreuse et y entrer en permanence
J’en revois, de ces maisons : comme ces cousins pharmaciens, dans la grande rue droite qui traverse Mirambeau, la maison bien trop grande, ses pièces inutiles et les souvenirs des voyages – eux, qui m’avaient offert Sergent Pepper’s, que je n’aurais eu les moyens de me procurer seul, ou bien même je n’aurais pas osé.
j'en revois de ces maisons : comme celle de ces oncle et tante dans la belle avenue de lamballe du paris seizième maison très grande à piano et salle de bains ou celle de ces autres au fond d'une cour rue falguière quinzième arrondissement de paris appartement à immense couloir courbe au bout duquel était ils disaient l'office et je crois gens de maison dans une immense pièce il y avait deux immenses fauteuils en cuir blond tabac
Ou bien quand les grands-parents, une fois le garage de Saint-Michel en l’Herm vendu, comme on vendrait quarante ans pile de sa vie, s’étaient établis à Luçon, quinze kilomètres, dans une maison où tout de la leur avait pu se poser armoire par armoire et chambre par chambre sans changement.
ou bien quand les grands-parents avaient quitté chacun leur enfance une de l'avenue emile zola l'autre de je ne sais pas où et s'étaient installés au fond du mariage quelques rues du paris quinzième plus loin avenue felix-faure ils avaient posé un buffet une petite vitrine une table six chaises une bibliothèque en acajou avec porte vitrée leur lit et une armoire il y avait un grand fauteuil louis XIII
Au lieu de ça, nous errons, à peine posés dans des villes malades.
sais-je habiter la maison mienne au présent de la vallée de chevreuse quatre fois pour toutes?
J’avance ici à tâtons : j’avais l’image de ce fauteuil, soudain retrouvé en août dernier, dans cette maison de Damvix où je n’étais pas entré depuis probablement vingt ans – ce n’est rien, vingt ans, quand on marche dans ses souvenirs. C’est beaucoup pour une maison : le ciment fatigue, les choses décrépissent, elles sont restées là pourtant, elles n’ont pas bougé, même ce désordre de papier, dans le tiroir du milieu du buffet, on pourrait trier ce qui remonter à quarante ans et plus, et porte les marques manuscrites de tant de décès depuis lors.
j'avance dans le souvenir de ce fauteuil louis XIII toujours là en sa permanence depuis plus de cent ans dans les maisons de la famille et avant en quel lieu. a-t-il été détrempé lors de la crue de la seine en 1910?
Avenue Emile Zola
http://lefildutemps.free.fr/crue_1910/quinzieme.htm#emile_zola
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il a déménagé peu aprés avec ma grand-mére au fond de son mariage avec fernand avenue felix-faure. il était installé devant la bibliothèque acajou à porte vitrée parallèle à la fenêtre (autant qu'un fauteuil peut -être parallèle à une fenêtre) en face du piano sur lequel était posé un rectangle d'eau dans lequel nageaient quelques poissons rouge. faisait face au fauteuil louis XIII celui de mon grand-père lorsquil recevait visite fauteuil roulant celui-là avec manivelles car il était cul de jatte .
Dans son fauteuil, mon grand-père lisait le journal. J’en revois les vieux cartons, c’était L’Éclair, ou L’Ouest-Éclair avant que ça devienne Ouest-France– peut-être parce qu’à notre visite mensuelle nous les rapportions, les journaux du mois. Dans un garage c’est une marchandise qui a bien de l’utilité, pour protéger un tapis de sol de voiture (il n’y avait pas encore ces housses de nylon qu’utilisent maintenant les garagistes, et pour isoler aussi les pièces de carrosserie à repeindre.
