Douleur s'élance en noir et blanc
se couche sur les ailes osseuses
au bord du bassin et tend ses filets
Douleur vient en arrière
marée étale
brûle ses cartouches
et bientôt s'envole
enlacée à l'absence
demeure le poème
Douleur s'élance en noir et blanc
se couche sur les ailes osseuses
au bord du bassin et tend ses filets
Douleur vient en arrière
marée étale
brûle ses cartouches
et bientôt s'envole
enlacée à l'absence
demeure le poème
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 22 sep 2010 à 08:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: aile, bassin, douleur, poème
l'horreur du cri
longtemps
au fond du bleu
et le miroir
dans les page et les pages
si l'on n'est pas morte d'ennui
et ça a été
à l'endroit de juillet
tas de sable
et vers de terre
dans la cour
les marronniers rimbaud
sonnent
à la volée
grillage
portail
bergère sous le noyer
l'eau de la mémoire
il est tard
pour les volets
le cirage et
les glaïeuls
la montre
s'élève du pantalon
vieillir
se disperse au bois
des églantines
texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de
pierre ménard
Abrutions, Patrick Watteau, Atelier de la
Feugraie, 2002 Flammarion, 2009.
et paru d'abord chez liminaire
Rédigé par Maryse Hache le mardi 21 sep 2010 à 12:00 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: atelier d'écriture, bergère, bleu, cri, glaïeul, marronnier, mémoire, pages, pierre ménard, rimbaud, églantine
soirée lecture à deux
voix
clémentine célarié et maryse
hache
textes miens, extraits
de passée par ici et du semenoir
buffet après la lecture
trio de jazz
et plus tard
ensemble rock
vendredi 1° octobre
201, à 20h30
détails ci-dessous pour venir
et réserver
ATELIER PENNANEAC'H
9, allée des Rousselets
Parc d'activités des
Vallières
77400
Thorigny-sur-Marne
Réservation nécessaire et indispensable (nb de places) :
par mail sur le semenoir
ou tél atelier penneneac'h 01 64 30
59 15
Rédigé par Maryse Hache le lundi 20 sep 2010 à 17:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: clémentine célarié, jazz, lecture, rock, semenoir, thorigny
l'herbe se lève dru
depuis ton en allé
et fermé
petit tiroir de bois
du moulin à café
tout ton tendre
à la poudre
et tes yeux bleus cassés
paroles soupirs et pleurs
dans les pissenlits
#
soleil sur bouquets
horizontal sur jardin
c'est février sur tombe
#
tes mains sont dans les miennes
mais plus que génétique
ta peau a disparu
#
ta musique repose
sur le mur aux roses
bleues de papier
texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard
Éblouissements, Martine Broda, Flammarion, 2009.
et paru d'abord chez liminaire
Rédigé par Maryse Hache le mardi 14 sep 2010 à 10:00 dans atelier d'écriture de pierre ménard, paul | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: atelier d'écriture, février, herbe, martine broda, moulin à café, mur, musique, papier, pierre ménard, rose, tiroir, tombe, éblouissement
si un jour
l'électricité disparaît
cache-toi dans ta mémoire
et récite ce que tu sais
par coeur
si un jour
les mites entrent dans les armoires
jusqu'aux lamelles
chante la lumière du présent
si un jour
tu ne sais plus
jusqu'à son nom
regarde sa couleur
si un jour
du fond des grandes fosses
remonte un corail oublié
dis-toi que profondeur
n'est pas tombe
si un jour
l'anémone d'automne
poussait dans tes cheveux
peut-être alors la guerre
s'arrêterait
si un jour
ta mandoline de rêve
joue du tambourin
bergères et gitanes
feront farandole
texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard
Si un jour, Bernard Montini, Le bruit des autres, 2003.
Rédigé par Maryse Hache le lundi 13 sep 2010 à 12:00 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anémone, bergère, corail, fosse, gitane, guerre, lamelle, liminaire, lumière, mandoline, mite, montini, tambourin, tombe, électricité
elle va
en avant
en arrière
elle revient ici
elle repart là-bas
passé présent-composé futur antérieur
simple passé
anémone du japon dans le coulis d'air
les marronniers fleuris de la cour du 112 s'installent au jardin du 9
l'ombre au 9
glisse au bleu rimbaud du 112
septembre 2007
Rédigé par Maryse Hache le samedi 11 sep 2010 à 18:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anémone, bleu, fleur, marronnier, rimbaud
tout allait recommencer / le temps de s’ass(e)oir,
/ le recul avant de l’écrire / et parler de l'automne / langue
il faut bien commencer /dans une ville ou dans un
livre / sous l'aile d'éclairs/ rien ne retient / nous ne reviendrons pas
son épicerie / grosses cerise craquantes / la mère
lui explique / question d'excuses et de pardon / il est sorti du jardin
crient sans cesse / au
fond d'un cirque impraticable / sans cri pas de pouvoir / une rumeur incessante
qui déboule
se souvenir / en sort
des éclairs / une parole de mon père / un silence d'enfant / écrire de la
remembrance
faillite et abandon /
relever les empreintes / fragments à relier / angoisse de faire sens /mots de
l'enfance / luxe / écrire ailleurs
longs fleuves /
ravins/séquoias/ rosée/ cervidés / singes/ nous courrions/ pénétrions dans les
eaux / rassemblés / architectes des origines
du vent / venir lécher
/ la pluie/ raide du ciel/ les flaques / à l'abandon /une bête / au-dedans /
perdre / enfin
mariage / le train/
attendre/ dessiner le manège/ un poème/ ma géographie/ voyage par désir /
toscane/ suis calme/
un fantôme / ferait
signe /cette fenêtre/ sur les voies / pièce invisible / les lignes, les obliques /
un ami / sur ce pont
s'y perdre/ s'asseoir /
les ondulations / l'odeur/ le creusement blanc/ nuages / la mer / manque son bras
sur mes épaules
tasser un peu / les unes contre les autres / fenêtre à fenêtre/ les rires fusaient / la lumière même avait changé / ne passait plus
je marche / à
Lisbonne/ vie de la jeunesse / chantiers / ports/ terrains vagues / Antunes /
le vent/ il est passé
des voix / mon père /
le monde est un cirque / je marche dans Lisbonne/ des voix / le vent / lui
demande de lire / il lit
sous la peau / dans la
terre / dans les livres/ rhizomes / travaux / musiques / couture/ mimosas / de
l'entre-deux
de la beauté / et ça
s'arrêterait / ferraille / hautes herbes / coule rivière / boue limon / heurts
/ bruyère / à tendre
d'abord publié sur twitter, un cut-up par texte
si vous souhaitez cherchez où s'est effectué le cut-up
c'est ici
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 08 sep 2010 à 17:22 dans cut-up, vases communicants | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: cut-up
terreau du cut-up #7 twitter
liste des participant #vasescommunicants vendredi 3 septembre 2010
pierre ménard et christine jeanney
michel brosseau et christophe sanchez
daniel bourrion et brigitte célerier
anita navarrete berbe et piero cohen hadria
maryse hache et florence trocmé
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 08 sep 2010 à 17:21 dans cut-up, vases communicants | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anita navarrrete berbe, anne savelli, brigitte célerier, christine jeanney, christophe sanchez, daniel bourrion, florence noël, florence trocmé, jean cut-up, joachim séné, kouki rossi, loran bart, maryse hache, michel brosseau, piero cohen hadria, pierre ménard, prod'hom
De la semaison à l’induction, processus alchimiques, sous la peau, dans la terre de l’écriture et dans l’air, dans les livres et la parole, le flot des questions, le tremblé des réponses et ce fourmillement, travaux minuscules et herculéens – cela qui s’échange, rebondit, ricochet et cul-de-sac – monde de rhizomes et de fractales, ramifications incessantes, poussées des branches et des veines, ciel et marbre, mémoire d’une roche antique, fondu enchaîné des phrases et des souffles – en merveilleux nuages vont et chantent le grand air, la ritournelle et l’aria – musiques tues, musiques reprises, coutures et tricotages, tresses et paniers, les bras pleins de mimosas – le flux des dits et des non-dits, l’apparent et l’obscur, le haut et clair, l’à-tâtons et l’à peine et dans le sang, l’if, l’algue et la pervenche – ce qui là se construit avec une mesure de temps et une de songe, la chimère magnifique de l’entre-deux et le nous encore.
Texte par Florence Trocmé (flotoir) qui invite mon
texte à la hurle chez elle, dans le cadre du projet de vases communicants: le premier vendredi du mois, chacun
écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les
échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens
autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
ai emprunté ce qui suit : la liste des participants chez liminaire
et j'ajoute pierre ménard et christine jeanney
D’autres vases communicants ce mois-ci (merci à Brigitte Célérier pour le travail de veille) :
Joachim Séné et Jean Prod’hom
Michel Brosseau et Christophe Sanchez
Anita Navarrete Berbe et Piero Cohen Hadria
Maryse Hache et Florence Trocmé
Daniel Bourrion et Brigitte Célérier
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 03 sep 2010 à 11:03 dans vases communicants | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: alchimie, chimère, florence trocmé, marbre, mimosa, musique, veine