dans son fauteuil roulant mon grand-père lisait Combat. le rituel de la lecture était lié à celui des petites miettes platese et brunes déposées à la surface du rectangle d'eau pour nourrir les poissons rouge. puis venait le rituel de la couverture qu'il disposait autour de sa taille car il allait bientôt prendre sa place de vigie à la fenêtre et il se protégeait d'un petit vent qui passait en bas de la dite fenêtre qui avait nom coulis d'air
et l'usure est venue dans l'assise des visiteurs. fernand ne se déplaçait guére en dehors de la maison et pour cause. il y avait le jour de la tante madeleine à l'haleine nauséabonde raie au milieu et frange au ras des yeux qui lui donnait l'air un peu buté petit ruban noir autour du cou pour tenir les rides véloces venait-elle de bezons où elle a tombeau. il y avait le jour du cousin lucien grand homme autrefois blond ou roux, en âge de grand-père lui aussi, on le disait avec du solennel respect dans la voix ingénieur aux ponts et chaussées un jour d'été où notre famille prenait vacances on apprit sa mort au soleil de la plage . il y avait le jour de la tante georgette elle venait de la rue d'en face houdart de la motte on pouvait lire sur la façade de son immeuble gaz à tous les étages elle aussi raie au milieu air un peu buté elle était originaire d'alsace. il y avait le jour de jacqueline souris. et il y avait tous les jours - l'une habitait le même appartement que le fauteuil, l'autre le cousin habitait l'appartement au-dessus - deux petits mioches juchés sur le fauteuil à goûter au vert paradis à jouer à des jeux au fond de leur enfance à s'inventer des paroles que personne ne retrouve au fond de leur adulteâge
Aucun de nous pour contester à J-C. que cette maison devienne sienne : quand, à dix-huit ans, il a appris qu’il aurait à se passer de la vue, on a tous commencé d’en porter la question en nous-mêmes. Et c’est peut-être pour cela qu’il m’était à la fois si difficile d’y revenir, mais qu’en même temps c’est possible : dans la maison, le fenil, le garage, le jardin et même les conches, J-C. voit. Mais ce qu’il voit, c’est probablement exactement ce que je vois moi au-dedans, incapable de présent. Et donc la cuisine restée strictement à l’identique : que lui importe, à lui, qui voit avec les mains, et ces curieux sens de la présence à distance qui ne nous sont pas accessibles. Là où était l’ancien placard, on traverse le mur. J’ai beau savoir qu’il s’agit d’une ouverture banale à l’excès, de ciment brut (pourquoi J-C. se préoccuperait-il de peinture, et on dirait que les siens ont intériorisé cela aussi, que ça fait partie du partage qu’on lui doit), je ne pourrai jamais franchir cette ouverture sans l’impression que je traverse le placard et les objets qui sont sur les étagères de bois minces, déformées par l’humidité résiduelle et le poids de ce qu’elles contiennent. Ainsi, dans ce qui était leur chambre, et là où je l’ai vu pour la dernière fois, le salut qu’on fait aux morts, le front froid qu’on embrasse et ce curieux visage qu’on ne reconnaît pas [1], presque enfant et rétréci, les mêmes tableaux sont restés aux murs, et pareille la fenêtre qui semble désormais enterrée par la route sans cesse exhaussée, maintenant que Damvix est devenu une étape touristique dans le maraismouillé. Ils ont cassé la cloison et ils ont bien fait : d’ailleurs, à découvrir par la trace au plafond quelle en était l’épaisseur, ça n’a pas dû être difficile. L’armoire aux livres, qui est le terme de celui-ci, mais qu’il n’est pas temps de rejoindre encore, était ici, où il y a de vagues étagères et un journal. Ici aussi le téléphone, et comme c’était le seul aux Bourdettes, le nom du lieu-dit, le 6 à Damvix servait au voisinage, pour les vêlages notamment. L’armoire aux livres est partie au grenier, on devait aller la voir, et puis j’avais ma dose d’intensité, on a gardé ça pour plus tard.
la pièce habitée par le fauteuil on la disait salle à manger. je vois encore au-dedans la table le poële vert bronze avec une petite porte que l'on ouvrait quelquefois pour y glisser un plat que l'on voulait garder chaud à côté une petite vitrine où s'exposait quoi d'autre qu'une petite figurine danseuse espagnole à jupe volants et pois les six chaises et du côté opposé au fauteuil sur un petite table un grand poste de radio avec une petite ligne verte lumineuse trait de repérage des stations et j'entends encore au-dedans une sorte de gazouillis sonore lorsqu'on tournait un bouton qui modifiait la position du trait vert
Il n’aurait pas laissé se perdre du papier comme ça, le grand-père. Les enveloppes reçues par le courrier étaient décollées à l’eau dans une bassine, pendues au fil à linge pour séchage, et recollées à l’envers pour le prochain envoi.