mise
au ventre
la peur à balafres
ne pas
tête tient
juste tu
ça finira
à plus jamais
voir catégorie cut-up #1
Rédigé par Maryse Hache le mardi 31 août 2010 à 10:00 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: claude favre, pas de titre ni rien, publienet
tu regardes
je voudrais debout simple
il a fallu s'arrêter
en bas, c'est
le jour
calme dans la chambre
du ciel du ciel
voir catégorie cut-up #1
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 août 2010 à 19:25 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: cut-up, hélène sanguinetti, montagne, publie.net, vieilllir
suffit sa peine
et tes affaires seront bien rangées
si papa voyait
ses yeux qui pétillent au moment du coucher
elle a descendu la rampe
me saluant au passage
deviner ses cuisses
à la volée
de rêve
étroite responsabilité nos mémoires
une cicatrice pour l'année qui vient
ma révolution porte ton nom
voir catégorie cut-up #1
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 août 2010 à 19:13 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: mouvement, pierre ménard, publienet, temps
un catalogue de graines et le journal
qu'ils fassent rempart
le temps dehors
des gens que je ne vois pas
choisir de regarder par la fenêtre
fixer mes pieds sous le drap de coton
le temps n'es pas le même ici
qu'est-ce que tu deviens
c'est une question de réalisme
la lézarde se montre
vive comme un chat curieux
voir catégorie cut-up #1
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 août 2010 à 19:10 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: clinique, cut-up, jeanney, publienet, signe
une infirmière
un docteur
feuilles d'acanthe et de fruits
vert Véronèse, mais très peu
blanc de titane
bruns et ocre rouge
rectangle blanc
mon père mort
c'est fini
voir catégorie cut-up#1
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 août 2010 à 19:09 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: acanthe, christine jeanney, cut-up, mort, publienet, véronèse
nouvelle catégorie au semenoir : cut-up
une série de coupes dans les pages de textes que j'ai lus / un aléatoire chiffré : choisir dans les pages 27, 12, et 48 / si le texte est court et ne comprend pas de p. 27 ou 48, choisir les pages 2 (disparition du (7)) et _4 (disparition du (8)) / n'ajouter aucun autre mot ou image que ceux de l'auteur / écrire le texte en trois séquences
s'offrir un aléatoire d'écriture via la lecture
je voyage sur les terres d'autrui (sans doute savent-elles quelque chose de moi)
et en écris ma lecture
tente une liberté buissonnière
acquis
toujours palpite
une fille
torpille
des algues au
bout des doigts
une fleur dans ses larmes
enflamme le trottoir
Rédigé par Maryse Hache le lundi 30 août 2010 à 19:07 dans cut-up | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: cut-up, hélène sanguinetti, pie, publienet
Rédigé par Maryse Hache le lundi 23 août 2010 à 11:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: audio, clémentine célarié, lecture
une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture
chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte
le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof
ça s'appelle duo aléatoire mhk
voici donc le onzième duo
Réjouis-toi, délecte-toi, que ta douleur s’en aille, ne sois pas triste. Viendrons-nous encore une autre fois sur terre ? Seulement un court instant nous sont prêtés les fleurs et les chants yehuaya de dieu, o ohuaya
in Les Fleurs de l'Intérieur du Ciel, Chants des anciens Mexicains, trad. Patrick Saurin, ed. José Corti
cueilli chez arnaud maïsetti
http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article482
dans l'air déjà quelques feuilles
bientôt leur tapis brun et ocre
dans la rumeur de leur odeur
recroqueville et métamorphose
pâle le rose hortensia
les ombelles inclinées
le noir violet des mûres
le noir des cerises du laurier
réjouis-toi
bientôt le chant du printemps
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 20 août 2010 à 18:48 dans duo aléatoire mhk 2009/2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: arnaud maïsetti, fleur, hortensia, laurier-cerise, mûre, printemps
l'image s'efface depuis ca
1870 / elle se découvre cent quarante ans plus tard
elle nous regarde encore
dans des remuements d'albums
une famille paraît
hésitation sur l'identité de
l'enfant au centre du premier plan, me semble que les cheveux seraient plus
longs s'il était une fille, et que le photographe lui aurait proposé une poupée
/ ai vu aussi sur les photos de ces années-là des garçonnets tout jeunes et en
jupe ou robe
parie pour un garçon
après recherches
recoupements et comparaisons
déduit : parents et frères
de léonie
à l'occasion de cette
découverte je remonte de la fosse cet extrait d'un texte publié en mai http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2010/05/la-mère-de-ma-mère-sappelait-blanche.html
:
la mère du père de mon
père s'appelait léonie
sur le chemin de la vie
elle fabriquait neuf
enfants
elle a été tuée par la mort dans sa maison de boulogne-sur-mer
et je
lui tisse une écriture
linge de coquillages
pour vous le dire
et je vais
allumer une bougie
qui donne lumière sur son pas de calais
le père de la mère du père de mon père
et sa fille léonie
regard dans la vibration
des âges antérieurs jusqu'au pâle sépia de la cinquième génération