jamais je n'ai vu la grand-mère dans le grand fauteuil Louis XIII
Après son décès, le journal continue d’arriver, de la même façon, à la même heure. Parfois, dans ces quelques mois (au retour de la Villa Médicis), où je m’héberge à Damvix, je romps avant elle la bande brune. Elle le lira après son repas. Je n’ai plus souvenir de comment ils le lisaient, sur les deux fauteuils, à tour de rôle ou en se passant les pages.
aprés le décès du grand-père le fauteuil s'est installé rue brézin quatorzième arrondissement de paris. et c'est le père qui s'y asseyait. il y lisait France-soir et le dimanche le Hérisson. (le buffet avait déménagé chez un petit-fils en province avec la petite vitrine le poste de radio avait disparu dans un cimetière aux objets obsolètes) peu de jours avant sa mort il s'y asseyait encore. il avait habité trois fois pour toutes une au fond de son enfance et deux au fond de son mariage
« On parle de toi dans le journal », dépôt aussi de l’autorité symbolique : les accidents ou les prouesses. Peut-être que plus tard, dans ma propre famille, un bout d’article dans Ouest-France (y compris dans celui où, après inversion de ma photographie et de celle de Leslie Kaplan, les critiques des deux livres étaient inversées aussi) valait pour preuve bien mieux que le livre lui-même – mais il fallait qu’il s’agisse d’un journal légitime sur le territoire même, leMonde par exemple n’opérait pas.
aprés la mort de mon père, c'est dans le fauteuil Louis XIII que ma mère pleurait et lisait les journaux
La permanence serait dans ce rapport au verbe habiter : l’isolement où on est, comment le relier à la communauté. Les lettres et le courrier postal l’accomplissent pour le domaine privé, le journal s’en fait la médiation pour le domaine public. Il se trouve que pour nous désormais les deux instances en gros se rejoignent, sans pourtant se confondre. Le temps de veille que j’organise est évidemment variable, n’est plus conditionné par la source unique du journal parce que c’est celui-ci dont on se saisit gare Montparnasse, ou bien qui vous arrive par la poste. Le matin, vers 5h, dans ma rue, j’entends le bruit de la Mobylette qui délivre à quelques personnes La Nouvelle République du Centre-Ouest, que pour ma part je ne lis pas – n’étant pas dépendant du territoire départemental ou régional pour mes activités.
je ne lis plus guère les journaux papier et ma grand-mère s'appelait blanche
Quand l’heure de lecture était finie, ma grand-mère avait pour autre rituel de partir chez Blanche, la voisine, et lui porter le journal lu, en rapportait le journal de l’avant-veille, parce que Blanche à son tour avait passé celui de la veille à sa voisine, qui ne connaîtrait jamais la vie du monde autrement qu’à un jour de décalage. Presque une propagation de liens pour nous aujourd’hui, partageant les articles repérés, selon les diverses communautés qui sont les nôtres, et chacun ses intersections propres de communauté.
je ne me souviens pas avoir jamais vu ma grand-mère lire un journal
J’approche progressivement de l’armoire aux livres, qui sera mon terme, dans la pièce désormais sans cloison où je revois le front dur et blanc du grand-père mort.
le fauteuil Louis XIII habite maintenant une maison de l'ancienne seine et oise, dans la rue qui passe sous un viaduc. on y voit certains jours à côté d'une fenêtre une femme assise lisant écrivant sur un rectangle plat et lumineux
Au mois d’août dernier, j’ai revu ce fauteuil, comme à la fois surpris qu’à écart de vingt ans, en rotin fragile, il ait pu ne pas s’éloigner de la fenêtre avec la lumière, et du petit convecteur électrique, à la fois dans la certitude que c’était normal. Peut-être que J-C., propriétaire désormais de la maison, utilise le fauteuil pour cette légitimité même. Moi j’y revoyais le moment, après repas, qui était réservé à la lecture du journal : l’identification qu’on a à l’information quand elle est liée à celui de votre communauté, qui était d’abord celle d’un pays, la commune, le canton, le département – puisque ainsi était construit le journal –, pour eux qui savaient encore habiter. Ce ne l’est plus pour nous.