Rédigé par Maryse Hache le mardi 17 août 2010 à 18:36 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: 1870, effacement, génération, léonie, photo, sépia
que le soleil qui poudroie
dans les livres
dans les amours
dans les ciels et les nuages
que l'herbe qui verdoie
dans l'aile de la mésange
que le soleil qui poudroie
dans la rivière
dans les mandarines d'hier
dans les fleurs des marronniers
que l'herbe qui verdoie
dans le vol de libellule
que le soleil qui poudroie
dans le thym et le romarin
pivoine écureuil
sur l'épaule
sur la joue du bonheur
je n'ai rien vu venir
j'en aurai fait quoi
mardi 10 août 2010
Rédigé par Maryse Hache le mardi 17 août 2010 à 11:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bonheur, ciel, livres, nuages, perrault, soleil
continue samedi 31 juillet 2010
la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net
Deux temps trois mouvements
"Les filles se couchent hier au soir. " 108 de 575
un air de berlioz jette ses roses dans une voix
hier au soir
les filles se couchent dans leur lit gigogne
un regard s'hypnotise sur le mur des bergères au papier peint
sur les dessins du couvre-pied
et sur la porte du placard rose
les tambourins veillent
la peur du noir
un regard s'hypnotise
dans les rais de lumière à persiennes
et leur manège sur les murs
des oreilles entendent siffler le néon
sur la grande armoire à glace
ils pensent qu'hier au soir les filles s'endorment
hier est du présent
Rédigé par Maryse Hache le samedi 14 août 2010 à 17:13 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bergère, berlioz, les nuits d'été, liminaire, néon, persiennes, tambourins, temps
continue mercredi 28 juillet 2010 la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net deux temps trois mouvements
[… son parfum à mes narines. Shalimar. Quelques goutttes de vanille de synthèse dans un flacon, juste pour voir. La vanille devient troublante (… ) 75 de 575
shalimar vol de nuit mitsouko jicky équipage diorissimo eau sauvage habanita femme rive gauche habit rouge paris nahema premier amour héliotrope vétyver cuir de russie
note de tête note de cœur note de fond
eau de cologne gellé frères dont une grande-mère dépose quelques gouttes sur un mouchoir au moment du baiser de bonne nuit
l'extase énigmatique des senteurs
musc ambre eau de violette patchouli
et c'est irrépressible
des lamelles de mémoire s'entrouvrent
et laissent filtrer
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
— Et d'autres corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens
et c'est dans ma bibliothèque publie.net que je vais vérifier
ça peut facilement être dans la vôtre :
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814501508/les-fleurs-du-mal
du mimosa sur l'épaule
Rédigé par Maryse Hache le jeudi 12 août 2010 à 12:58 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: baudelaire, gellé frères, héliotrope, liminaire, mimosa, mitsouko, parfum, publie.net, shalimar, vanille
lus le vendredi 6 août
sur ordinateur dans bureau
philippe de jonckheere /désordre.net
http://www.desordre.net/blog/?debut=2010-07-25#2575
relis le vendredi 30
juillet qui récapitule tout ce que j'ai lu au fur et à mesure de la publication
via google reader
sur ipod dans jardin (avec
difficulté)
arnaud maïsetti /arnaudmaisetti.net
http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article426
Perspective stream_Jérémie
Szpriglas
dans le cadre des vases
communicants
via google reader
le tweete
quitte le jardin (les
ondes passent très mal)
pour ouvrir le lien vers l'autre
vase
donc sur ordinateur dans
bureau
jérémie szpriglas / inacheve.net
et lire le texte d'arnaud
maïsetti : Inachever le jour
http://www.inacheve.net/spip.php?article327
le tweete
sur ordinateur dans bureau
arnaud maïsetti / arnaudmaisetti.net
http://arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article403
Voix, de quels fonds
venues
depuis google reader
je le tweete
et je cueille
« Dessinez sans
intention particulière, griffonnez machinalement, il apparaît presque toujours
sur le papier des visages. Menant une excessive vie faciale, on est aussi dans
une perpétuelle fièvre du visage. Dès que je prends un crayon, un pinceau, il
m´en vient sur le papier, les uns après les autres, dix, quinze, vingt. Et
sauvages la plupart. Est-ce moi tous ces visages ? Sont-ce d´autres ?
De quels fonds venus ? »
Henri Michaux, Passages
sur ordinateur dans bureau
remue.net
http://remue.net/spip.php?article3748
comme la mer — mais en
mieux par guénaël boutouillet
via google reader
je le tweete
je cueille
« Comment l’écriture
peut s’y prendre pour prendre en charge tout un espace, un lieu, c’est tout
l’enjeu de la description. »
« Une manière de tout
décrire de ce qu’on voit, de ce qui est apparent à saisir, et sans se situer
jamais dans la psychologie on peut aller très loin dans ces sensations. / Toute
émotion intérieure peut avoir une trace physiologique, même infime, même
difficilement perceptible – et ça l’écriture peut l’appréhender, et permettre
alors beaucoup, même avec lyrisme / L’idée c’est de capter de la vie. »
« Nos corps sont nos
messagers et nos porte-paroles. »
sur ipod dans chambre
jean prod'hom
Les marges.net »
A quoi bon reprendre le
train en marche
http://www.lesmarges.net/files/23240cae01aa7a9061ac6695f26139ff-1017.html
via google reader
je le tweete
je cueille
"Se méfier comme de
la peste du défilé ordonné de ce qui est à faire et lever la tête."