Rédigé par Maryse Hache le samedi 14 jan 2012 à 14:35 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: autobiographie des objets, av felix faure, fauteui Louis XIII, françois bon, habiter, rue brézin, vallée de chevreuse
fond de l'âme en promenade dans petite flaque ondulée avec morceau de ciel / Vent vient en 5 janvier 2012 avec deux tourterelles turques rosé sable comme un charme du réel / Vent va jusquà équihen dans les haubans sa main dans la sienne en douceur de confiance et sa soeur de l'autre côté du grand manteau et sa main aussi dans la sienne / un avion fait son bruit à l'approche d'orly / dans l'escalier une petite fenêtre à morceaux de couleurs joue de grince avec Vent / un bas-rouge en mémoire au pied de l'escalier au cas où Vent et fenêtre en grince effarouchent les enfants / le chat roux en sommeill sur un lit / la ville en voitures chantiers boutiques et macadam / des mésanges yeux maquillés ventre jaune tête bleue se succèdent à picorer sur la rambarde de fenêtre / et une baleine échouée sur sa rive de percale goûte à l'agitation de Vent /
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 13 jan 2012 à 18:33 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
sous la langue qu'est-ce qui a glissé ? / dans une fenêtre à lumière de poésie une inquiétude fixe Esther / la lune touche le ciel de la nuit / son d'avion pour un ah les voyages certains applaudiraient / une belle endormie quelque part vers la forêt de Brocéliande 4 janvier 2012 / dans une chambre quelqu'un ne dort pas / au ventre récurrence des valeurs / une baleine échouée s'installe encore dans le poème près d'un pétale fané rose
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 12 jan 2012 à 18:30 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
vers justifiés (22) / essai
amal game à lance-rais
mousse des rayons rimb
bombardements miel bre
tonnes bombardes biblio
thèques à bosons rayon
nages et soleils ultra
violet le rayon de tes
yeux vlan dans le mill
e bombyx et vers à soi
tombe vertical au sols
tice l'été d'un puits
ô lumière éblouissante
te laisseras-tu te lai
sseras-tu rayir si par
hasard dans le tunnel
en pays à grand effroi
tu croises troubadours
ou lou bel Lucien Suel
qu'ils virent brûlures
froidure et grand paur
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 12 jan 2012 à 00:46 dans quand C'est cRâne | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: christine jeanney, lucien suel, rayons, rimbaud, soleil, troubadour, vers justifiés
presque midi de soleil sur la joue d'un janvier doux comme matin d'été / le chat et un son de gorge en chemin de rêve et poil roux ensoleillé / du thé vert encore dans la tasse à décor de roses / un avion traverse le ciel par la fenêtre / grince le tablier de la cheminée c'est le vent quelqu'un souffre-t-il / une porte s'ouvre là-haut / on entend des pas dans les étages / la mousse s'offre vert pré à l'aisselle des branches / un chien d'andalousie vient en fantôme avec lame de rasoir et oursins visiter les phrases / une baleine échouée prés d'une moderne machine à écrire se souvient d'un autrefois avec "salade de betteraves rouges arrosées de jus d'orange et parsemées d'un peu de persil ciselé, d'échalotes émincées et de graines de sésame dorées."
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 11 jan 2012 à 18:22 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
souffle le vent passe le ciel se déchausse ou quoi / qu'est-ce qui fait mourir les escargots / au jardin s'éparpillent coquilles vides pâles grises / l'orchidée regarde de toutes ses fleurs nervurées rose violet quelqu'un là / une fenêtre s'ouvre soudain vling se ferme / vling le vent pousse les crémones mal fermées / le dormant se réveille / quel fantôme a passé / quelle âme a fait le saut / peut-être visite d'une autrefois pomponnette habituée d'un fauteuil en velours bleu foncé / les hautes branches du pin balancent leur vert persistant / du thé fume encore un peu du matin / les twitt font leur ronde aux bords des mondes / il reste tant de choses à faire avec une liste ça réconforte / le regard dans les nuages près d'un habitacle à porte bleu pâle une baleine échouée existe /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 10 jan 2012 à 10:13 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
une pie répétitive à la steve reich dans la nuit du matin / quelqu'un monte l'escalier / le temps le temps et un peu de jour point / un peu de jour un peu de jour et le soleil a dû passer l'horizon / la glace de l'armoire réfléchit / au-dessus de la cheminée de marbre gris celle à encolure dorée réfléchit / le chat roux dort sur la percale coquille d'oeuf à motifs marguerites à moins que camomille / le temps le temps le temps et un éclat de soleil dans la chambre sur la grande toile bleue / une mésange bleue sur la boule de graines et graisse suspendue à la rembarde du balcon / on entend 2 janvier le bruit annoncé d'une naissance / sur une place urbaine une baleine échouée songe à l'océan /
Rédigé par Maryse Hache le lundi 09 jan 2012 à 10:17 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
l'avancée des travaux - grilles rouillées bétonneuse grues jaunes - à l'entrée de passage chemin de fer à côté du restaurant japonais à côté de la pharmacie au rondibet du radada à fleurs municipales changées fond et comble tous les trois mois merci aux contribuables / l'avancée des travaux rue du lycée grue potain martèlement enfonçures dans macadam de rue dans terre de jardin de l'ancien demouchy ci-autrefois horticulteur quelques vieilles racines encore s'en souviennent / monsieur auriez-vous l'amabilité de me dire si le ph de cet échantillon de terre de mon jardin peut convenir pour planter plusieurs variétés de tulipes si ce n'est pas le cas dites-moi je vous prie avec quels ajouts je peux l'amender veuillez aussi me donner un rendez-vous pour venir choisir les bulbes veuillez recevoir monsieur l'expression de mes salutations distinguées / la charcuterie a changé de propriétaitre dit la pancarte à côté de boudin aux pommes et filet de sandre / la rivière aux truites près de st florent le vieil à l'aurore des bottes en caoutchouc pour entrer et rester dans le courant de l'eau / le ventre d'une baleine échouée brille sur la berge d'un souvenir /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 08 jan 2012 à 23:00 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
en lisant le blog de livre au centre
découvre ce jeu à contrainte oulipienne dit : Un beau présent
– il s’agit d’écrire avec les lettres d’un prénom, d’un nom, et exclusivement celles-ci
et m'en empare :
beau présent de liminaire
lit relie rallie
limaille luit
marelle ailée
lamelles aériennes
émail luit
mailles de laine
lames et nielles
narré luit
railleries amères éliminées
rien ne nuit
rire luit
élan
nuit ailée
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 08 jan 2012 à 19:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: beau présent, d'ici là, liminaire, livre au centre
un écureuil équilibriste sur portail en fer et une ribambelle de pinceaux surtout martre kolinski dansent roux dans l'air / des mésanges dans la nuit bientôt disparue pioupioutent le chant bleu / on entend vromber un gros avion / au fond des lits ils dorment encore / les verts pâturages reposent en campagne de hurepoix et près des boucles de la seine / une carrière sommeille blanche / en haut du chemin à l'orée une baleine échouée rêve aux haies d'aubépine /
Rédigé par Maryse Hache le samedi 07 jan 2012 à 23:00 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
rebond à todo liste, 194 de christine jeanney et photo @françois bon
merci à christine de me laisser "piller" la photo, et françois, je crois, ne m'en voudra pas
photo @fbon dans todo liste, 194 de christine jeanney
Rédigé par Maryse Hache le samedi 07 jan 2012 à 17:34 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 06 jan 2012 à 23:58 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
jambes lancées vers le ciel fines fines comme branches / cuisses comme branches et maîtresses / piaillement de mésanges près de la rembarde de fenêtre en presque rinceaux / le ciel regarde en blanc et morceaux bleus / il bouge un peu avec un peu de souffle vent / le chat roux dort sur un lit / une lampe encore dans le jour matin de la chambre / du thé dans une tasse à décor de roses / non loin de là une baleine échouée sur un rivage de percale observe des tilleuls de décembre 30
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 05 jan 2012 à 23:51 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 05 jan 2012 à 19:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
c'est boulogne billancourt / il fait gris décembre urbain / pas le boulogne de l'île seguin, pas celui des ouvriers de renault et de l'usine détruite / pas celui de jérôme wurtz / pas non plus celui des studios de cinéma détruits aussi, mais le boulogne-billancourt des rues à l'écart des berges / celui des chevilles plâtrées, celui de la patience des jambes / on y voit quelquefois par temps clair de l'amour, une baleine échouée en ces lieux citadins exécuter une danse lourde et décidée dans laquelle volent des senteurs de musc et de mimosa /
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 04 jan 2012 à 23:47 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