Rédigé par Maryse Hache le samedi 07 août 2010 à 15:15 dans ronde de blog e-lire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: blog, cueillir, ipod, lire
lus le mercredi 4 août
sur ordinateur de bureau
bits.blogs.nytimes
computers prohibition in some places http://nyti.ms/9RO0Uq (via @ebouquin) #nytimes
via twitter @ebouqin qui retweete @karlpro
sur ordinateur dans bureau
nicolas dickner / voir ça
Borges, Perec & Calvino en TGV par @nicolasdickner http://bit.ly/bETLB0
via twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
publie.net
viens de finir lecture roman de JP Suaudeau
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814503243/femme-%C3%A0-la-nature-morte
texte impressionnant
via twitter @cjeanney
sur ordinateur dans bureau
pierre ménard / liminaire
[À lire ou relire sur Liminaire] Le droit à l’éphémère http://bit.ly/b6bBUE
via twitter @liminaire
je retweete avec "Tourne la tête comme le monde."
sur ordinateur dans bureau
anne savelli / athanorster
passe un jour d'avril à Béthune : http://www.danslavillehaute.net/2010/08/jeudi-22-avril-dans-le-paris-bethune/
via twitter @athanorster
dans son texte elle propose un lien vers http://www.helejules.fr/
travail sur la jouissance et la toile de Jouy
je l'ouvre
sur ordinateur dans bureau
florence trocmé / poezibao
Le Buffre de Caroline Sagot-Duvauroux (par Antoine Emaz) http://bit.ly/a4zNZ3
via twitter @poezibao
je retweete
sur ordinateur dans bureau
florence trocmé / poezibao
Anthologie permanente : Lorand Gaspar http://bit.ly/90MlxF
via twitter @poezibao
je cueille
Ce qui est. Feuille, caillou, rivière, abeille. Une poudre levée dans le vent d’un pas. Dans la lumière et dans la nuit. Mon indissoluble parenté. La bouche, ici et maintenant et toujours. Linge qui sèche dans l’étendue. Un rien limpide dans la figure que je devine, − et dans sa dispersion. Lorand Gaspar, Feuilles d’observation, Gallimard, 1986, p. 101
et je retweete avec la première phrase "Ce qui est. Feuille, caillou, rivière, abeille."
sur ordinateur dans bureau
laurent margantin / œuvresouvertes
lire-relire "Les Francais sont un peuple extrêmement policé" (dit Reger) http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article480
via twitter @oeuversouvertes
et je RT (retweete)
sur ordinateur dans bureau
daniel bourrion / face-terres
'Beaucoup de nous sont morts' sur Face Terres => http://tinyurl.com/2aplkl7 (et le texte tel qu'il s'écrit)
via twitter @brigetoun
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Devant le vide, yeux écarquillés dans l'insomnie, quand tout bascule: écrire?
twitter @fbon
sur ordinateur de bureau
isabelle butterlin / yzabel 2046 / aedificavit
Été (détail) http://twitpic.com/2bbs35
twitter @_IButterlin
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Tu avais beau le leur dire: "Roman est mort! Roman est mort!" http://twitpic.com/2bbs08
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
isabelle butterlin / yzabel 2046 / aedificavit
Été (détail) http://twitpic.com/2bbrnf
via twitter @_IButterlin
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Et notre propre visage pour l'inscrire dans la pierre, il fallait le marbre le plus noir. http://twitpic.com/2bbqhl
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
On avançait dans un pays de crânes et de vent. Les mots se ramassent dans la terre. http://twitpic.com/2bbom5
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Dans ce monde dedans où nous rampons, les livres parlent. Ce sont les bonimenteurs et les marionnettes qu'on met sur les étagères.
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Attendre assez de silence pour qu'elle lève, la musique du dedans. Et tant pis qu'alors tu en trembles.
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Ramper dans sa propre tête : poussière, oui, vieux meubles - mais de musique rien. Partir dans le noir qui vient.
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
françois bon /tierslivre
Est traversé d'horreurs faibles, trop faibles encore pour faire des horreurs écrites.
twitter @fbon
sur ordinateur dans bureau
pierre ménard / liminaire
Le jeu et le rire est le seul projet valable pour l’homme http://bit.ly/aDXnhH
via twitter @liminaire
sur ordinateur dans bureau
correcteurs / langue sauce piquante
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2010/08/03/div-rog-clam-et-sus-fantaisie-typo-graphique/#xtor=RSS-3208 : savoureux jargon de typographes
via twitter @poezibao
sur ordinateur dans bureau
urbain trop urbain / Claire Dutrait Matthieu Duperrex
Mon Vieux Père: http://bit.ly/cBdtcZ via @addthis
via twitter @brigetoun
sur ordinateur dans bureau
pierre ménard / liminaire
L'attention flottante sur Liminaire http://bit.ly/akSrNn
via @liminaire
sur ordinateur bureau
florence trocmé / flotoir
Extension du domaine des plaies http://bit.ly/ca3tJz
via twitter @poezibao
sur ordinateur bureau
cécile portier / petite racine
http://bit.ly/ca7jTX aime beaucoup la série sur les mains de @cecileportier, alias petite racine, et plus encore la démarche
via twitter @poezibao
Rédigé par Maryse Hache le vendredi 06 août 2010 à 12:46 dans ronde de blog e-lire | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: blog, lire, ronde
je liste les blogs ouverts et textes lus
l'ordre est, à peu près, chronologique et décroissant selon l'empilement dans la fosse à bitume
(article de février 2007 internet ou la fosse à bitume là : http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article749
manière de repérer comment, où, quoi, par quel chemin, se fait ma lecture électronique dans blogs et sites
faudrait peut-êter que le titre mentionne site
les noms en gras sont ceux de qui écrit suivi du nom du blog
le lien conduit au texte lu
lus le 2 août 2010
sur ordinateur dans bureau
pierre ménard/ liminaire
Atelier d'écriture rétroactif : Ma langue (I. Carrés), Christophe Tarkos, Al Dante, Niok, 2000 http://bit.ly/bxQ9VB
via twitter @liminaire
sur ordinateur dans bureau
florence trocmé /flotoir
le crabe
http://poezibao.typepad.com/flotoir/2010/08/petit-crabe.html
via twitter @poezibao
je retweete
RT @Poezibao: Petit crabe http://bit.ly/d0OdAH ....là où rien ne se joue" fors la vie.