pluie fine sur les rhododendrons / fumée des cigarettes en traînée de bleu gris sur fond de piano laqué noir / des voitures et le bruit des pneus mouillés sur l'asphalte / une lampe allumée - il fait sombre dans cette après-midi de décembre 29 - sur le meuble laqué blanc / des rêveries bleues ou roses guettent au creux des fauteuils à décor de roses noires / un chat roux se promène sur les lames du parquet de chêne clair / une femme lit diane keaton une fois encore mémoires dans le fauteuil à rayures / dans les étages passé et présent vagabondent / on entend le chant mimosa d'une baleine à bas noir échouée sur le rivage d'une bibliothèque /
Rédigé par Maryse Hache le mardi 03 jan 2012 à 23:42 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
les tilleuls graphent noir le ciel de pluie / sous le rosier noisette un tas de branchages coupés travaille à leur amour décomposé et brune métamorphose / terre mouillée et amas de feuilles exhalent leur histoire d'hiver / des pensées d'autrefois se prennent dans le fil à linge / une mémoire claire verrait presque sa silhouette se promener dans l'allée en herbes folles et - puisque ce serait lui - pour un peu elle irait jusqu'à réinventer ses yeux bleu dans les ailes des mésanges / là-bas une baleine échouée sur le rivage du grand noyer bavarde avec un bas-rouge /
Rédigé par Maryse Hache le lundi 02 jan 2012 à 23:06 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
grosse et lourde, une baleine / sur le rivage de percale échouée / le vent coulait léger, bougeait des branches et des feuilles, levait les boucles de ses cheveux / quelquefois du bout de sa canne elle pouvait toucher le printemps et le ciel venait rose dans l'aurore / un jour elle vit venir à elle quelqu'un de puissant vibrant de pensées douces et fortes / il lança sur elle un vol d'hirondelles puis des bouquets de pivoine puis des parfums d'encens / on entendait un bruit de source / son ventre épais se soulevait en frissonnant /
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 01 jan 2012 à 23:27 dans baleine paysage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
le chutoir est un petit trottoir samedi 28 novembre ramasse tes feuilles mortes elle gare Voiture sur le chutoir pas encore baptisé elle lance hors la carrosserie Jambe gauche bien rangée à sa place dans le squelette l'exposition installée 27 novembre 2011 est là-haut premier étage : "paysage composite" Voiture garée là pour y accompagner-déposer la passagère à l'instant Jambe gauche est dehors Cheville se pose sur petit trottoir muscles tendons le corps suit et Cheville tourne lâche vlac bling et corps plie s'affale se couche sur le côté parallèle le long de la carosserie sur macadam un cri souffrance un peu belle bête qu'on égorge mais gorge intacte c'est ridicule de geindre comme ça en france les professeurs sont en colère vendredi 15 décembre vite vite inspection première intacte tête poitrine thoracique cage intacte ventre intact cri ça souffre pas de sang bassin non fémur non genou genouille juste c'est en bas tout en bas passé le mollet c'est quoi déjà ah oui en bas du tibia et péroné c'est le cri de Cheville gauche il semble bien que Jambe gauche par Cheville a quitté la place requise dans squelette
on attend icare brueghel ou matisse c'est les pompiers qui pipompinpipompin
elle se tenait il y a si peu sur ses belles cuisses
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 18 déc 2011 à 15:10 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
rebond à @laurent margantin
Le papier peint à fleurs rose
http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article1304
que fait-elle devant le papier peint à roses bleu / ses mots parlent bleu dans la mandoline / ses larmes peut-être bleu sur les vitres / sa mémoire bleu sur le papier peint des bergères d'autrefois (le couvre-lit aussi, velours bleu) ; il est temps de rentrer tes blancs moutons
Toute la scène est rose dans ce coin d'appartement où il y a une fenêtre donnant sur un monde gris.
la bouche de la femme à côté de lui parle en mots bleus, assortis au tailleur de la cérémonie, petit chapeau bleu, aigrette bleue et escarpins talons bleu aussi / la cravate de l'homme à ses côtés joue bleue sombre la tradition milieu de chemise, cigarette au doigt, gauloises bleues
toute la scène est bleue dans cette chambre d'appartement tournée pour l'après-midi de cérémonie en salle (bien modeste) de réception / la fenêtre donne sur l'avenue / le premier étage et les arbres tiennent la lumière grande à l'écart
les photos des jours de cérémonie sont souvent tristes; est-ce une tristesse
à quoi prédispose la photographie ?