sur ordinateur dans bureau
florence trocmé/ poezibao
"Un petit garçon un peu silencieux", d'Amandine Marembert (par Antoine Emaz) http://bit.ly/dBAKNH
via twitter @poezibao
sur ordinateur dans bureau
florence trocmé/ poezibao
Anthologie permanente : Nelly Sachs http://bit.ly/9yW0wY
via twitter @poezibao
sur ordinateur dans bureau
kathie durand / de minette à ferraille
manouches http://www.minetteaferraille.net/index.php?post/2010/manouches
via twitter @brigetoun
sur ipod dans chambre
nathanaël gobenceaux / notes&parses
Cette semaine à saché : http://noteseparses.wordpress.com/2010/08/01/cette-semaine-a-sache-2/
via twitter @brigetoun
sur ordinateur dans bureau
gilda fiermonte /traces et trajets
Micro-mystère urbain - numéro 2 - http://bit.ly/9Yj4LS
la sonnette
via twitter @gilda_f
sur ordinateur dans bureau
gilda fiermonte / traces et trajets
Micro-mystère urbain - numéro 1 - http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/2010/08/micromyst%C3%A8re-urbain-num%C3%A9ro-1-.html
via twitter @gilda_f
cueillette : "En toute logique les maisons auraient dû imposer leurs limites aux immeubles ultérieurs et non l'inverse."
sur ordinateur dans bureau
pierre ménard / liminaire
Comment restituer quelque chose du temps, non pas le temps perdu mais tout ce qui se passe et tout ce qui s’est passé ? http://bit.ly/d6ZEER
via tweeter @liminaire
sur ipod dans chambre
remue.net : Alain Subilia | To be a carillonneur 7, fin du Portrait géomantique du GI : http://remue.net/spip.php?article3766=
via twitter @remuenet
le retweete
sur ipod dans chambre
thomas vinau / etc-iste
etc-iste : La planche de mon bureau http://bit.ly/9JOqqh
via twitter @brigetoun
sur ordinateur dans bureau
laurent margantin /oeuvres ouvertes
"La rentrée littéraire est une extinction de la littérature" (dit Reger)
http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article491
via twitter @oeuvresouvertes
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 04 août 2010 à 22:35 dans ronde de blog e-lire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: blog, lire, site
je lis sur twitter ce tweet de béatrice rilos (@brilos) que je "suis" selon la formule consacrée _follow et non be_
2 blogs en vitrine aujourd'hui : "Séries" de Sarah Cillaire + "The one shot mi" de Candice Nguyen http://tinyurl.com/26uk7ds
et le lien de ce tweet renvoie à son blog erratique
et j'ai envie de faire un peu comme elle
j'ouvre une rubrique : ronde de blogs" et répertorie les blogs que je découvre et que je lis
quelque chose qui aurait à voir avec les registres chez François Bon et son tierslivre.net
hier soir, je découvre, mais ai déjà oublié par quel chemin
1. Myriam Laffont via les Clins d'œil # Frida [Kahlo] et Louise [Bourgeois]
je me promène, je lis, je lis, je lis toutes les chroniques berlinoises
ce matin je me balade dans les images, les récits photos, les encres peintures, babioles
bien sûr j'ai installé l'adresse dans Google Reader, où je dépose les fils rss
et j'ai tweeté l'adresse 23:10, dixit tweeter,
anne savelli (@athanorster) l'a repérée et me l'a dit, il était 00:35
@marysehache Belle découverte que ces "chroniques berlinoises" que je viens de lire d'une traite...
2. grâce à @KMS (Kill me Sarah), relayé par pierre ménard (@liminaire) en ces termes sur twitter
Vous devriez lire (mais aussi écouter) Felicia Atkinson http://lowfifelicia.blogspot.com/
ai découvert cette felicia-là
dont j'ai installé aussi l'adresse dans google reader
en ai profité pour faire un tour chez KMS et ai bien aimé écouter miles davis, extrait de l'album Ascenseur pour l'échafaud
résumons-nous
ou la même chose
en plus court
blogs découverts :
et pour ne pas finir
pour ne pas en finir
bien que le site je le connaisse et le lise, pas d'aujourd'hui ni d'hier mais de plus longtemps
tierslivre.net Maison de la nature (gitans en Indre-et-Loire)
relayé à l'instant par @msonnet sur twitter
lire les mots ajoutés tout en bas par Claude Favre http://tinyurl.com/2uumey7 (et les autres si pas lus)
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 01 août 2010 à 15:48 dans ronde de blog e-lire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: anne savelli, ascenseur, blog, béatrice rilos, candice n'guyen, claude favre, felicia atkinson, kill me sarah, liste, martine sonnet, miles miles davis, myriam laffont, pierre ménard, registre, sarah cillaire, tentative d'épuisement, tiers livre
une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture
chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte
le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof
ça s'appelle duo aléatoire mhk
voici donc le dixième duo
parfum fort des sauges
sur le bord de la garrigue ou au jardin
éclat d'une soudaine ivresse des sens
fleurs veloutées vert d'eau et bleu violet
d'où viennent-elles
où vont-elles
pour fabriquer ce charme
pour offrir ce voyage
quel mélange
romarin et camphre
encens
vétiver
avec quelle chimie
cette chimère de bonheur
Rédigé par Maryse Hache le samedi 31 juil 2010 à 14:41 dans duo aléatoire mhk 2009/2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: bleu, camphre, chimère, michelle kruithof, parfum, sauge, sens, transport, vert d'eau, vétiver
continue dimanche 25 juillet 2010 la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net deux temps trois mouvements
Dans chaque geste d'aujourd'hui retrouver ceux d'hier 65 de 575
où vont les gestes d'hier que nous allions les débusquer
où la main tendre sur la peau
où le corps se couchant au sol dans ta lumière
où la manière qu'il avait de croiser les jambes assis dans son grand fauteuil
où ses mains avec la pince brucelle devant la loupe et la lampe
les gestes d'hier sont installés dans des interstices sensibles que le temps réveille au gré de mots d'images de parfum ou de fleurs
la lune s'installe au ciel de la nuit et sur le jardin
la liseuse et son encre électronique sous la lumière de la lampe
déjà presque minuit et son silence sur le jardin
Dégoûté à force d'écoute. On voudrait faire le vide. Ne plus rien entendre comme on peut fermer les yeux. 66 de 575
cruauté des sens
impossibilité de s'en abstraire
ne plus rien sentir
cette odeur tu ne peux pas ne pas la respirer
le haut-le-cœur est irrépressible
cela t'insupporte jusqu'aux pleurs
comment t'échapper
cela rappelle un autre jour plus ancien
ce jour-là tu l'avais sentie depuis le rez-de-chaussée
lorsque tu es arrivée au palier et que tu as sonné et que la porte s'est ouverte
tu as su que l'odeur venait de l'appartement
tu as dit du haut de tes huit neuf ans et avec force ton dégôut pour cette odeur-là
l'odeur de choux-fleur cuit
et tu n'as pas pu entrer
tu es partie en courant
la lune poursuit sa course et sa brillance dans le bleu
le silence s'étale sur le jardin
l'avenir choisira les pages qu'il préfère 68 de 573
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 28 juil 2010 à 22:31 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: brucelles, deux temps trois mouvements, fenêtre, geste, liminaire, lune, pierre ménard, publie.net
lire lire encore écrire le temps
ce texte-là @liminaire en lecture le 25 juillet 2010
l'œil du ciel est blanc sur le jardin
promenade lecture sur lucarne en plein pixels dans promenades géolocalisées depuis chambre et fenêtre ouverte sur le tilleul en vallée de Chevreuse
images et textes d'une promenade parisienne, de pierre ménard, repérée sur carte, trajet menant du 12° au I0°
la carte est estampillée google donnée cartographiques ©2010
pas IGN institut géographique français réalisateur des cartes géographiques et grand client de feu le marchand des Arts et des Techniques qui lui fournissait pinceaux de martre kolinski pour les dessiner
bruit d'avion d'est en ouest
Sous l'accumulation hasardeuse des vestiges de soi piétonne le
temps avec barrières ondulées couleur vert pré (dirait la palette des couleurs Talens ou Lefranc chez le même marchand)
un autre bruit d'avion traverse le blanc du ciel
regarde le bel avion, il part pour l'amérique disait-elle, et la petite
fille applaudissait
Dans la marche, une phrase,
parfum qui répond aux couleurs qui répondent aux sons qui répondent aux parfums,
dans un livre qui a les dimensions du voyage à venir
image : immeuble en contre-plongée aux allures de navire
"Comme de longs échos qui de loin se confondent/Dans une ténébreuse et profonde unité"
toujours un mot saute sur une phrase qui plonge dans une histoire qui offre un parfum frais qui fait chanter des hautbois
la marche des mots dans la tête le rythme de leurs vestiges palimpseste de nos vies
un avion invisible passe encore
tu vois les feuilles du tilleul
puis tu regardes l'arbre de l'image les nuages le ciel bleu la dentelure des fenêtres en chien assis
"songe à la douceur d'aller là-bas vivre ensemble aimer à loisir aimer et mourir au pays qui te ressemble"
il marche il phototographie il marche il photographie il écrit
je lis j'écris
j'écrilis
je liécris
Qu'avons-nous fait de nous? en traversant le boulevard voltaire
entendons-nous les voix de ceux qui se sont tus, tous les allongés au jardin des morts, un peu plus loin à l'est, fantômes au père lachaise
un jour là-bas pierre overney
qu'a fait le temps de nous
un avion gronde au ciel
le corps travaille
image : elles tournent le dos, nuque offerte
regarder ailleurs anywhere pourvu que demeurer in the world
la lumière d'une fenêtre devra briller davantage que le soleil
ce que je dois aux fenêtres est immense
Rédigé par Maryse Hache le mercredi 28 juil 2010 à 18:13 dans journal temps | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: amérique, avion, baudelaire, fenêtre, IGN, lecture, martre kolinski, parfum, pierre ménard, voyage
texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard
Liquide,
Philippe Annocque, Quidam Éditeur, 2009.