cette photo-là est triste / ça se fige devant du bleu, ça se fige dans du bleu / ça se fige bleu / pourtant le bleu vie de ses yeux / mais là, le vif a disparu / reste une sorte d'éternité de papier peint photographié bleu avec des roses
que fait-elle devant le papier peint à roses bleu / rentrez, blancs moutons, voici venir l'orage
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 11 nov 2011 à 00:26 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bleu, laurent margantin, papier peint, rose
Histoires la nuit
Velours rouge
La femme a 42 ans, je la suis, montant son escalier en spiral, très
sombre, l’enchâssement spiral contraire aux aiguilles d’une montre, les marches, les barres, tout, recouverts d’un velours rouge-sombre
avec chaque marche saillant du mur de droite entièrement lisse, rien
à tenir par les mains, chaque marche aussi petite que celle
d’un escabeau et chaque marche qui pivote sous le pied, et
pour ancrer mon équilibre alors que je progresse vers le haut, je tiens les barres en velours sur le mur de gauche, l’axe de l’escalier, et
plus haut, le mur de gauche devient lisse, plus rien pour tenir.
[« mais comment pouvais-tu continuer ? »
« je l’ai fait, je ne sais pas comment. »]
L’escalier débouche dans une très grande pièce, tout est rectangulaire,
les fenêtres, la grande table, tout est inondé d’une lumière blanche.
« Bien venue dans La Pièce ! » dit-elle
et c’est un vrai plaisir.
fiona reverdy
Night time stories
Red velvet
The woman is 42, I follow her up her spiral staircase, very dark, upward anticlockwise spiral encasement, steps,
bars, everything, covered in dark red velvet with each step
protruding from the completely smooth right-hand wall,
no hand-holds, each step as small as that of a step-ladder and every step pivots underfoot, and to anchor my balance as I progress upwards, I hold the velvet bars on the left-hand
wall, the stair hub, and further up, the left-hand wall becomes
smooth-surfaced, no more hand-holds.
[“but how could you continue?” “I just did, I’m not sure how.”]
The stairs emerge into a very large room, everything rectangular, windows, large table, everything flooded in white light.
“Welcome to The Room!” she says
and it is indeed a pleasure.
fiona reverdy
dans le cadre des vases communicants, communicating vessels, semenoir accueille fiona reverdy, son texte bilingue et dessin, tandis qu'elle acueille les mien, daffodils and lily-of-the-valley, avec images, dans ses terres
ja la lis depus longtemps et je goûtais tant son travail que j'avais envie de le partager; lui ai proposé ces vases
je la remercie vivement d'avoir accepté mon invitation
ne manquez pas la promenade chez elle
: les veilleurs, photos et textes
: la woodland suite, dessins, gravures, textes, ici, et là
: les encres somptueuses de décacheter le cinq
en savoir plus sur les vases communicants:
"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire
ne pas écrire pour, mais chez l'autre
tous les textes, réunis par pierre ménard
pour connaître la liste de tous les participants d'octobre cliquez chez brigetoun
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 04 nov 2011 à 00:01 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 02 nov 2011 à 14:45 dans hic et nunc | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
en lien avec candice nguyen :
http://www.theoneshotmi.com/2011/10/celui-qui-pleure-la-veille-de-la-nuit.html
un +++ ajouté à un RT de @mahiganl sur twitter (quel vocabulaire crypté!) ne suffit pas à te dire / que dire / ne pas allumer les mots et "attendre ce qui peut survenir" / mais pleure l'impossibilité de s'absenter de nos molécules. nous empêchent de parcourir l'espace qui nous sépare, à l'instant même de l'éclair-désir. et .. quoi, si possible. lancer mes bras en corbeille autour de toi .. entrer dans ta pleurade pour entremêlure de salé.. puis un peu d'embrassade, joue à joue comme jeu d'édredons, il y aurait aussi épaule contre épaule. / mais non / alors me réjouir de cette possibilité de menuiser les mots. et se lancer dans dire /
dans la nuit noire de ta fenêtre the one shot dépose petites lettres de lumière. la nuit pleure à petits sauts. déroule litanie des ratures, des ceux qui ont disparu, qu'on a laissé glisser dans l'oblivion, des bêtes aux abois et autres animaux que nous sommes, de ce qui nous a quittés et l'enfance, de nos dérisoires manquements, attentes déçues et oh il n'y a pas de mer ici. bonheur qu'il y ait du merci, de la rêve-rie, du shot mi "ce qui peut survenir dans une chambre vide" toi
Rédigé par Maryse Hache le samedi 29 oct 2011 à 15:13 dans rebond / écho | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: arnaud maïsetti, candice nguyen, pleurer
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