et paru d'abord chez
liminaire le 22 juillet
la rivière jouait son bruit
d'eau courante avec cailloux effleurés
il avait assujetti la
bouteille de gewurz à une ficelle et l'avait plongée dans l'eau et sa
fraîcheur. un pâté de campagne aussi, au sec dans un sac en plastique
la vie coulait dans les
vacances
il se tenait dedans comme il
pouvait
l'eau des fleurs commençait
à sentir le croupi mais il était loin de la maison
le fil de pêche la canne à
pêche dans son étui de toile de lin et quelques hameçons attendaient l'heure de
l'eau
bientôt la salée du bassin
d'arcachon et le départ à la fraîche dans la barque
s'éloigner un moment de la
vie qui prend déjà l'eau et il écope il écope, c'est sa force de tendre
une année de mer et de
bretagne le chabadabada des essuie-glace il pleut sur un homme et une femme
les crevettes grises les
tourteaux il les prépare pour sa femme et ses filles
pas de réfrigérateur dans cet
appartement là-bas mais un garde-manger
pas de baignoire ni de
douche mais un tub gris qui recueille l'eau versée sur les épaules de ses
fllles; c'est l'heure de la grande toilette dans le cabinet de toilette, eau
chaude eau froide eau mitigée; c'est l'heure de l'ablution du bonheur asperges
me
le bassin ses eaux d'urine
et d'excréments
à quel moment le vin a-t-il
tourné au vinaigre, à quel moment est-il devenu indispensable à l'infortune
il nage il nage loin vers
l'horizon il s'amuse dans les vagues il se repose le temps d'une vague lui
vient l'envie de nager nager nager abandonner la rive il nage
elles pataugent dans des
petites flaques tièdes un instant il retourne la tête il voit leur foulard
coloré il revient et nage vers la plage
la baignoire c'est plus
tard; la sabot d'abord jusqu'à la dernière, dans une salle aseptique ou
aseptisée, celle en zinc avec une porte, secourable aux corps trop fatigués
pour enjamber
quand a-t-il eu l'idée du
bassin d'arcachon plutôt que la bretagne habituelle
au bord de la rivière il ne
sait pas que le zinc dernier sans gewurz viendra à la place de la faïence
offrir la dernière baignade
bateau sur l'eau la rivière
est tombée dans l'eau
Rédigé par Maryse Hache le dimanche 25 juil 2010 à 12:27 dans atelier d'écriture de pierre ménard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: arcachon, baignoire, barque, gewurz, liminaire, rivière
nous avons les bras pleins de fleurs
mimosas de tant d’années
dit ingeborg b
dit hélène c
"vient de fermer ses yeux outremer à 63 ans, vaincu par le cancer"
se lit dans un magazine
il n'y a pas de victoire du cancer sur la personne qui meurt
il n'y a pas de guerre entre celui qui est malade et la maladie
il n'y a pas de défaite de celui qui meurt de la maladie
il n'y a pas de vainqueurs
il n'y a pas de vaincus
il n'y a pas de capitulation
ou alors
on est toujours déjà vaincue par la
mort
parce qu'on est du vivant
et
il y a du vivant
il y a de la mort
il y a du verdict
il y a de la lutte
il y a du secret
il y a de la violence
il ya de la tendresse
il y a de la parole docile
il y a du consentement
il y a de la tempérance
il y a de la patience
il y a de la dégradation
il y a de la parole décideuse
il y a de l'obstination
il y a de la circonspection
il y a de la force
il y a de l'horizontal
il y a de la persévérance
il y a de la honte
il y a de la pensée
il y a de la pensée
il y a du paensement du paensement
il y a de la tuerie
il y a de la dévoration
il y a de la consomption
il y a de la destruction
il y a de l'épuisement
il y a du stehen
la rose est sans pourquoi
il y a du sang
il y a de la mort
il y a de la dignité
il y a de la souffrance
il y a de l'humble
il y a de l'aventure
il y a de la nudité
il y a du courage
il y a de la constance
il y a de la dérive
il y a charon
il y a du fleuve
il y a du désir
il y a du sordide
il y a de l'exaltation
il y a de l'effondrement
il y a de la lecture
il y a de l'écriture
il y a de la lecture
il y a de l'ébranlement
il y a un flot de questions
il y a la réponse des guépards
il y a la réponse des orties
il y a la réponse du lilas
il y a la réponse des guêpes
Eddie: Say, was you ever bit by a dead bee?
il y a la mort due
il y a le nous encore
Rédigé par Maryse Hache le samedi 24 juil 2010 à 19:40 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: cancer, en avoir ou pas, guerre, guépard, hélène cixous, ingeborg bachmann, lulli, mimosa, panzera, rose
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